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9 septembre 2007
L'art de tirer les mauvaises leçons
Parmi mes récentes lectures, l'une d'entre elles visait à combler une lacune béante sur les débuts de la guerre du Vietnam du point du vue américain : We Were Soldiers Once... And Young, de Hal Moore et Joseph Galloway. Comme bien souvent, le film est assez éloigné du livre, mais cette lecture était surtout indispensable pour bien cerner l'une des erreurs stratégiques fondamentales commises par les militaires américains : c'est sur la base du bilan des combats dans la vallée de l'Ia Drang, avec 305 soldats américains et 3561 nord-vietnamiens tués, qu'a été choisie la méthode de l'attrition censée venir à bout de Hanoi. Ou comment l'art de tirer les mauvaises leçons peut amener à une impasse, faute de percevoir les facteurs-clefs d'un conflit.
L'action du 1er bataillon du 7e cavalerie commandé par Hal Moore, élément moteur des troupes aéromobiles nouvellement formées, est en soi remarquable : une action dans la profondeur visant à rechercher les troupes adverses s'est transformé en un combat acharné entre un bataillon de 450 hommes contre l'équivalent d'un régiment de 2000 hommes de l'armée nord-vietnamienne, et les troupes américaines - fortement appuyées par l'artillerie, les hélicoptères et l'aviation - l'ont emporté à 1 contre 4. Trois jours plus tard, le 2e bataillon du même régiment connaîtra cependant un sort différent, puisqu'une exfiltration imprudente l'amènera à tomber dans une embuscade qui le saignera à blanc, même s'il infligera également des pertes terribles à l'adversaire. Mais transformer ce demi-succès en pierre angulaire d'une stratégie était une double erreur.
Premièrement, la logique paradoxale de la stratégie fait que les leçons tirés d'une confrontation ont toutes les chances d'être les fausses si l'adversaire a la moindre liberté d'action. Ce qui fonctionne aujourd'hui sera nécessairement étudié, analysé et disséqué en vue de trouver la parade, et ne fonctionnera probablement pas demain. Chaque succès porte les germes de l'échec, et vice versa ; l'inertie, le conformisme, l'optimisme même peuvent être des faiblesses mortelles. Il faut sans cesse se remettre en question, être prêt à renverser son système de pensée, pour s'adapter à un adversaire humain. Les succès enregistrés en novembre 1965 par l'emploi d'une arme nouvelle, la cavalerie aéromobile, ne tarderont pas à être contrés par des tactiques elles aussi nouvelles. Des milliers de soldats américains ont payé de leur vie cette recherche obsessionnelle de la bataille frontale.
Deuxièmement, tirer d'une bataille (c'est-à -dire d'une action tactique) des leçons applicables à une stratégie (c'est-à -dire la conduite d'une guerre), en plus sans passer par l'enchaînement des actions tactiques dans l'espace et dans le temps (propre au niveau opératif), est un aveuglement qui n'est pas excusable. Il faut avoir un point de vue vraiment étriqué pour s'imaginer que le champ de bataille est l'élément décisif d'un conflit, à une époque où le flux planétaires des informations et des biens bouleverse les équilibres internationaux et mobilise les opinions publiques. Choisir une approche basée sur l'attrition à partir d'une seule bataille, sans prendre en compte ses effets au niveau politique, économique et médiatique, ne pouvait mener qu'à l'échec. Même si pareille erreur est commune, comme plusieurs acteurs contemporains l'ont démontré (à l'instar des islamistes après la Somalie), elle ne devrait pas être commise au sein d'institutions précisément conçues pour penser la guerre (et qui préfèrent penser la bataille, plus simple et mieux connue).
Publié par Ludovic Monnerat le 9 septembre 2007 à 9:02
Commentaires
Eh bien, tu redémarres bien... :-)
Bonne continuation!
