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28 novembre 2006
Quand la boucle se boucle
L'un des indices les plus probants d'un monde qui rapetisse, à mon sens, peut être identifié dans l'usage accru du profit économique dans un conflit armé. Depuis le 11 septembre 2001, les effets pervers de la dépendance envers le pétrole saudien, et venant du Proche-Orient en général, sont largement connus aux Etats-Unis ; ils sont d'ailleurs devenus un argument pour l'utilisation d'énergies propres, ou même pour l'importance de l'énergie nucléaire (encore que l'uranium joue également un rôle), notamment en soulignant le lien entre la consommation à la pompe, les profits réalisés par les fournisseurs et les versements de ceux-ci à des organisations de "charité" faisant office de paravent pour la mouvance islamiste, ainsi qu'à la diffusion de son idéologie.
Une autre dépendance similaire peut être aujourd'hui observée avec l'Afghanistan : l'augmentation drastique de la production d'opium, laquelle répond à la demande notamment des marchés occidentaux en morphine et en héroïne, contribue à financer les chefs de guerre qui orchestrent un tel trafic ainsi que les Taliban qui y sont impliqués, et donc à équiper les bandes armées qui s'opposent à l'OTAN dans le sud du pays. Le fait que la drogue soit un produit illicite ne change rien à l'affaire : la consommation de l'Occident en général, souvent approchée de façon paternaliste comme un problème de société, joue un rôle-clef dans la persistance et le développement de mouvements qu'il s'escrime à combattre. On pourrait d'ailleurs élargir la perspective et intégrer notamment le cas de la Colombie.
Une approche stratégique de ces phénomènes serait la suivante : à l'ère de l'économie globalisée, avec une circulation sans cesse plus dense et rapide des produits matériels comme immatériels, la pénétration des marchés complète idéalement l'influence des esprits et fournit des ressources autorisant la poursuite, voire l'extension, du conflit ; lorsque les produits sont licites, elle offre même un levier politique à la mesure de la dépendance entraînée. Autrement dit, les faiblesses de l'Occident au niveau de l'infrastructure (domination des énergies fossiles) comme de la socioculture (tolérance envers la drogue) sont exploitées par ses ennemis pour financer les actions, directes ou indirectes, à court ou long terme, visant à le combattre. Une manière de boucler la boucle, de montrer que les vecteurs modernes vont dans les deux sens.
Cette réalité souligne encore davantage l'interdépendance entre sécurité intérieure et extérieure, et même entre politique intérieure et extérieure. S'il est illogique d'envoyer ses soldats traquer l'islamiste au loin tout en le tolérant chez soi, il est tout aussi illogique de vouloir réduire la production de drogue outremer tout en tolérant sa consommation à domicile. Et les programmes de distribution d'héroïne, dont les coûts sont mis en rapport avec les dépenses occasionnées par la consommation non controlée, doivent aussi être mis en rapport avec les financements belligènes qu'ils permettent. Sans oublier le sang versé aujourd'hui pour les réduire...
Publié par Ludovic Monnerat le 28 novembre 2006 à 8:47
Commentaires
oui, les "islamistes" utilisent très bien les idiots utiles qui se trouvent dans les pays occidentaux : ils savent qu'ils leurs fourniront gratuitement eux mêmes la corde pour les pendre !
Publié par JPC le 28 novembre 2006 à 9:56
C'est la raison pour laquelle je suis pour la libération des drogues : arret de source de financement du terrorisme et des mafias africaines présentes sur notre sol, caisses de l'état remplies et develloppement de l'agriculture.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 11:42
Vous ne voyez que le côté économique des choses, et vous oubliez l'essentiel: l'aspect humain, la décadence, le chaos.
Plus on tolère de choses, plus on doit en tolérer, c'est un gouffre. Une société qui ne se pose pas de limites, ou qui les recule toujours court à sa perte.
