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18 juillet 2007
RMS : nouveaux articles
Sur le nouveau site de la Revue Militaire Suisse, 5 articles ont été mis en ligne ces derniers jours :
- Entre Irak et Afghanistan, ou l'hésitation de l'Occident, par le soussigné ;
- Manoeuvres internationales : un arrière-goût de guerre froide, par le major EMG Alexandre Vautravers ;
- Jean-Jacques Langendorf ausculte le statut et la politique de neutralité, par le colonel Hervé de Weck ;
- Le désastre de Dieppe analysé en détail, par le soussigné ;
- L'armée aux prises avec la culture de la victimitude, toujours par le soussigné.
Par ailleurs, le blog collectif de la RMS a abordé récemment plusieurs thèmes :
- Grande-Bretagne : 4000 terroristes formés ;
- Violence chez les jeunes ;
- La Russie de retour sur les océans ? ;
- Hariri : un attentat avec 1800 kg d'explosifs ;
- USA : 12 milliards de dollars par mois ;
- Irak : une guerre en voie de privatisation ;
- L'Irak, laboratoire de la privatisation de la guerre à grande échelle?.
Bonne lecture !
Publié par Ludovic Monnerat le 18 juillet 2007 à 20:54
Commentaires
Bonjour,
Je me suis dit que je trouverais ici des gens à même de m'aider : je n'ai aucune formation militaire mais je cherche un livre de tactique compréhensible (sans être pour autant basique) et présentant de nombreux exemples historiques (montrant les évolutions, les innovations, etc., si possible avec des graphiques/dessins). J'avais beaucoup apprécié "Carnage et culture" de Hanson, mais je préférerais cette fois un ouvrage moins idéologique (j'avais également bien aimé "Histoire de la guerre" de Keegan). Vous avez des idées ? Les classiques ne m'intéressent pas a priori (Clausewitz, par exemple).
Merci d'avance.
Publié par bruno le 18 juillet 2007 à 22:30
Pardonnez ma remarque, mais comme disait Platon: "La perversion de la cité commence par la fraude des mots." ;-)
Oui, "Violence chez les jeunes", pourquoi dire "jeunes", alors qu'il s'agit, vérité statistique, majoritairement de jeunes étrangers, le plus souvent extra-européens. (1)
Je pense qu'il faut cesser d'avoir peur face à l'énonciation de la primauté du fait ethnique. Et se méfier des termes trop génériques, souvent utilisés pour masquer de dérangeantes réalités.
(1) un exemple parmi d'autres:
Publié par fass57 le 19 juillet 2007 à 11:46
Tiens, pendant que la guerre d'Irak est donc en voie de privatisation, un gang kurde développe ses activités (1) dans une enclave musulmane........de Nashville!
http://www.nytimes.com/2007/07/15/us/15gangs1.html?_r=2&oref=slogin&oref=slogin
L'Occident n'est plus qu'une vaste plaisanterie.
(1) notons que ce gang kurde affronte à Nashville les gangs latinos, noirs et asiatiques de la localité. A mettre en rapport avec l'article "Violence chez les jeunes". Se demander aussi pourquoi les jeunes euro-américains ont complètement disparu du radar.
Publié par fass57 le 19 juillet 2007 à 14:16
Pour Fass57, et la Mafia, c'est des bonnes soeurs ? :)
Demandé au convoyeur de fonds quand il se font tirer au RPG qui est ce qui les tient, je vous assure que les jeunes européens sont aussi violent que les autres.
Il y a un groupe qui depuis décembre sévit la nuit sur l'aire d'autoroute que je surveille et se sont bien des locaux de Narbonne et de Perpignan.
Pour les conseils de lecture, je suggére "Histoire de la guerre terrestre" de l'encyclopédie elsevier, il est sortie en 1977 et le nom d'origine est "The Encyclopéda of Land Warfare" (1976, Slamander Books Limited).
On peut en trouver encore en seconde main, c'est un grand format A4 de 240 pages simple à lire avec des illustrations des diverses tactiques et armement à travers les ages.
Publié par Frédéric le 19 juillet 2007 à 17:40
La campagne visant à causer le plus de pertes possibles aux islamistes échouera, pour plu-sieurs raisons.
- D'abord parce qu'elle se fonde sur une symétrie erronée entre armée régulière et guérilla. On imagine cette dernière avec des corps d'armée, des divisions, des bataillons, etc. Et on se dit : à tant de pour cent de pertes, ils sont désorganisés, à tant d'autres pour cent, démoralisés, puis anéantis, et ainsi de suite! C'est faux car ce qui est opposé aux armées occidentales, ce n'est pas un nombre limité de combattants, non renouvelable, et dont il suffirait d'anéantir une pro-portion donnée pour être tranquille. On a affaire ici à une guerre populaire, à une guerre de gué-rilla. Ce n'est pas une poignée d'activistes qui se dresse contre l'occupant, c'est le monde mu-sulman tout entier, et pas seulement en Irak ou en Afghanistan : partout. En Espagne, entre 1808 et 1813, les soldats de Napoléon ont tué bien plus de guérilleros que ceux-ci n'ont tués de Fran-çais. Mais ce sont ces derniers qui ont perdu. D'un côté le réservoir est limité, de l'autre, il est inépuisable!