Publié par Sisyphe le 9 septembre 2007 à 11:18
...Cet article contient toutes les raisons qui me poussent à faire plutôt confiance à l' armée suisse malgré son absence d' expérience récente du combat :
absence d' expérience qui justement pousse à l' humilité et à étudier à fond les RETEX de nos alliés (j' ose ce terme). Pour en tirer une excellente doctrine, que personne n' ose contester "parce que moi j' ai vécu quelque chose de différent".
Quitte à être lourd, je me permets toutefois de rappeller que "l'inertie, le conformisme, l'optimisme" sont les valeurs militaires par excellence.
Publié par Luc B le 9 septembre 2007 à 12:13
Merci pour cet article qui vient en complément avantageux d'un film que j'avais apprécié regarder.
Publié par Juan_rico le 9 septembre 2007 à 14:40
Merci pour cet interressant article, Ludovic.
J'ai pourtant des questions qui me tracassent, sans doute parceque je n'ai pas lu ce livre, mais fondamentales pour comprendre ton post: quelle est exactement la lecon tiree du premier accrochage puis du second ? Le premier s'est termine en victoire le second en fiasco: en quoi les lecons tirees de ces accrochages etaient strategiques?
Publié par Ram Zenit le 9 septembre 2007 à 16:21
"recherche obsessionnelle de la bataille frontale"
Les armées occidentales excellent dans les batailles frontales et les recherchent peut-être précisément parce que c'est le type de combat que nous sommes le plus apte à mener, en tant que civilisation.
Un taureau utilise ses cornes, et ne va pas se battre comme un serpent.
Publié par Stauffeberg le 9 septembre 2007 à 16:34
A Sisyphe : merci, bonne reprise à toi aussi ! :-)
Publié par Ludovic Monnerat le 9 septembre 2007 à 17:56
"Quitte à être lourd, je me permets toutefois de rappeller que "l'inertie, le conformisme, l'optimisme" sont les valeurs militaires par excellence."
Des valeurs, peut-être pas ; des caractéristiques de l'institution militaire, certainement. En même temps, chaque armée compte en son sein toutes les ressources permettant de progresser, d'évoluer, de s'adapter. C'est aux chefs qu'il revient de faire des efforts principaux sur l'avenir...
Publié par Ludovic Monnerat le 9 septembre 2007 à 17:58
"quelle est exactement la lecon tiree du premier accrochage puis du second ?"
Je pense plus simple de te copier un paragraphe à la page 399 :
"In Saigon, the American commander in Vietnam, General William C. Westmoreland, and his principal deputy, General William DePuy, looked at the statistics of the thirty-four-day Ia Drang campaign - 3'561 North Vietnamese estimated killed versus 305 American dead - and saw a kill ratio of twelve North Vietnamese to one American. What that said to two officers who had learned their trade in the meat-grinder campaigns in World War II was that they could bleed the enemy to death over the long haul, with a strategy of attrition."
L'erreur est donc celle-ci : ne pas avoir compris que l'on se situait dans un conflit bien différent de la Seconde guerre mondiale, que les enjeux étaient bien plus élevés du côté nord-vietnamien que du côté américain, et donc que Hanoi pouvait se permettre des pertes intenables pour Washington.
Publié par Ludovic Monnerat le 9 septembre 2007 à 18:03
"Les armées occidentales excellent dans les batailles frontales et les recherchent peut-être précisément parce que c'est le type de combat que nous sommes le plus apte à mener, en tant que civilisation."
Je ne suis pas entièrement d'accord : les armées occidentales ont de nombreuses fois démontré leur capacité à mener des guerres non conventionnelles et à l'emporter sans bataille frontale, en s'appuyant sur le milieu et sur la population de leur secteur d'opération. Toutefois, il est clair que ces succès ont toujours embarrassé les pans traditionnels des armées et n'ont que rarement été intégrés sur le plan de la doctrine, des structures et de l'instruction.
