"La supercherie de la guerre asymétrique : De nos jours, lorsqu'une armée supposée tout puissante se retrouve engluée dans un conflit lointain qu'elle ne parvient pas à gagner, les experts vous déclare d'un air grave que cette absence de résultat est dû au fait qu'il s'agit d'une guerre asymétrique, sous entendant par ce terme devenu passe-partout qu'un conflit de ce type ne peut être débrouillé par les armes, les stratégies et les tactiques « traditionnelles » de l'art militaire. Disons le tout net : cette explication est une sottise bien commode pour maquiller l'absence d'imagination des stratèges occidentaux confrontés à des forces plus inventives qu'eux. Il n'y a pas, d'un côté des conflits symétriques, sorte de mirage fantasmé des duels au pistolet d'antan, et, de l'autre, des luttes asymétriques, guerres cruelles dans lesquels nos adversaires, les fourbes, nous opposeraient des tactiques indignes de l'art de la guerre et auxquels nous n'avons pas de réponses autre que l'usage abusif d'une puissance de feu massive employée sans discernement ni imagination. En l'état actuel des choses, cette notion n'est que le cache-sexe pour nos carences stratégiques, notre rigidité tactique et l'emploi inadapté de nos considérables moyens militaires."
Je ne ferais pas de commentaires, mais j'en rigole encore.

Il ne ne fait pas vraiment rigoler ce géo-stratége de mes deux.

Quand je lis:
"En l'état actuel des choses, cette notion n'est que le cache-sexe pour nos carences stratégiques, notre rigidité tactique et l'emploi inadapté de nos considérables moyens militaires"
je me frotte les yeux. Mais d'où sort-il ce type?
A-t-il jamais entendu parler de victoire militaire sur le terrain et de défaite sur le plan politique du fait de la subversion idéologique. Au Vietnam, en Algérie les armées furent victorieuses mais battues à la maison.

Encore un de ces compagnons de route des ennemis de la démocratie et de l'occident.

J'espère bien entendu que ces points seront communiqués à l'auteur... A quoi bon, sinon ? :-)

Comme la guerre n'est qu'un moyen de poursuivre une politique ("ultima ratio regum", devise gravée sur les canons de Louis XIV), une défaite politique est aussi à terme une défaite des armes, les deux aspects étant inextricablement liés.

C'est pourquoi une guerre ne peut être gagnée sans que le concept de "la nation en armes" soit effectif (ce qui n'est pas le cas aux USA vis à vis des expéditions extérieures menées par le gouvernement Bush) et sans que chaque soldat soit aussi un soldat politique (le citoyen-soldat, défendant les siens et son pays, est par définition un soldat politique).

Dans le conflit qui nous occupe actuellement, la "guerre contre le terrorisme", on pourrait même évoquer une défaite conceptuelle, étant donné qu'une guerre se fait toujours contre un ennemi et pas contre une méthode.

"Encore un de ces compagnons de route des ennemis de la démocratie et de l'occident."

"démocratie" "Occident", occurrences lexicales caractéristiques: alerte néocon ;-)))

Ce qui est d'ailleurs assez cocasse à ce sujet...

"...du fait de la subversion idéologique..."

... c'est qu'une part non négligeables des subversifs de l'époque se retrouve aujourd'hui du côté des traîne-sabre atlanto-globalistes. Ah, il faut avoir entendu Roland Goupil chanter l'attaque étasunienne contre l'Irak ou Daniel Cohn-Bendit appeler au bombardement de Belgrade.

"Ah, il faut avoir entendu Roland Goupil chanter l'attaque étasunienne contre l'Irak ou Daniel Cohn-Bendit appeler au bombardement de Belgrade."

Monsieur Fass57,
Ne mélangeons pas tout.

Les soi-disantes guerres de libération nationale furent gagnées parce que qu'à la maison (par exemple aux USA, en France) la presse progressiste, les professeurs de vertus, les pacifistes, les communistes, les rêveurs et les pharisiens de toute couleur sapérent psychologiquement les communautés nationales respectives qui finirent par capituler.

Il est facile de critiquer et de "faire l'amour pas la guerre", lorsque celle-ci se passe loin de son sol.
Où seront-ils tous ces détracteurs de la force armée lorsque leur propre intégrité sera menacée?

"J'espère bien entendu que ces points seront communiqués à l'auteur... A quoi bon, sinon ? :-)"

Mon Colonel,

Tout d'abord j'espère que vous ne considerez pas mon billet comme une critique indirecte de votre recommandation car vous avez raison ce site va au fond des choses même si à mon avis il reste prisonnier d'un trop grand nombre de préjugés.

Le poison marxiste s'est introduit depuis 1945 très profondément dans nos âmes même chez ceux qui s'en croient imunisés.

Je vais bien entendu poster des commentaires sur le site Theatre des Opérations.

A Rogemi : je ne doutais pas un seul instant de votre bonne composition ! :-)