Publié par Ares le 28 novembre 2006 à 12:04
@ Ares :
Interdir la consommation de stupéfiant n'a pas eradiquer celle ci.
Les faits sont les faits.
En revanche, l'interdir donne du buziness à la mafia, et cette mafia travaille contre les nations.
C'est un choix stratégique et non moral.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 12:34
Le haschich est toléré à la consommation publique aux pays-Bas. Croyez-vous que cela empêche les mafias d'y être actives?
Libéraliser la consommation de drogues ne fera qu'amener de nouveaux problèmes. Les mafias sont connues pour leur capacité d'adaptation au marché. Se diversifier ne leur posent que peu de problèmes. Et je doute de l'intérêt stratégique d'une décision semblable sur le plan international !
Publié par Ares le 28 novembre 2006 à 12:44
"S'il est illogique d'envoyer ses soldats traquer l'islamiste au loin tout en le tolérant chez soi, il est tout aussi illogique de vouloir réduire la production de drogue outremer tout en tolérant sa consommation à domicile."
Parfait, simplement parfait!
Publié par fass57 le 28 novembre 2006 à 13:31
Allons, la perfection n'est pas de ce monde, et encore moins de ce blog... :-)
Publié par Ludovic Monnerat le 28 novembre 2006 à 13:55
__Le haschich est toléré à la consommation publique aux pays-Bas. Croyez-vous que cela empêche les mafias d'y être actives?
Libéraliser la consommation de drogues ne fera qu'amener de nouveaux problèmes. Les mafias sont connues pour leur capacité d'adaptation au marché. Se diversifier ne leur posent que peu de problèmes. Et je doute de l'intérêt stratégique d'une décision semblable sur le plan international !__
je parle de drogue dure, et non que le seul "shit".
Deplus, cette libération vise un certain type de mafia et non la mafia en entier: la mafia islamo-immigrée, succeptible de soutenir financiérement des opérations para-militaires tant en Europe que dans le reste du monde.
entre la fatalité et l'idéal moral, il y a le pragmatisme froid et raisonné.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 14:13
Que pensez vous de la culture du cannabis en Suisse?
Savez quel quantité est produite en Suisse, dans quel proporion cette production par en fumée, derriere les frontieres Suisse.
Que pensez de la position de la Suisse au sein de l'Europe et de son commerce de cannabis, produit illicite chez bcp de ses voisins?
Ou vas l'argent de ces produits suisse?
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 18:47
Prenez le modèle de la prohibition aux USA, l'interdition a fait fleurir la mafia. La libéralisation coupe l'herbe sous les pieds de la mafia et l'affaiblit en lui coupant la source de ses revenus.
Autoriser c'est contrôler le marché
Publié par elf le 28 novembre 2006 à 18:51
Pour info,
En réponse a Three piglets, le cannabis, enfin l'herbe produite en Suisse est l'une des plus forte que l'on trouve sur le marché.
La production Suisse est l'une des meilleurs en se qui concerne le taux de THC!
Drogues durs, drogues douces, traite des blanches... a qui profite le crime.
Entre la fatalité et l'idéal moral, il y a le pragmatisme froid et raisonné!
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 18:55
fred H, vous mélangez les choses :
Je ne parle pas de la prostitution, même si , dans ce cas encore, je suis pour une libération raisonnable.
Pour les drogues, je préfére que cela profite à des filliéres qui paient des impots et que l'on peut contrôler, quà des mafias internationales et criminelles.
Car de toute facon, la demande est présente, interdiction ou pas.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 19:05
Vous ne comprenez pas que si cette source de revenus ne profite plus à des organisations criminelles, ces mêmes organisations vont se recycler et trouver d'autres activités lucratives. Ce n'est donc pas une solution miracle. De plus, tous les revenus de la revente de stupéfiants ne subventionnent pas forcément le terrorisme international.