Publié par Ludovic Monnerat le 9 septembre 2007 à 18:06
Les guerres non-conventionnelles, dans ma définition de ces termes, existent depuis toujours, et nous les avons toujours mené, avec plus ou moins de bonheur.
Mais ces petites guerres ne se pratiquaient qu'en appoint, finalement, de la bataille rangée.
Ainsi la guerre de raids au Moyen-âge affaiblissant un belligérant avant la bataille, ou les partisans et résistants avant un assaut soviétique ou américain.
La "petite guerre" à l'état pur, pour elle-même, j'avoue ne pas savoir.
Publié par Stauffenberg le 9 septembre 2007 à 18:48
"des erreurs stratégiques fondamentales commises par les militaires américains"
Je ne reconnais aucune erreur stratégique "fondamentale" commise par les militaires américains du moment où la conduite de cette guerre reposait plus sur des considérations d'ordre politique que strictement militaire. L'interdiction faite à l'armée de porter l'action sur le terrain ennemi abritant ses centres décisionnels et de commandement (zone Nord) et l'impossibilité matérielle de le couper de ses sources d'approvisionnement (bloc soviétique) ont réduit la mission à ce qu'elle avait finalement été. Que préconiseriez-vous d'autre avec ces limites imposés, réduisant fortement la liberté d'action et surtout, allant carrément à l'opposé des principes guidant la conduite de la guerre ?
Aussi, la défaite vietnamienne était-elle politique et non militaire. L'armée américaine y avait plutôt bien combattu. Elle n'y avait pas connu de défaite similaire à Dien-bien-phû. Elle avait sérieusement entamé le potentiel humain et matériel de l'ennemi en lui infligeant des pertes impossibles à combler à flux continu. L'échec cuisant de l'offensive "Easter tide" et la campagne de bombardements "Linebacker II" ont forcé le régime de Hanoi à accepter les accords de Paris. Deux années d'intenses préparatifs ont été nécessaires à l'armée nord vietnamienne pour passer enfin à l'action décisive dont le succès n'avait été rendu possible que grâce au désengagement humain, matériel et financier des Américains.
___
"Premièrement, la logique paradoxale de la stratégie fait que les leçons tirés d'une confrontation ont toutes les chances d'être les fausses si l'adversaire a la moindre liberté d'action. Ce qui fonctionne aujourd'hui sera nécessairement étudié, analysé et disséqué en vue de trouver la parade, et ne fonctionnera probablement pas demain."
A se demander si les "Lessons learned" et autres "Retours d'expérience" ne servent finalement qu'à éviter la reproduction des schémas déjà appliqués en y apportant des solutions à chaque type d'action. Fort bien, mais comment mettre en pratique une idée originale sans l'avoir testé préalablement autrement que sous forme de considérations purement théoriques ? Je pense qu'au bilan, les innovations et autres ingéniosités ont connu autant de succès que d'échecs et que la meilleure façon de garantir la réussite reste encore l'affermissement des fondamentaux : moral, condition physique, compétence tactique et technique, cohésion et attachement aux valeurs communes, adhésion spontanée à l'esprit de la mission!
Le combat n'est qu'une confrontation des volontés opposées, comme certains (et non pas les moindres) prétendent. Autant la forger en acier plus trempé que celui du camp en face.
Publié par madimaxi le 9 septembre 2007 à 19:30
Mmmmhhh, qu'en termes savants ces choses-là sont dites ! En attendant, mon vieux Corneille, les Américains ont perdu cette guerre et c'était déjà évident pour de jeunes crétins de 20 ans en 72 comme moi qu'ils allaient la perdre, comme trente ans et qlqes plus tard, on peut déjà dire comme fass57 que leur aventure en Irak se terminera sur un toit d'ambassade sous les patins d'un hélicoptère.
Réfèrence à quoi à votre avis ?
Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.
Au diable les Américains ? Non. Mais au diable leur 5ème colonne en Suisse !
