C'est qui l'autruche ? Calamity Rey ?

Non, c'est Doris Leuthard...

Personnellement, je remarque que le message transmis dans cette caricature est moins réussi, car plus confus. La caricature précédente, même un Français, un Allemand ou une Belge pouvait la comprendre.

Quant à l'utilisation de l'expression nazie, il faut remarquer qu'actuellement, elle est très souvent utilisée en dehors de son contexte historique, d'où certaines dérives.

Enfin, vous utilisez les mots « régime et idéologie génocidaires », alors que ce ne sont certainement pas (aux yeux des historiens) les caractéristiques principales de ce régime. A nouveau, la caricature utilisée faisait certainement plus référence au style (culture du chef), voire aux méthodes du Chef du département de justice et police (non respect de la séparation des pouvoirs).

Critiquer cette caricature, sans mentionner certaines dérives de l'UDC, est une grossière erreur. Enfin, les derniers sondages semblent vous donner tort au sujet des résultats qui sortiront des urnes. Je suis prêt à en prendre le pari!

Pour donner une image plus précise de l'UDC et de ses méthodes on pourrait ajouter encore ceci : http://www.zottel-game.ch/

@ Alex

"Enfin, vous utilisez les mots « régime et idéologie génocidaires », alors que ce ne sont certainement pas (aux yeux des historiens) les caractéristiques principales de ce régime."
==> Et vous, vous oubliez de façon étonnante que la cible de la caricature, ce n'étaient pas les historiens, mais la population qui lit 24 Heures, et je ne doute pas un instant qu'elle assimile le nazisme d'abord à un régime raciste et génocidaire, et pas seulement à un régime ayant la culture du chef !

Je n'ai pas nié que le risque de confusion n'était pas présent. Toutefois, je pense que les lecteurs de 24H savent en gros de quoi il en retourne. C'était une caricature publiée dans un journal particulier et non pas une affiche exposée sur la voie publique...

Alex, je prends volontiers votre argumentation en considération, mais qu'est-ce que le grand public imagine en premier en voyant une svastika ? Les chemises brunes, la Kristallnacht, les SS, les camps de concentration, la guerre éclair, ou plutôt le culte du chef, le leader de parti, l'extrémiste en quête de pouvoir ?

D'autre part, peut-on vraiment séparer ces éléments ? Est-ce que la conquête du pouvoir par Hitler et les nazis ne devaient pas immanquablement mener à la Seconde guerre mondiale (sans en être les responsables uniques) et à la solution finale ?

Je persiste à penser que ces deux dessins de Burki, mis en ligne sur ce site, soulignent la différence entra caricature et insulte.

Je conçois que la croix gammée a une connotation extrêmement négative qui véhicule les éléments que vous avez évoqués ci-dessus.

Toutefois, (sans pour autant donner raison à Burki) cette caricature:
1. Est liée à un situation précise (campagne fédérale)
2. Les symboles nazis sont de plus en plus utilisés en dehors de leur contexte historique
3. L'UDC a utilisé des méthodes qui ont entraîné une montée de la violence entre les partis politiques

Dans ce contexte, comment dénoncer cette caricature, sans regretter les méthodes de l'UDC qui conduisent à un pourrissement du débat politique ?????

"""Dans ce contexte, comment dénoncer cette caricature, sans regretter les méthodes de l'UDC qui conduisent à un pourrissement du débat politique ?????"""

Je pense que plein de gens déplorent le style de campagne de l'UDC, justement -moi le premier. Ca ne devrait cependant pas excuser la surenchère dans la bêtise outrancière.

On parle de "dérives", de "style", de "procédés".
Ce qui ne veut rien dire.

Il paraît clair qu'en face, on a affaire à des élites autoproclamées qui sereient bien en peine d'énoncer les principes censés fonder ces critiques puisqu'elles-mêmes ne songent qu'à se débarrasser de l'état de droit et de la démocratie :

"Le procédé de la Commission des affaires juridiques du Conseil national est lamentable et malhonnête. Il n'est pas acceptable que le Parlement renonce tout simplement à donner une loi d'application à une disposition constitutionnelle voulue par le peuple et les cantons. Cette manière d'agir est non seulement un refus de travailler, mais aussi une violation de l'ordre constitutionnel de la Confédération. Nous ne pouvons pas tolérer que des parlementaires ignorent délibérément des décisions populaires et refusent d'assumer pas leur mandat législatif.

Voici l'argumentation de la majorité de la commission: cette initiative est incompatible avec la Convention européenne de droits de l'homme (CEDH), si bien qu'elle ne peut pas être réalisée. Le président de la commission, le député des Verts Daniel Vischer, a confirmé que la majorité de la commission donnait la priorité au droit international par rapport au droit constitutionnel suisse. Une autre manière de priver progressivement le souverain populaire de ses droits.
http://www.svp.ch/?page_id=3299