- Ensuite, parce que la guerre n'est pas un jeu de dames où l'emporte celui qui prend toutes les pièces de l'adversaire. C'est un jeu d'échecs, où il suffit de prendre «la» pièce essentielle. Cette pièce essentielle, c'est la conviction de l'adversaire en la justesse de sa cause. Depuis plus de 50 ans, les militaires (ou les théoriciens de la contre-guérilla) persistent à l'ignorer. Combien de fois ai-je entendu que les militaires français avaient (militairement) gagné la guerre d'Algérie, comme leurs collègues américains celle du Vietnam ? Ce qui était parfaitement exact. Mais ce qui était tout aussi parfaitement insignifiant ! Parce que la guerre ne se jouait pas là -dessus, fina-lement, les Français, comme les Américains, ont dû rembarquer. Et, pour l'histoire, ces deux guerres sont des guerres perdues pour la France comme pour les Etats-Unis.
- Enfin parce que cette lutte n'a rien à voir avec fondamentalisme musulman. L'anarchie, les tueries, les haines intercommunautaires de l'Irak ne sont pas le signe d'une faiblesse intrinsè-que de la résistance (sur laquelle tablent naïvement les néo-cons américains et leurs émules). Toute situation d'occupation, d'insurrection, de révolte se caractérise par la division, la dis-sension, les haines. Les révolutionnaires français, de 1789 à 1799, se sont autant déchirés en-tre eux qu'ils ont combattu l'étranger. Même chose, entre 1940 et 1945, pour les résistances française, italienne, yougoslave, grecque! Même chose pour les Républicains espagnols, di-visés par des haines féroces entre anarchistes et communistes. En France, entre 1940 et 1944, il n'y a pas eu une guerre, mais deux : une des Français contre les Allemands, et une deuxième, de la droite française contre la République. En Irak, c'est la même chose : les atten-tats inter-communautaires n'ont rien à voir avec la guérilla contre les Américains. Les pre-miers sont liés à Al-Qaida, les seconds à la résistance irakienne. Les Américains, au demeu-rant, se moquent bien du fondamentalisme : ils sont même en train de le remettre en selle pour lutter contre le chiisme, alors que celui-ci est objectivement leur allié !
Derniers points, sémantiques, ceux-ci. La «communauté internationale», loin d'être les quel-que 190 pays qui siègent à l'ONU, n'est que le nom de code donné aux Etats-Unis et à leurs habituels porte-rapière (pays d'ECHELON plus sempiternels suivistes de l'OTAN ou d'ailleurs). De même, l'Occident, ce n'est que la petite couche de doctrinaires qui n'est pas descendue de cheval depuis les croisades. Ce ne sont pas les millions de protestataires du 15 février 2003 (souvent, d'ailleurs, issus de ce même «Occident»!). Les simples citoyens eu-ropéens ou américains ne sont pas plus concernés par les opérations de leurs soldats en Irak ou en Afghanistan que leurs parents ne l'étaient, entre 1941 et 1945, par leurs compatriotes qui se battaient sur le front russe sous l'uniforme allemand!
Publié par Albert le 19 juillet 2007 à 23:00
Je ne sais si cela a de l'importance en général, mais dans ce blog d'un militaire suisse extrêmement pro-américain, ou plutôt pro-républicain américain, cela devrait en avoir : il semble que les Américains ont aussi perdu la guerre sur le plan militaire, contre une armée régulière, avec des tanks qui sont arrivés dans la cour de leur ambassade peu de temps après leur fuite précipitée, dans une pagaille indescriptible, à écraser les mains de leurs malheureux alliés sud-vietnamiens, qui s'accrochaient aux patins de leurs hélicoptères. Ces hélicoptères se posaient sur des porte-avions et étaient immédiatement précipités à la mer. En fait, peu d'armées au monde ont connu des défaites aussi profondèment humiliantes que les Américains au Vietnam en 1975, pendant que tombaient aux mains de l'autre camp le Cambodge, le Laos et Timor-leste en Asie, l'Angola, le Mozambique, Guinée-Bissau, Namibie, Rhodésie du nord(Zimbabwe), du sud(Zambie) et j'en oublie en Afrique. Leur future défaite, déjà bien amorcée il est vrai, en Irak ne sera que peu de chose relativement à cette époque.
Publié par Roland le 20 juillet 2007 à 13:30
"L'Occident n'est plus qu'une vaste plaisanterie."
Fass57@ vous confondez "occident" et deux ou trois pays en difficulté avec leur immigration. Pour vous remettre le moral, prévoyez de vous rendre à Pamplona pour les fêtes de San Fermin l'année prochaine. Transformer ces gens en bons musulmans, cela va être une tâche un peu en dessus de notre ami Khadafi, qui croit que l'Europe va tomber comme un fruit mûr. Ah oui, PS: je ne suis pas vraiment un fanatique des courses de toros, et je suis sorti après la 3ème mise à mort ratée. Mais si vous pensez que les petits socialistes de Madrid vont réussir à les interdire, c'est l'éclat de rire ! Ces gens-là ne sont pas encore pollués, croyez-moi...
Publié par Roland le 20 juillet 2007 à 13:39
Frédéric a écrit:"Demandé au convoyeur de fonds quand il se font tirer au RPG qui est ce qui les tient, je vous assure que les jeunes européens sont aussi violent que les autres."
Enfin un commentaire qui détonne parmi les autres de ce blog qui suivent presque tous la même ligne directrice, à savoir "Les immigrés sont tous des criminels et des terroristes, renvoyons-les d'où ils viennent!"