Publié par Roland le 9 septembre 2007 à 20:36
Oui, et inversement, l'echec tactique sur le terrain peut aussi être suivi d'une victoire psycologique/diplomatique/stratégique. Cf conséquences de la campagne du Tet.
Publié par Olivier D. alias ze kat le 9 septembre 2007 à 21:02
@ Albert,
Je me permets pour une fois d'être hors sujet pour répondre de façon plus percutante à Albert sur le sujet des "Sénégalais chinois" (cf. les commentaires pour billet précédent), et montrer que votre vision des communautés à la surface de la terre est toute théorique - un déni de la réalité, et des représentations (façon dont les gens se perçoivent et perçoivent les autres cultures). J'ai été frappée ce matin en consultant l'opuscule "Institutions politiques suisses" (Vincent Golay, Mix et Remix), par un dessin de 'Mix et remix' : p. 17, deux hommes discutent et disent "Quand on est plus d'un milliard...", "on a le droit de faire ce qu'on veut!". Le chapitre parle de l'attitude des Etats face à la déclaration universelle des droits de l'Homme. Pour figurer que les deux hommes qui s'entretiennent sont des ressortissants de la Chine, le dessinateur les a représentés... en jaune (cqfd). Et, quand on considère que Mix et remix illustre de ses dessins l'émission de la TSR "Infrarouge" (cf. celle où Blocher était invité récemment), on ne peut accuser le dessinateur d'être un nationaliste invétéré...
Publié par Chil le 10 septembre 2007 à 9:57
@ Chil
Pouvez-vous vous transporter sur la discussion précédente (celle des 130 messages), pour un mot qui vous est destiné ?
Publié par Albert le 10 septembre 2007 à 10:32
Entendu.
Publié par Chil le 10 septembre 2007 à 11:32
@ Stauffenberg
"Mais ces petites guerres ne se pratiquaient qu'en appoint, finalement, de la bataille rangée", dites-vous.
Oui. Contrairement aux peuples des steppes, pour qui ce style de tactique est plus "naturel". Cf. ce livre déjà ancien, mais toujours d'acutalité pour une mise en perspective historique sur la longue durée : GAMBIEZ (général Fernand), et SUIRE (colonel), L'épée de Damoclès, la guerre en style indirect, Paris, Plon, 1967.
Ce qui ne veut pas dire que les armées occidentales ont toujours recherché les batailles frontales (cf. une autre de vos réflexions). Voir le chap. II du livre cité plus haut : « Le style indirect artificiel en climat conventionnel : le maréchal de Saxe ». Maurice de Saxe, le plus grand des généraux de Louis XV, n'était pas pour les batailles, même s'il en livra. Au mois d'août 1746, il réussit à faire reculer l'armée autrichienne ennemie simplement par une manoeuvre savante, incluant une série d'actions de petite guerre, de façon à pouvoir faire le siège de Namur. Sur cette manoeuvre, v. un de mes articles : « La manœuvre de la Méhaigne (guerre de Succession d'Autriche), chef d'œuvre du style indirect, dans le cadre du débat sur la petite guerre au XVIIIe siècle ». Cahiers du CEHD, n° 23, Paris, Ministère de la Défense, 2004, p. 181-200. Texte intégral de l'article disponible sur Internet à l'adresse suivante :
http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr ; sur la page d'accueil du site, aller à « Publications », puis à « Cahiers du CEHD », n° 23.
Il faut retenir aussi, en contrepoint, ce qu'a écrit Ludovic Monnerat en vous répondant : "Toutefois, il est clair que ces succès ont toujours embarrassé les pans traditionnels des armées et n'ont que rarement été intégrés sur le plan de la doctrine, des structures et de l'instruction."