Enfin, j'en reviens aux Pays-Bas: leur modèle de tolérance (de laxisme) en matière de drogues douces n'a pas pêché les activités islamistes sur le territoire, n'a pas fait baisser le taux de criminalité. Ce qui démontre qu'autoriser ou maintenir l'interdiction ne provoquera pas de changements fondamentaux, si ce n'est que nous subirons légalement les nuisances de la présence de nombreux toxicomanes dans nos rues !
Publié par Ares le 28 novembre 2006 à 19:22
Vous ne comprenez pas que si cette source de revenus ne profite plus à des organisations criminelles,
Bien évidemment que certaines organisations se refugeront dans d'autres activités, ce n'est pas une raison pour les laisser trafiquer en paix.
D'ailleurs, comme je le précise, il s'agit surtout d'assécher les milieux banlieusards et afghans.
__ces mêmes organisations vont se recycler et trouver d'autres activités lucratives. Ce n'est donc pas une solution miracle. De plus, tous les revenus de la revente de stupéfiants ne subventionnent pas forcément le terrorisme international. __
Nous sommes d'accord : la mafia italienne ne finance pas le terrorisme islamique, ni même la mafia russe ou israelienne.
__Enfin, j'en reviens aux Pays-Bas: leur modèle de tolérance (de laxisme) en matière de drogues douces n'a pas pêché les activités islamistes sur le territoire, n'a pas fait baisser le taux de criminalité. Ce qui démontre qu'autoriser ou maintenir l'interdiction ne provoquera pas de changements fondamentaux, si ce n'est que nous subirons légalement les nuisances de la présence de nombreux toxicomanes dans nos rues !__
Les toxicos sont déjà là .
Deplus , je ne promets pas le miracle, c'est juste une source d'argent que l'on peut retirer aux banlieux islamisées, tout en faisant bénéficier les caisses de l'Etat.
Une pierre deux coups.
Et cela rentre dans un programme de désislamisation plus large visant à anéantir définitivement la menace islamique sur nos sociétés (stopper l'immigration des pays musulmans et africains, interdir la double nationalité, expulser les immigrés délinquant etc etc)
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 19:35
Oui, je mélange tout. Il est vrai qu'un trafiquant de drogue, ne fait que la drogue. Il ne connait pas les armes. Le trafiquant d'arme, ne fait que les armes. Les maqueraux ne connaissent ni les armes, ni la drogue. Je suis trop con, dsl. Chacun son truc, et en plus on se dit merci et a bientot! Vraiment, je me demande pourquoi j'y avais pas pensé avant merci.
Je peux acheter mon herbe en suisse en toute securité ou pas?
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 20:13
__Je peux acheter mon herbe en suisse en toute securité ou pas?__
Je ne crois pas.
Il me semble que c'est à usage pharmaceutique uniquement.
A confirmer par les suisses présents ici.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 20:26
Les mafias des pays de l'Est, venus commercer sous nos tropics, ont profondemment changer la donne du buisness.
Voila des mafias qui ont largement demontrés qu'elles pouvaient etre extrement violente pour obtenir un "marché", et le garder, et prosperer.
Et vous pouvez le croire si vous voulez, pour ces mafias, tant qu'il y a du buisness, y a pas de scrupule! drogue, arme, traite des blanches, c'est du pareil au meme! buisness is buisness!
Plus "soft", je vous inviterais bien la ou j'achete ma boulette, dans les cités qui sont passé a la TV l'année derniere, a la meme periode. Je vous assure que les mecs qui me vendent ce shit, ils ne protegent pas l'entrée de leur cave avec des peau de bananes parterre, et des boite de conserve accroché ou bout du fil! Je ne vous oblige pas a me croire!
Je pense que les maqueraux ne defendent pas leurs filles avec des preservatifs dans la poche! Sur ce point, je manque un peu d'experience, mais le preservatif a 20cetimes d'euros, je ne suis pas sur que sa interesse le maquereau!
Buisness is buisness!