Mais je ne m'en fais pas du tout. Les ethnocentriques minoritaires parmi nous les Blancs ne peuvent que chialer sur des forums et des blogs sans plus. Nos gouvernements continueront d'accueillir des immigrants. Au mieux, continuez de fantasmer et de geindre virtuellement, au pire formez des milices néo-nazies qui n'aboutiront à rien et qui seront haïes et méprisées par la majorité de la population de souche.
Quant à vos pseudos analyses sur la criminalité juvénile ou adulte, elles occultent complètement certaines variables: pauvreté, accès à l'instruction, etc. Au Québec, les dernières statistiques du ministère de la sécurité publique révèlent qu'il y a davantage de crimes commis dans les campagnes qu'en ville et messieurs, le milieu rural québécois est peuplé de 99% de descendants de colons français. Ce n'est pas l'ethnie qui prédispose à la criminalité, mais un ensemble de facteurs qui n'ont rien à voir avec.
Publié par Sylvain Côté le 20 juillet 2007 à 14:44
Roland, je maintiens mon assertion:
@Sylain:
http://www.geneve.ch/penitent/champ-dollon/welcome.asp?rubrique=champ-dollon_statistiques
Je vous renvoie également à la dernière étude de l'OFS concernant la criminalité en Suisse.
Quelques liens du jour pour les USA:
http://www.philly.com/inquirer/world_us/20070719_Study__Blacks_jailed_5_times_rate_of_whites.html
http://www.madison.com/tct/news/stories/202009
Et je pourrais faire des "digests" similaires pour l'ensemble des pays européens.
P.S. "Frédéric a écrit:"Demandé au convoyeur de fonds quand il se font tirer au RPG qui est ce qui les tient, je vous assure que les jeunes européens sont aussi violent que les autres."
Ces quinze dernières années, il y a eu, notamment en France, une profonde modification ethno-sociologique au sein des structures maffieuses en France. Les maffias européennes, "traditionnelles" dirons-nous, sont en net reflux par rapport à un grand banditisme de plus en plus magrébin et balkanique.
Sinon, pour connaître le taux d'incarcération des jeunes européens, un conseil: discutez avec le cuisinier d'un établissement pénitenciaire et questionnez-le sur les préférences alimentaires de ses "clients".
Publié par fass57 le 20 juillet 2007 à 15:59
"Je ne sais si cela a de l'importance en général, mais dans ce blog d'un militaire suisse extrêmement pro-américain, ou plutôt pro-républicain américain, cela devrait en avoir"
Dans une perspective pathologiquement anti-américaine, c'est effectivement ainsi qu'une démarche essayant d'être rationnelle et analytique, au lieu d'être émotionnelle et émotive, doit paraître.
"... il semble que les Américains ont aussi perdu la guerre sur le plan militaire, contre une armée régulière"
Quelle méconnaissance de l'histoire... s'il y avait encore des forces américaines au Sud-Vietnam en 1975, cela se saurait !!
Publié par Ludovic Monnerat le 20 juillet 2007 à 16:44
"Pathologiquement anti-américaine" ! Elle est bien bonne ! je suis plus pro-américain que vous, le fait qu'on envoie des boys se faire tuer dans ces circonstances et pour ces raisons me scandalisent profondèment. Cela n'a pas l'air d'être votre cas. Quand je vous ai titillé sur les bonnes raisons d'intervenir, ce n'était selon vous ni les ADM ni le pétrole, les lecteurs de ce blog m'en sont témoins. Vous avez fait quelques insinuations pour nous faire savoir que vous en saviez plus, mais c§e n'était pas le sujet du blog, selon vous. Alors quoi ?
Publié par Roland le 20 juillet 2007 à 17:00
"je suis plus pro-américain que vous..."
Si vous le dites, je ne saurais évidemment le contester, vu que je n'ai pas la prétention d'être pro-qui que ce soit, à part pro-helvétique...
"Vous avez fait quelques insinuations pour nous faire savoir que vous en saviez plus, mais ce n'était pas le sujet du blog, selon vous. Alors quoi ?"
Pas le sujet du blog, certainement pas ; pas le sujet du billet, sans aucun doute. Disons que j'ai écrit suffisamment d'articles sur CheckPoint, dans la RMS, par ici ou ailleurs pour que mon point de vue sur la chose soit au moins perceptible. Mais je compte un de ces jours refaire un texte qui traitera directement du sujet... Patience !! :-)
(si vous souhaitez ouvrir un espace de discussion sur ce thème, en revanche, je peux le faire sans autre !)
Publié par Ludovic Monnerat le 20 juillet 2007 à 17:07
"Quelle méconnaissance de l'histoire... s'il y avait encore des forces américaines au Sud-Vietnam en 1975, cela se saurait !! "
Elle est bonne, celle-là . Alors ces Blancs dans les hélicoptères, vous croyez qu'ils étaient de quelle nationalité ? Ce serait donc une défaite strictement sud-vietnamienne ?
Publié par Roland le 20 juillet 2007 à 17:09
"Alors ces Blancs dans les hélicoptères, vous croyez qu'ils étaient de quelle nationalité ?"
Américaine, naturellement. Mais la présence de navires au large des côtes vietnamiennes (ou le maintien d'une ambassade, avec son dispositif de protection intérieur) n'est pas la même chose que la présence d'un contingent militaire, comme entre 1965 et 1972. Dites-moi, est-ce que Saigon a été défendue par des formations de combat américaines ou sud-vietnamiennes ??
Publié par Ludovic Monnerat le 20 juillet 2007 à 17:15
A part Frédéric, il semblerait que personne ici ne lise de livres. Merci donc, Frédéric, pour le conseil !