Publié par Sandrine Picaud-Monnerat le 11 septembre 2007 à 10:02
Et si l'issue des guerres n'avait rien à voir avec la décision militaire qui s'est imposée sur le ter-rain ? Ainsi, après 15 ans de guerres, marquées par leur écrasement final à Lipan et à Brüx, les Hussites obtinrent-ils le maintien de leur confession. Ainsi, en 1815, les coalisés réinstallèrent-ils les Bourbons à Paris. Mais l'Ancien Régime était définitivement mort!
Publié par Albert le 11 septembre 2007 à 12:22
En 1972, on ne pouvait pas prévoir la défaite des Américains au Vietnam, parce que celle-ci est due à la trahison des Démocrates au Congrès et que seule l'affaire du Watergate a rendue celle-ci possible.
Publié par Hunden le 11 septembre 2007 à 13:56
@ Hunden
L'explication de la défaite américaine au Vietnam par la trahison des démocrates est un refrain usé qui croise deux séries de justifications :
- L'idée superficielle que les événements se jouent souvent sur des causes infimes (comme celle que développe Victor Hugo dans «Les Misérables», et qui voulait que la bataille de Waterloo ait été perdue parce que Grouchy avait un mauvais guide. En réalité, Waterloo fut une défaite parce que les Alliés avaient éventé la tactique et la stratégie de Napoléon et, surtout, parce que les Français étaient exténués. S'il avait gagné à Waterloo, Napoléon aurait été battu deux semaines ou deux mois plus tard. Inéluctablement).
- Le recyclage de la vieille rengaine de l'état-major allemand en 1918, selon laquelle l'armée al-lemande avait été poignardée dans le dos par les politiciens. Cette explication ne tient pas non plus. Le peuple allemand était à bout et, alors que l'allié austro-hongrois craquait de toutes parts, l'Entente disposait, elle, de l'appui décisif des Américains. Dans ce cas, comme dans le cas précédent, les explications de circonstance ne tiennent pas la route face aux tendances lourdes.
L'événement tournant de la guerre du Vietnam fut l'offensive du Têt. L'important ne réside pas dans son échec militaire final (et même celui-ci fut fécond : il indiquait le «prix» en vies humaines que les Vietnamiens étaient prêts à mettre sur la table, «prix» sur lequel les Américains ne pouvaient enchérir) mais dans le caractère magistral de sa préparation, en ce qu'elle supposait de complicités non éventées (une attaque simultanée sur 50 villes !), donc d'appui dans la population (et, corrélativement, du peu d'assise du gouvernement de Saigon), et de génie de l'organisation. Les sept années de guerre qui ont suivi n'ont été que de la gesticulation destinée à sauver la face du gouvernement américain (au prix de combien de vies ?).
La guerre du Vietnam était aussi inéluctablement perdue pour les Américains (en ce qu'elle opposait une guerre populaire, de libération nationale à une entreprise impérialiste) que les guerres d'Indochine et d'Algérie pour la France. Chacun son tour : autant les Américains l'avaient emporté sur les Anglais en 1783 parce qu'ils combattaient chez eux pour une cause juste, autant ils ne pouvaient que perdre deux siècles plus tard, lorsqu'ils endossèrent le rôle de leurs anciens adversaires anglais! [Dois-je ajouter que c'est ce qui leur pend au nez en Irak et en Afghanistan ?].
Quant à l'affaire du Watergate, il ne faut pas inverser les responsabilités ! C'est bien les mani-gances de Nixon et son incroyable entêtement à s'enferrer qui ont affaibli la présidence. Et l'on peut constater que, de 1972 à 2003, les Républicains ont conservé leur goût des machinations tortueuses, du Watergate aux combines de pissotière d'un Lewis Libby!
Publié par Albert le 11 septembre 2007 à 15:39
O divine surprise, Albert a de la sympathie pour les guerres de "libération nationale".
C'est très intéressant.
Publié par Proton le 12 septembre 2007 à 14:00
@ Proton
En quoi est-ce une surprise ?
