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8 novembre 2006
La fin annoncée du délire ?
Brièvement, et en remerciant les auteurs des voeux qui se succèdent ci-dessous, un commentaire sur les élections américaines : après des années passées à gloser sur "l'empire américain" et le "virage fascisant" pris par l'administration Bush, est-ce que certains commentateurs auront le courage et l'honneteté de souligner le caractère bien vivant de la démocratie américaine ? L'indépendance confirmée du pouvoir judiciaire et le basculement (encore partiel, à l'heure actuelle) du pouvoir législatif en rappellent l'évidence, meme si l'opposition majoritaire du 4e pouvoir, les médias, en restait une preuve vibrante. Il faut donc se réjouir de cette alternance, force essentielle des démocraties, et de la dimension critique qu'elle apporte, tout en espérant que le délire anti-américain et anti-Bush, stimulé par les frustrations de 2002 et 2004, commence enfin à se calmer...
Publié par Ludovic Monnerat le 8 novembre 2006 à 12:13
Commentaires
pour ma part, je pense que la majorité "Democrate" ne changera pas grand chose car les blocs droite / gauche ne sont pas figés aux US, et le gouvernement et surtout l'adminsitration sont déjà truffés de Democrates : au Pentagone, à la CIA, etc
par ailleurs, je ne partage pas votre opinion : "en espérant que le délire anti-américain et anti-Bush commence enfin à se calmer" : il n'y a pas de raison pour que ça s'arrète ! au contraire, ça va aller encore + fort après leur "victoire" contre W. !
Publié par JPC le 8 novembre 2006 à 12:37
Ben voyons !
Après avoir soutenu de tous leurs voeux une guerre sans fondement, et tous les ravages qu' elle a fait, les Américains ont commencé à se poser des questions après avoir eu, environ, mille compatriotes morts en opérations. Et aujourd' hui ils reviennent sur leurs opinions...
Comment arrêter de mépriser un peuple de pareils irresponsables, de pareils abrutis ? La nouvelle donne politique n' est qu' un indicateur de leur manque de cohérence.
Publié par Arnaud le 8 novembre 2006 à 15:26
Je vous recommande la lecture de cet article de Vanity Fair...
http://www.vanityfair.com/politics/features/2006/12/neocons200612
... qui montre bien que même les néocons commencent à abandonner le navire bushien. Et quand les rats quittent le navire... (1)
"pour ma part, je pense que la majorité "Democrate" ne changera pas grand chose car les blocs droite / gauche ne sont pas figés aux US, et le gouvernement et surtout l'adminsitration sont déjà truffés de Democrates."
Notons en apparté que l'administration Bush s'est déjà félicitée de pouvoir entamer une collaboration fructueuse avec les démocrates, afin de débloquer les lois d'amnistie concernant les clandestins! En gros, c'est l'UMPS au pouvoir à la Maison Blanche. Quand verrons-nous à nouveau un véritable républicain, un authentique homme de droite dans le bureau ovale?
(1) sont quand même sacrément gonflés, ces gars: ce sont eux qui ont poussé à la guerre et quand la guerre tourne au vinaigre, on coupe les fils de la marionnette (m'est avis que Rumsfeld sera la première victime expiatoire).
Publié par fass57 le 8 novembre 2006 à 16:14
"Peuple d'abrutiS" ?
Mouais, avant de regarder la paille dans l'oeil du voisin, regarder la poutre dans le votre.
Moi, je soutient toujours cette opération qui a permit de se débarraser d'un gangster de bas étage. Il y a des problémes en Irak, mais le nombre de victimes en Algérie durant cette guerre civile qui continue toujours larvé de nos jours est bien plus élevés. Une guérilla, cela ne se termine pas en quelques mois, lisez vos livres d'histoires.
Publié par Frédéric le 8 novembre 2006 à 17:31
les militaires US ont gagné la guerre (de haute intensité) en Irak mais perdu la guerre suivante (politique, économique et idéologique)
vous (LM) écriviez sur CheckPoint lors de l'offensive que les militaires étaient suivis de conseillers juridiques, techniques, etc pour reconstruire l'Irak au fur et à mesure de l'avancée des troupes,
or tout a raté ! je pense que c'est du sabotage de la part des buraucrates Dems
l'erreur de W. est quand même kolossale car il rate sa sortie !
seul Reagan aura tout réussi : il a gagné la guerre (idéologique et économique) contre le communisme sans faire la guerre (de haute intensité)
ses successeurs auront tout raté...
au suivant !
(en attendant votre retour de votre petit nuage)
Publié par JPC le 8 novembre 2006 à 20:58
J'avais raison dans ma prévision ci-dessus, Donald Rumsfeld vient de démissionner.
Publié par fass57 le 8 novembre 2006 à 21:39
Bonjour Ludovic Monnerat.