Publié par bruno le 20 juillet 2007 à 19:08
Vous êtes très intéressé par la communication. Moi je les ai vécues, ces années-là . Comment croyez-vous qu'elles ont été vécues par la majorité de la planète ? Comme une défaite américaine. Et les Américains de quelque bord qu'ils fussent seront d'accord avec moi. J'ai aussi vécu l' "après-vietnam" et vous savez tout comme moi à quel point cela reste un traumatisme. A tel point que c'est à la base de cette idéologie que nous détestons vous et moi. Les leçons que j'en ai tiré sont qu'il vaut mieux éviter de se lancer dans une guerre quand on n'est pas sûr à 100% de la remporter; cela se trouve dans de vieux manuels de stratégie chinoise que vous connaissez sûrement. Le spécialiste, c'est vous.
Publié par Roland le 20 juillet 2007 à 19:16
Non, les livres, je préfère les colorier.
Sinon, quelques liens encore pour Sylvain:
http://www.hrw.org/reports/2000/usa/Table15.pdf
Publié par fass57 le 20 juillet 2007 à 19:19
La réponse de certains m'a fait douté de moi... Je me suis donc empressé de relire ce que j'avais écrit. Après maintes relectures, j'arrive à la conclusion suivante: j'ai bel et bien écrit en français. Par conséquent, si la communication n'a pas abouti, la faute revient à l'autre extrémité du canal de transmission...
Je le répète, la sureprésentation de certains groupes ethniques ou "races" dans les prisons occidentales ne prouve en rien la prédisposition de ces gens à devenir des criminels. Le taux de criminalité n'est pas inscrit dans les gênes. Vous me sortez des chiffres, des statistiques. Soit. Maintenant, est-ce que les recherches que vous citez documentent et expliquent pourquoi le taux de criminalité et de délinquance est plus élevé chez les immigrants? Non!
Moi, je vais vous le dire. Les facteurs poussant un être humain à se faire criminel sont les suivants: la désorganisation de la famille, le racisme, le non accès à l'instruction, la pauvreté, le chômage, le sous-emploi, etc., etc., etc.
Ici à Montréal, il est aussi dangereux de se promener à des heures tardives dans le quartier St-Henri (quartier québécois de souche, c-a-d blanc, francophone, catholique) qui est un quartier pauvre et défavorisé qu'à St-Michel, territoire de prédilection des gangs de rues de jeunes haïtiens...
Alors? C'est gravé dans l'ADN des mômes de St-Henri qu'ils risquent davantage de devenir des criminels que les autres Québécois? Foutaise! Je le répète, les facteurs de la criminalité chez les immigrants comme chez les Québécois sont la pauvreté, la discrimination raciale et ethnique, la répartition par âge, la situation économique, la situation de famille, etc.
Conclusion: associer la criminalité aux immigrants est un phénomène alimenté par le manque d'infos et dans certains cas, le racisme et la xénophobie rien de moins.
Publié par Sylvain Côté le 20 juillet 2007 à 20:05
Votre discours tient vraiment de l'acte de foi. Je ne vous souhaite pas d'être "bolossé"!
Heureusement, il semble que les milieux académiques commencent enfin à réaliser que la "diversité" est par nature destructurante aussi bien pour l'individu que pour le corps social.
Je vous recommande la lecture attentive de cet article (que l'on pourrait également considérer dans un cadre militaire, vis à vis du nécessaire "esprit de corps"):
Publié par fass57 le 20 juillet 2007 à 20:28
Regardez par exemple ceci:
http://www.linter-ci.com/article.php3?id_article=4895?id=4
Chaque peuple a quand même ses tropismes particuliers.
Ainsi, le visage d'une ville européenne qui bénéficierait de l'apport d'immigrants tchadiens n'aurait en fin de compte pas le même visage qu'une ville qui subirait une terrible immigration islandaise.
Publié par fass57 le 20 juillet 2007 à 20:50
Ou alors faites la recension d'actes de ce genre...
... et essayez de voir s'ils sont plus fréquents, quand le rapport ethnique est inversé.
Pour vous donner une piste:
http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=48898
Publié par fass57 le 20 juillet 2007 à 21:51
@ Roland
- Il y a au moins deux exemples, dans l'histoire récente, où des armées prestigieuses connurent des défaites humiliantes. La première fut celle de la campagne de 1806, où l'armée prussienne, qui se prenait toujours pour celle du Grand Frédéric, se volatilisa en un mois et demi. Et le plus mortifiant ne fut pas son double échec d'Iéna-Auerstädt mais sa déliquescence subséquente, l'outil du vieux Fritz se rendant sans combattre, par régiments entiers ! L'autre exemple (réponse de la bergère au berger !), fut celui de la campagne de 1870, où l'armée impériale, qui tirait un compte sans provision sur la réputation napoléonienne, fut entièrement effacée en 29 jours (de la surprise de Wissembourg à la cuvette de Sedan).
- Comparativement à ces défaites, infligées chaque fois sur le territoire du vaincu (comme une équipe battue à domicile!), et mettant en jeu la totalité de son armée, la défaite du Vietnam fut, pour les Américains, une défaite secondaire. Une défaite psychologique, idéologique, politique, (géostratégique même, si vous voulez), mais pas une défaite militaire. Elle ne touchait pas aux intérêts vitaux américains. Si elle fut humainement coûteuse, ce fut par le sentiment de l'inutilité des pertes, pas par le chiffre absolu. Les autres basculements que vous évoquez n'ont pas été, stricto sensu, des défaites des Etats-Unis, mais du camp capitaliste, en tant que le Portugal ou la Rhodésie figuraient dans ce camp. [Je ne suis d'ailleurs pas certain que ces basculements aient, corrélativement, constitué autant de victoires du camp socialiste!].