Publié par Albert le 12 septembre 2007 à 15:35
"Choisir une approche basée sur l'attrition à partir d'une seule bataille, sans prendre en compte ses effets au niveau politique, économique et médiatique, ne pouvait mener qu'à l'échec."
très bien dit, et comment pensez-vous appliquer cette constatation au cas iranien?
Comment évaluez-vous les dimensions
- politique
- économique
- médiatique
et leurs effets sur les opinions publiques?
merci pour une réponse
Publié par Mikhaël le 13 septembre 2007 à 16:49
"très bien dit, et comment pensez-vous appliquer cette constatation au cas iranien?"
Vous imaginez le temps qu'il me faudrait investir pour vous donner cette réponse ? Désolé, Mikhaël, cela ne m'est guère possible dans l'immédiat...
Publié par Ludovic Monnerat le 13 septembre 2007 à 21:36
"Vous imaginez le temps qu'il me faudrait investir pour vous donner cette réponse ? Désolé, Mikhaël, cela ne m'est guère possible dans l'immédiat..."
... oui je crois vous comprendre ... on avait eu le temps de faire des war games sur plusieurs fils ;-) où un sous-lieutenant se prenait tellement au sérieux qu'il donnait des "ensemble fixe!" à l'audience et où l'on jouait (béatement?) au petits Napoléons, sinon aux Schwarzkop juniors (celui de Desert Storm).
Je sais, ce n'est pas très sympa d'y revenir, mais s'agissant d'un "dossier géopolitique" central, sinon "du dossier" j'estime qu'il mérite un effort, de la part de tous.
Car il ne s'agit pas de "sympa" ou political correctness, mais de survie de l'occident comme on le connait et celle d'un "petit pays arrogant" comme disait de Gaule, initiateur entre autre de la Politique Arabe de la France qui se transforma en Eurabia.
Mais pour vous aider à répondre, il y a deux ans déjà , en 2005 ...
http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2005/05/iran_les_option.html
http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2005/10/il_est_parfois.html
Ca pourrait aider en tant qu'échafaudage ... excusez-moi, je ne suis pas officier d'état major, j'écris très mal en toutes les langues, mais il doit y avoir quand même quelques éléments "récupérables".
Maintenant la presse relate les bruits de sabres des USA qui seraient en train de planifier une "semaine ou deux" d'opérations aériennes afin de stopper le programmes iraniens de quelques années (comme s'il s'agissait de la Serbie ou de Panama) ... les mêmes considérations d'il y a quelques années ... voir plus en haut
Personnellement j'aimerais me tromper, et j'aimerais lire sur ce blog un remarque à vous disant "Alors, les USA les ont applatis et rien ne c'est passé de si dramatique", je vous paierais très volontiers une tournée.
au plaisir de vous lire
Publié par Mikhaël le 13 septembre 2007 à 22:18
Allons M. Monnerat, un petit effort ... ;-)
Publié par Mikhaël le 16 septembre 2007 à 20:57
""Il faut se préparer au pire", a dit M. Kouchner, invité de l'émission radio-télévisée le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Interrogé pour savoir ce que cela signifiait, il a répondu sans précaution diplomatique: "c'est la guerre".
M. Kouchner a estimé "qu'il n'y a pas de plus grande crise" à l'heure actuelle que celle du programme nucléaire iranien, suspecté de servir de paravent à des activités militaires malgré les démentis de Téhéran."
soucr http://fr.news.yahoo.com/afp/20070916/tts-france-iran-nucleaire-ue-sanctions-u-c1b2fc3_1.html
Ne ratons pas cette oportunité d'analyse!
Quoi de plus prégnant et prenant que de couronner des dizaines de fils et d'interventions par un article qui aille au delà de "L'art de tirer les mauvaises leçons" pour s'élancer dans une vision géopolitique pleinement épanuie.
Publié par Mikhaël le 17 septembre 2007 à 2:15