« RMS : nouveaux billets | Accueil | Une petite devinette (9) »
28 avril 2007
Valais : une opposition indécente à l'armée
Le conseiller fédéral Samuel Schmid s'est rendu hier à Sion pour mener plusieurs discussions sur le thème de la présence des avions à réaction, et notamment des F/A-18. Une association de riverains, appuyée par une pétition comptant quelque 6000 signatures, combat en effet en des termes virulents la présence des jets sur l'aérodrome militaire de Sion. Et la mobilisation très limitée des opposants ne les a pas empêchés d'être écoutés par le Chef du DDPS, venu pour présenter plusieurs mesures susceptibles de réduire les nuisances sonores.
...
La suite ici !
Publié par Ludovic Monnerat le 28 avril 2007 à 9:00
Commentaires
On pourrait mettre une sourdide aux F/A-18 comme on l'a fait pour les Léopards... ;-)
Pour l'aérodynamisme, je ne garantis rien...
Publié par dahuvariable le 28 avril 2007 à 9:24
Je connaissais un trésorier d'aéroclub qui estimait que le mieux était l'aéroclub sans avions : pas de frais de hangar, d'entretien et de carburant, pas d'accidents, pas de problèmes avec les riverains.
Ne croyez vous pas qu'on devrait en parler à l'armée suisse ?
Publié par fboizard le 28 avril 2007 à 9:59
Ayant habité à Sion dans ma jeunesse, j'ai ouï avec délectation le ronronnement sonore des Mustang lorsqu'ils mettaient leur hélice au petit pas avant d'atterrir.
Revenu depuis cinq ans en Valais, force m'est de constater qu'on a franchi un seuil sonore difficilement supportable à la longue. Les F/A-18 au décollage font un raffut incroyable qu'amplifie encore l'étroitesse de la vallée. Mais cela ne se limite pas à cela. Le bruit ne se limite plus au décollage et, dans une moindre mesure, à l'atterrissage comme avec les avions des générations précédentes. On entend les Frelons pendant toute la durée de leur engagement/mission, surtout si on habite en montagne, ce qui est mon cas.
Ancien officier de milice et ancien pilote (privé, pas militaire), je ne m'insurge pas contre l'entraînement de nos pilotes. Je suis bien conscient aussi de tous les problèmes de l'aérodrome de Sion et des places de travail qui y sont liées. Mais si les F/A-18 devaient opérer, disons, depuis la Blécherette à Lausanne ou depuis Belp/Berne, je vous certifie qu'on aurait trouvé très vite des solutions d'allègement à toutes ces nuisances sonores.
Est-ce que je fais de l'antimilitarisme primaire, mon Colonel ?
Publié par jeambi le 28 avril 2007 à 13:28
Ai-je parlé une seule fois d'antimilitarisme primaire ? :-)
Non, je dis simplement qu'il faut faire la part des choses. Les nuisances ne sont pas mises en doute, mais il faut également prendre en compte les avantages...
Publié par Ludovic Monnerat le 28 avril 2007 à 13:53
On pourrait croire qu'avec des F414 à double flux, les F18 feraient moins de bruit que les Mirage, F5 et Vampire auxquels ils sont succédé. Où sont les mesures de bruit ?
Publié par François Guillaumat le 29 avril 2007 à 17:36
Dans ce dossier il faut reconnaître quelques réalités.
o Le F-18 est un avion qui fait sensiblement plus de bruit que ses prédécesseurs (Tiger - Mirage - Hunter).
o D'autre part, en Valais, le bruit est amplifié par la topographie du lieu. Les montagnes jouent en effet un rôle de caisse de résonance.
o La fermeture de plusieurs aérodromes militaires engendre une concentration du bruit sur quelques places.
o Enfin, même si ce serait une perte importante, le Valais peut très bien se passer d'un aérodrome, qu'il soit civil ou militaire.
Dans ce contexte, l'armée a tout intérêt non pas à capituler, mais à instaurer un dialogue constructif avec les mécontents.
PS Salutations à Jeambi avec qui j'ai pratiqué le vol à voile...
Publié par Alex le 30 avril 2007 à 8:50
d'après le site du constructeur, les F/A-18 sont moins bruyants en Suisse alémanique qu'en Valais de 34,5 %
ils feraient très bien dans un aérodrome d'un canton primitif (ça fait moderne les avions)
Publié par JPC le 30 avril 2007 à 14:33
Alex @ Que je sache, beaucoup de gens tiennent à l'aérodrome civil de Sion, porte pour les stations de ski. Serait-il possible de maintenir le même niveau sans les militaires ?
Publié par Roland le 1 mai 2007 à 19:21
A Roland:
En effet, pas mal de personnes sont attachées au maintien de l'aérodrome civil. Toutefois, il ne faut pas surévaluer son rôle touristique. Le nombre de touristes venant en Valais par ce moyen représente certainement une petite minorité.
D'après plusieurs études, l'aérodrome de Sion ne serait pas viable sans la présence des militaires. Autrement dit, le Valais leur en est redevable.
Dans ce cadre, le problème se situe à deux niveaux :
o A plusieurs reprises, des responsables de l'aérodrome de Sion ont indiqué que le décollage au moyen de la post-combustion (PC) était une nécessité (si je me souviens bien, ils indiquaient que par ce moyen les F-18 pouvaient emporter des bidons supplémentaires - donc voler plus longtemps et accomplir moins de décollages). Quoiqu'il en soit, les décollages en PC sont très bruyants. Un effort de la part de l'armée serait certainement très apprécié.
o La fermeture de plusieurs bases militaires concentre le bruit sur quelques aérodromes. Lors de l'annonce de la fermeture de Dübendorf, un comité a même été créé pour empêcher la décision du DDPS. Une meilleure répartition des vols pourrait également représenter une piste!
Publié par Alex le 2 mai 2007 à 8:57