- Une chose m'étonne chez certains contributeurs de ce blog. C'est lorsqu'ils considèrent l'Islam, dans son ensemble, comme offensivement dangereux et, en même temps, défensivement faible (en s'imaginant, par exemple, que les armées occidentales viendront facilement à bout des guérillas d'Irak ou d'Afghanistan). Je pense que la situation est exactement inverse : l'Islam n'a aucune capacité offensive (et, unitairement, aucune force militaire). En revanche, sur son terrain, il est très difficile à vaincre. Il me fait penser (le cas est d'ailleurs général) à certains céphalopodes qui, en pleine mer, apparaissent effrayants mais, en réalité, n'ont aucune force, privés qu'ils sont de point d'appui. En revanche, accrochés par quelques tentacules à un rocher, ils sont dotés d'une force de traction phénoménale!
Publié par Albert le 20 juillet 2007 à 22:20
Pour avoir mangé voici 3 semaines dans la quartier du Bouffay, pareille information est on ne peut plus navrante, car il s'agit d'une partie particulièrement sympathique de Nantes, et dans laquelle on peut trouver des crêpes et des galettes savoureuses à souhait, ceci dit en passant...
Publié par Ludovic Monnerat le 20 juillet 2007 à 22:22
"Vous êtes très intéressé par la communication. Moi je les ai vécues, ces années-là . Comment croyez-vous qu'elles ont été vécues par la majorité de la planète ? Comme une défaite américaine."
Roland, dans ce cas, nous parlons d'autre chose, de perception et non de réalité militaire ; d'impact d'événements sur les esprits, et non de la présence concrète de troupes au sol. Je ne peux dès lors qu'abonder dans votre sens...
Publié par Ludovic Monnerat le 20 juillet 2007 à 22:25
L'Islam-religion est dangereux et offensif, car ses textes sacrés imposent des méthodes vraiment inhumaines (donc très efficaces dans un contexte médiéval) pour conquérir le monde, et l'Islam-civilisation est faible, car sa cohésion repose sur des illusions et des supercheries, que d'autant plus de gens reconnaissent comme telles à mesure que leur contexte de vie se civilise, ce qui les polarise par rapport aux «croyants».
Ainsi, lorsque l'Islam-civilisation s'impose dans une région donnée, que les manières civilisées, donc, y prennent le pas sur la religion guerrière, l'ensemble s'affaiblit, la cohésion sociale s'effrite, et les conditions sont bientôt réunies pour que la religion - radicale, extrémiste, haineuse, jusqu'auboutiste - reprenne le dessus.
Ainsi, dans un milieu acquis à l'Islam-religion, ou qui en tolère la pratique, la civilisation elle-même fabrique le poison qui la tue ou au moins la maintient au-dessous du seuil de créativité et de progrès.
Publié par ajm le 21 juillet 2007 à 6:09
@ Sylvain Côté et fass57
J'abonde dans le sens de Sylvain Côté. Il est rigoureusement impossible d'établir une relation lo-gique entre, d'une part, la criminalité d'un individu, et, d'autre part, son origine ethnique. Je sais de quoi je parle ! J'ai, pour des raisons professionnelles, fréquenté assidûment les tribunaux cor-rectionnels. Avant que mon affaire ne soit appelée, j'assistais donc aux audiences précédentes. Très souvent, donc, je constatais que les prévenus avaient un «profil» semblable. Un jour ce fut même caricatural : tous s'appelaient Omar, Ali, Rachid, Mouloud, Ahmed, Farid, Mohamed, etc. Autrement dit, c'étaient tous des Arabes, de nationalité soit française, soit carrément étrangère. Eh bien, je mets au défi quiconque d'apporter la moindre preuve d'une relation logique (ou scientifi-que) entre le caractère arabe (ou musulman ou immigré) de ces prévenus et leur délinquance!
Publié par Albert le 21 juillet 2007 à 18:39
@ ajm
- Lorsque j'ai parlé de l'Islam offensif, je ne me plaçais que d'un point de vue strictement mili-taire. Or, je réaffirme que, militairement, dans le monde d'aujourd'hui, l'Islam ne représente rien. La moitié de l'arsenal mondial est aux mains des Etats-Unis. Peut-être 30 ou 40 % de ce qui reste est aux mains de leurs alliés (OTAN, Japon, Australie, Israël, etc.). Une part considé-rable du reste de ce reste est détenue par des pays potentiellement hostiles aux Occidentaux mais non musulmans : Russie, Chine, Inde, Vietnam, Corée du Nord. La quasi-totalité des fa-brications d'armements lourds est monopolisée par les Occidentaux, la Russie et la Chine. Au-cun pays musulman ne dispose d'une puissance économique lui permettant de tenir un conflit dans la distance (comme ce fut le cas de l'Allemagne pour les deux dernières guerres). Où voyez-vous un danger militaire de la part de l'Islam ?