L'herbe Suisse a vraiment excellente reputation! A qui profite ce buisness suisse qui part a 80% en fumée? Drogue douce, drogue dur, armes, putes, ces buisnessman sont ils vraiments si differents, s'ignorent ils, ne se connaissent ils pas...?
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 20:35
Pour l'herbe suisse, je te rassure, je n'ai pas besoin de venir en suisse. L'Herbe vient a moi!
80% de la production suisse part en fumée!
Les chiffres les plus recent que j'ai sur la production suisse date. en 1998, 100 tonnes, en 1999, 200 tonnes, et depuis... je n'ai rien trouvé...
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 20:38
Fred H, que proposez vous?
Le statut quo?
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 20:43
Vous parlez drogues, j'aimerais bien comprendre la suisse please!
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 20:44
Les decisions a prendre concernant les drogues doivent etre prisent au niveau Europeen!
Pour ou contre, moi je suis fumeur de joint, alors je serais plutot pour.
C'est un faux debat aujourd'hui, on ne peut pas fonctionner avec l'interdiction en France, une certaine tolerance en Espagne, au Pays Basque, une production en Suisse, la Hollande... La situation d'ajourd'hui est tout simplement ridicules que, sauf pour ceux qui s'en mettent plein les poches, et ce ne sont pas forcement des islamistes!
Y en d'autre qui serait bien dans la m...
Imaginons que le Maroc ne produise plus de H, avec quel argent pourrait il acheter nos armes?
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 20:53
C'est à ce niveau qu'il faut prendre cette décision politique, nous sommes d'accord la dessus.
Et puis , cela peut se faire de facon légale avec le Maroc (au lieu de se faire hypocritement), moyennent le retour au bled d'une partie de ses ressortissants ou doubles nationaux.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 20:57
????moyennent le retour au bled d'une partie de ses ressortissants ou doubles nationaux????
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 21:28
__????moyennent le retour au bled d'une partie de ses ressortissants ou doubles nationaux????__
Bah oui, vous savez?
Comme les pieds-noirs d'Algerie!
Cela s'appelle une guerre d'indépendance.
Les Européens peuvent etre maitre chez eux au même titre que les Algériens ou les Marocains.
C'est le "droit des peuples à disposer d'eux même", et jusqu'à preuve du contraire, la notion de peuple est héréditaire.
Publié par Three piglets le 28 novembre 2006 à 21:35
____C'est le "droit des peuples à disposer d'eux même", et jusqu'à preuve du contraire, la notion de peuple est héréditaire.____
Et le pétard que j'aimerais bien fumer en paix, on en est ou?
Publié par Fred.H le 28 novembre 2006 à 23:01
__Et le pétard que j'aimerais bien fumer en paix, on en est ou?__
C'est trés simple : légalisation du pet' par l'Etat, avec l'argent des impôts, construction d'école et d'université en Afrique.
Comme cela , à chaque pet' fumé, c'est un gamin africain qui va apprendre à lire.
C'est ca le vrai humanisme. ;)
Publié par Three piglets le 29 novembre 2006 à 8:59
"...envoyer ses soldats traquer l'islamiste au loin ..." en restant en dehors de toute institution sous prétexte de neutralité, concept dépassé depuis qq temps, la Suisse se coupe de ce combat, me semble-t-il
cf la NRF de l'Otan qui devrait être une bonne réponse
Publié par JPC le 29 novembre 2006 à 12:04
Pas un mots sur l'argent du cannabis suisse?
Je suis deçut!
Publié par Fred.H le 30 novembre 2006 à 19:28
La guerre, c'est le gagne-pain de la bidasse, ne l'oublions pas. Plus de guerres, c'est plus de travail, ou au moins un emploi garanti à perpète.
Alors, en vérité, je vous le dit, la guerre est partout, totale, et éternelle ;-P
Publié par olé le 3 décembre 2006 à 5:00