- Une chose m'étonne, c'est votre perception de l'Islam comme unique. Vous n'auriez pas l'idée de ranger dans la même catégorie des pays tels que les Philippines, la Pologne, la Ba-vière, l'Italie, le Portugal ou le Mexique pour la seule raison qu'ils sont catholiques (et encore m'en suis-je tenu à cette unique confession chrétienne, négligeant protestants et orthodoxes). Pourquoi mettez-vous dans le même sac des pays comme le Nigeria, l'Indonésie, la Turquie ou le Maroc, qu'en dehors de la religion, absolument tout sépare ?
- Je conteste radicalement les adjectifs que vous appliquez à l'Islam. L'Islam n'est pas plus guerrier, haineux, radical ou jusqu'auboutiste qu'a pu l'être la chrétienté. Soit que celle-ci l'ait été à partir de la religion elle-même (et du lynchage d'Hypatie la Géomètre jusqu'aux guerres civiles d'Irlande, je pourrais vous en fournir des volumes), soit que la religion n'y ait pas pris part (guerres coloniales) mais que, dans l'esprit des victimes, Occident et chrétienté n'aient fait qu'un (je vous renvoie au Livre noir de la colonisation). Durant toute l'époque moderne (de 1500 à 1800, dates rondes), l'empire ottoman a été un refuge pour les juifs ou les protestants eu-ropéens. Voir les témoignages d'Elias Canetti ou de la Hongrie ottomane à l'époque de la Contre-Réforme (période 1526 - 1700).
- Je reviens encore et toujours sur ce qui est la situation d'aujourd'hui : en matière de préjudices humains, matériels, financiers, moraux, économiques, etc., entre Occidentaux et musulmans, ce sont ces derniers qui pâtissent le plus. Les attentats du 11 septembre 2001, les bombes de la gare de Madrid ou du métro de Londres, les enlèvements en Afghanistan, etc., sont de la toute petite bière (mais alors, vraiment très petite) par rapport à la somme de misères infligées par les Occi-dentaux au monde musulman depuis la fin de l'empire ottoman. Et ne venez pas me dire que ce-la n'était qu'une réponse aux conquêtes musulmanes des siècles médiévaux ou modernes : cela n'a rien à voir ! Les puissances prédatrices (essentiellement France, Angleterre, Etats-Unis) étaient totalement différentes de celles qui, durant des siècles, furent en première ligne contre les Arabes ou les Ottomans (Espagnols, Portugais, Autrichiens, Hongrois, Russes) et qui, elles, n'eurent - et n'ont toujours - qu'une part marginale dans l'agression contre l'Islam. Cette agression n'a été précédée d'aucune agression correspondante à laquelle elle aurait riposté au ti-tre d'une légitime défense : elle n'est due qu'à la rapacité, à l'avidité et à la morgue des Occi-dentaux.
Publié par Albert le 21 juillet 2007 à 18:41
De toute évidence, l'Islam-religion n'est pas le seul élément entravant le progrès, ou dangereux, mais il est le plus vieil élément unique resté inchangé depuis plus de 1000 ans (les textes en question sont largement postérieurs à la fable qu'ils proposent) et cela donne à son projet spécifique, et toujours d'actualité, un formidable élan auprès de tous les esprits faibles ou à la recherche d'un maître à penser, dans l'Islam et ailleurs.
D'autre part, il agit de manière équivalente partout dans le monde, par-delà toutes les barrières ethniques, nationales, sociales, culturelles, grâce d'une part à la simple lecture des textes de base (Coran, hadiths, Sira) - dont l'étude des travaux des juristes musulmans confirme qu'elle ne permet pas d'interprétations fondamentalement différentes dans les grandes lignes - et d'autre part à la mondialisation maintenant effective de l'information. À côté de cela, les extrémistes affichés - qui concentrent hélas la quasi-totalité de l'attention des forces de sécurité occidentales - est tout à fait dérisoire.
Si le monde compte actuellement quelque 1,5 milliard de Musulmans, il doit comporter au bas mot 200 millions d'islamistes, c'est-à -dire de gens qui croient en les textes coraniques, ou se servent de ces croyants, ou encore misent sur leur prédominance à terme. C'est l'«armée» la plus importante de l'histoire, celle d'une nation fantôme, l'oumma, mais qui a bel et bien la possibilité de renvoyer l'humanité des siècles en arrière.
Un nombre croissant de ses membres sont instruits à la guerre et aguerris, souvent dans des armées en principe nationales (armée russe, surtout), dont ils pourraient prendre en partie le contrôle, ne serait-ce que pour des actes de sabotage. De nombreux islamistes s'entraînent quotidiennement afin d'être prêts à mourir pour la cause. Le Coran et l'exemple du prophète permettent de justifier sans problème des tueries d'une ampleur sans précédent (et pas juste pour écourter la guerre). Des centaines de millions de gens sont nourris de propagande bon marché renforçant les éléments de base de la croyance islamique (victimisation de croyants par des mécréants immoraux, promesse de paradis, apologie de la religion). Des milliers de membres de l'élite intellectuelle sont grassement payés par des pétrodollars pour embrouiller les esprits à ce sujet, depuis des décennies, jusque sur les tapis les plus épais de la planète.
C'est cela le défi.
Publié par ajm le 21 juillet 2007 à 20:02
Quelle est la part des musulmans dans les conflits à travers le monde aujourd'hui ?
Huntington parlait, il me semble, de 70% des conflits dont l'un des belligérants est musulman. Une autre fois (j'ai oublié la source), on parlait de 80%.
Ajm a dit: "Un nombre croissant de ses membres sont instruits à la guerre et aguerris, souvent dans des armées en principe nationales (armée russe, surtout), dont ils pourraient prendre en partie le contrôle, ne serait-ce que pour des actes de sabotage."
Il paraît que la France commence à se faire du souci à ce sujet pour ses propres rangs.
Publié par Xavier le 21 juillet 2007 à 21:47
@ ajm
Je vous pose, en préalable, (sans agressivité, sans malice) une simple question : n'avez-vous pas une vue complotiste de l'Histoire ? Dans les années 1960, le magazine d'extrême droite «Carre-four» attribuait tous les «malheurs» du monde occidental (grèves, syndicalisme, féminisme naissant, prises d'otages, déchristianisation, etc.) à un mystérieux «chef d'orchestre», espèce de personnage maléfique, synthèse de juif, de communiste, de marxiste, d'intellectuel de gauche, de curé rouge et de stipendié de Moscou, etc. N'avez-vous pas transféré sur l'Islam ce que les rédacteurs de ce journal attribuaient à ce « chef d'orchestre » ?
Plus précisément, j'ai le sentiment que vous ne saisissez pas la complexité inouïe de ce que re-présente l'exécution d'un projet. [J'appelle «projet» une réalisation telle que le programme Apollo, le pont de Millau, le Concorde, l'Airbus A380, etc.]. Or, il ne s'agit là que de projets où l'objectif visé ne bouge pas, où il est passif, et où tout obéit immédiatement au maître d'œuvre. Et pourtant, que de dizaines de milliers de coordinations dans le temps et dans l'espace, le tout n'allant d'ailleurs pas sans heurts, sans retards, voire sans fiascos !
Passons maintenant à un «projet» comme l'occupation de l'Irak par les Américains. Ici, l'objectif (la résistance irakienne) n'est pas passif : il bouge, il s'adapte, il ne se laisse pas faire ! Or là , les Américains sont sur place (ils construisent même une ambassade gigantesque), ils ont les instruments de détection, de communication, de traitement de l'information les plus perfec-tionnés et les plus nombreux du monde. Ils ont un nombre d'hommes limité (dans les 200 000 avec les mercenaires), et tous ces hommes obéissent aux mêmes règlements, tout de suite, ils parlent la même langue. Et, malgré cela, les Américains s'enlisent ! Comment pouvez-vous imaginer la coordination de 200 millions d'activistes (soit 1000 fois plus que les Américains), dispersés sur plusieurs pays du monde, dans des milieux disparates et dont on peut supposer qu'ils ne resteront pas passifs !
Des 200 000 Américains de l'Irak aux 200 millions (pourquoi ce nombre ?) que vous imaginez, le nombre de combinaisons possibles (pour les coordinations d'opérations) dépasse l'entendement. Comment pouvez-vous concevoir une quelconque action un tant soit peu coordonnée alors que, par exemple, une opération comme Overlord, limitée dans le temps, limitée dans l'espace, limitée dans les effectifs (quelques centaines de milliers d'hommes), à commandement unique, si elle marcha bien «en gros», connut des myriades de ratés dans le détail ?
Enfin, même si vous refusez de l'entendre, je vous rappelle un des enseignements du marxisme : on ne prend pas le pouvoir dans un pays si on n'a pas d'abord pris le pouvoir dans ses classes di-rigeantes. Or, les classes dirigeantes, ce sont non seulement celles de la politique (ministres, par-lementaires), mais aussi celles de la haute fonction publique, de l'économie, des finances, du monde intellectuel, médiatique, artistique, etc. Or aujourd'hui, socialement, presque tous les im-migrés originaires du monde musulman se concentrent, au contraire, dans les couches les plus dé-favorisées de la population! Comment pouvez-vous, un seul instant, les imaginer prendre le pou-voir ?
Publié par Albert le 21 juillet 2007 à 22:45
__on ne prend pas le pouvoir dans un pays si on n'a pas d'abord pris le pouvoir dans ses classes di-rigeantes.__
L'expérience bolchevique prouve exactement le contraire.
Publié par Three piglets le 22 juillet 2007 à 0:42
Qui parle de complot? Le projet islamique promeut une ambition de domination mondiale clairement affichée, ouvertement vantée, justifiée jusque dans le détail, par des arguments impliquant les racines les plus profondes de la chose politique et des convictions individuelles, le tout transporté par des textes comptant parmi les plus médiatisés et les plus respectés du monde. Ces textes comportent des condamnations éternelles et sans recours de tout ce qui ne se soumet pas à lui, une vision de société idéalisée, un corps de lois complet, des promesses et des instructions pour les croyants animés par le sens du sacrifice et une série de tactiques éprouvées (et une énorme masse d'histoires à se raconter pour ceux qui préfèrent rêver en regardant passer la caravane).
Cela ne suffit naturellement pas à coordonner des actions constructives - cela prévient même irrémédiablement toute action constructive d'envergure. Mais c'est-là justement toute la méthode: si le phénomène intervient dans un monde déjà riche, créatif, productif, innovant, alors le projet peut, en intimidant (parmi les «classes dirigeantes», les gens ont toujours beaucoup à perdre et souvent l'habitude de protéger d'abord leurs intérêts, si bien qu'une grande partie d'entre eux se montrent aisément séduits par ce qui devraient les inquiéter), en terrorisant, en détruisant, en trompant, en semant la zizanie la plus noire, bref en imposant le chaos, créer une situation dans laquelle son ciment, conçu pour ce genre de situations, se révélera le plus solide et où le pouvoir ne pourra plus appartenir qu'à qui applique les lois de l'Islam.
Publié par ajm le 22 juillet 2007 à 6:08
@ Three piglets
Je maintiens bien ce que j'ai dit pour la Révolution d'Octobre. Mais l'explication serait un peu longue et déborderait du sujet. Je préfère vous renvoyer à la réponse que j'adresse à ajm.
@ ajm
Votre argumentation pèche par son imprécision. Le projet islamique que vous évoquez semble flotter dans l'univers musulman, à la manière d'une solution sursaturée, qui coagulerait d'un coup, à un choc ou à un changement de température. Mais qui serait le déclencheur ? Un signal codé ? Un attentat ? Une date anniversaire ? Et qui le donnerait ? Un khalife caché ? Un imam ? Un aya-tollah ? Tout cela est un peu flou!
L'attribution à l'Islam, de projets de conquête du monde ne me semble être qu'une des variétés de fantasmes (ou de phobies) qui, au cours des temps, ont fait attribuer de tels projets successivement aux Templiers, aux jésuites, aux francs-maçons, aux juifs, à l'Opus Dei ou à la CIA (ou aux Skulls & Bones). [Ces imaginations, d'ailleurs, sont très intéressantes à étudier en ce qu'elles ap-prennent de la personnalité de leurs concepteurs. Mais cela est une autre histoire!].
Vous négligez un point, dans la propagation des idéologies : c'est l'appui d'une entité politique forte, précise et, autant que faire se peut, unie. Le protestantisme s'est répandu parce que l'Electeur Frédéric de Saxe trouvait son intérêt à protéger Luther. Le communisme a été fort, dans nombre de pays occidentaux, en raison de l'existence de l'URSS. Les ligues fascistes de France des années 1930 ont reçu un puissant soutien de l'Italie mussolinienne.
Où est, pour l'Islam, le puissant Etat correspondant ? Il n'y en a pas. Le seul Etat musulman à posséder l'arme nucléaire, le Pakistan, est plus que neutralisé par l'arsenal supérieur de son voisin indien (et économiquement, il n'est rien). L'Etat musulman possédant la plus forte armée classi-que, la Turquie, est enserré dans un réseau d'alliances avec les Etats-Unis et Israël. L'Iran a une puissance négligeable. Et surtout, le monde musulman est fragmenté à l'extrême, à l'intérieur même de ses principales branches (sunnisme et chiisme). Dans le monde arabe, l'Egypte le dis-pute en prestige à l'Arabie saoudite. L'idée d'un mystérieux pouvoir islamique partant à la conquête du monde, c'est du James Bond, du Dan Brown, du SAS, ou du Jean Raspail. En tout cas, rien de sérieux. Vous vous effrayez de votre ombre!
Publié par Albert le 22 juillet 2007 à 23:56
Pour comprendre comment fonctionne l'Islam, il faut étudier... l'Islam. Au VIIe siècle aussi, le petit monde de l'Islam était aussi fractionné que possible, ensanglanté par des luttes fratricides. De plus, il était totalement analphabète et désorganisé. Il en est tout de même issu quelques-uns des empires les plus vastes et les plus durables de l'histoire connue.
Quelques petits siècles plus tard, des milliers d'érudits, répartis dans différentes régions et appartenant à différents courants de l'Islam, se sont penchés sur les textes sacrés de la religion pour en déduire les lois qui devraient régir ce nouvel empire. Il en est issu plusieurs écoles de jurisprudence, essentiellement quatre écoles sunnites et une grande école chiite. On y trouve certes un fourmillement de petites différences, mais l'aspect frappant de ces législations est surtout constitué de leurs points communs. Toutes, par exemple, prônent le djihad jusqu'à la domination mondiale, selon les mêmes schémas, car quasiment dictés mot pour mot, acte par acte, par la parole et l'exemple du prophète - leurs désaccords ne portent guère que sur des détails d'exécution ou de commandement.
De cela on peut tirer deux conclusions principales:
1. Il suffit de répandre les textes sacrés de l'Islam pour que l'interprétation dominante pousse efficacement les Musulmans au djihad et au suprématisme - aucune autre interprétation ne peut prendre le dessus sans faire référence à des valeurs non islamiques, de sorte que ceux qui préfèrent cette interprétation ont pour eux à la fois la raison (car les textes sont parfaitement clairs, de manière répétitive, et ils sont confirmés par le contexte historique de l'époque) et la force (selon les valeurs de l'Islam, ils ont le droit de tuer leurs adversaires, également par traitrise).
2. Quels que soient leurs désaccords, même ceux les incitant à se massacrer les uns les autres, et même pendant ces désaccords, les Musulmans croyants sont, dans l'ensemble et surtout ceux d'entre eux attachés au pouvoir ou à la religion, d'accord sur une politique globale commune à l'égard du monde non musulman.
D'autre part, il est de fait, aujourd'hui, que l'Islam s'impose bel et bien dans les classes dirigeantes, et ce d'autant plus qu'il se montre terroriste et dominateur. Le réflexe des classes dirigeantes (surtout occidentales) est toujours de s'accrocher au rêve d'un Islam pacifique et rassurant et de soutenir l'aspect religieux du phénomène, dont elles préfèrent croire qu'il est forcément pacificateur ou simplement «complexe» plutôt que d'y jeter le moindre regard raisonnable.
À titre de début de démonstration, voici une visite guidée de la plus longue sourate du Coran, la deuxième: http://precaution.ch/wp/?p=362
Publié par ajm le 23 juillet 2007 à 9:06