Comptez-vous diffuser sur votre site quelques photos du voyage de noce?
Salutation.
DUYT
Publié par Duyt le 9 novembre 2006 à 9:21
Mort de rire ! "Si Bush s'est planté, c'est la faute des Démocrates..." Rarement lu des propos d'une telle mauvaise foi...
Si l'administration Bush a été lâchée par le peuple américain c'est qu'il ne pouvait plus faire confiance à un gouvernemn miné par le népotisme, uniquement occupé à faire encore davantage fructifier les affaires de richissismes pétroleurs...
Les généraux américains ont fait depuis longtemps entendre leurs critiques sur la manière dont Rumsfeld menait la guerre... Bon débarras !
Publié par Ofrens le 9 novembre 2006 à 18:19
Il y a, je pense, une différence certaine entre remettre sa démission, et démissionner sur ordre (cela concerne bien évidemment Donald Rumsfeld)...
L'homme (que beaucoup considère à tort comme un faucon) est à l'origine de la remise à niveau des corps de l'US Army, Navy, Air Force et Marines! C'est lui, qui avant beaucoup d'autres, avait compris que les forces US ne pouvaient pas rester dans un format de type "guerre froide", mais évoluer afin de pouvoir être en mesure de faire face aux conflits du XXIe siècle. C'est une carrière qui s'achève pour cet homme qui aura passer mis ses capacités au service de son pays.
Publié par augustin le 9 novembre 2006 à 21:09
Bienheureux les Suisses qui peuvent discourir sur l'art et la manière de faire ou défaire les guerres qu'ils ne feront jamais (j'espère pour eux).
Publié par Evil empire le 9 novembre 2006 à 22:47
Voilà 30 ans que je suis en Amérique du Nord, certes je suis au Canada mais au delà des différences je ne pense pas que l'on peut parler de sanction mais plutôt de rebrassage des cartes. Sur ce Continent la sanction, c'est la disparition du parti ( expl : la disparition du parti Progressiste-Conservateur du Canada ). Le bipartisme favorise ce brassage quand l'usure du pouvoir apparaît au peuple. On parle au Canada de gouvernement minoritaire, au USA c'est plus compliqué mais dans le fond c'est très semblable. Voilà pourquoi il faut être prudent car aux élections les Démocrates devront avoir convaincu, ce joueur de poker qu'est le peuple, qu'ils sont en possession des quatre As. L'antiaméricanisme a des racines beaucoup plus profondes que le règne de Bush et n'a jamais gêné les Américains. Pendant que le monde perdent leur temps à les haïr, ils travaillent avec des résultats et un bilan inégalés. En passant qui d'autres que les Américains continueraient à commercer avec un Client qui les " hait " ( 80% du commerce canadien se fait avec les USA ). Les Américains ont beaucoup de respect pour les handicapés ;-)
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 10 novembre 2006 à 1:56
le retour des Dems va changer la politique étrangère et militaire, cf l'article d'Iran Résist : http://www.iran-resist.org/article2781 où l'on voit que les Dems sont toujours présents, même sous un président Rep, et que ce sont eux qui mènent "depuis toujours" ces politiques de compromis avec "l'ennemi" tout en faisant des affaires (cf le post ci dessus de YMS), et de corruption...
les électeurs américains préfèrent cette politique ! il y aura des perdants...
Publié par JPC le 10 novembre 2006 à 9:01
Sur "les rats qui commencent à quitter le navire", voir VDH:
"Many of those who now most shrilly condemn the war had in fact years ago rattled their sabers for "moral" wars to eliminate dictators - predicated on just this foolish utopian notion that GPS bombing and laser-guided missiles had at last given us the tools needed for removing the tumors with precision and at little cost, as we conducted lifesaving moral surgery on diseased states.
Changes of view are fine, as long as those who now criticize the effort at least acknowledge the climate in which fighting in Iraq was born, and the real conditions under which they themselves once supported the war - and lost heart.
Long before we arrived in Iraq, the Assads were murdering thousands in Hama, the Husseins were gassing Kurds, and the Lebanese militias were murdering civilians. The violence is not what has changed, but rather the notion that the United States can do nothing about it; the U.S. has shown itself willing to risk much to support freedom in place of tyranny or theocracy in the region.
Instead of recalling any of this, Iraq is seen only in the hindsight of who did what wrong and when. All the great good we accomplished and the high ideals we embraced are drowned out by the present violent insurgency and the sensationalized effort to turn the mayhem into an American Antietam or Yalu River. Blame is never allotted to al Qaeda, the Sadr thugs, or the ex-Baathists, only to the United States, who should have, could have, or would have done better in stopping them, had its leadership read a particular article, fired a certain person, listened to an exceptional general, or studied a key position paper.
Iraq, contrary to popular slander, was not "cooked up" in Texas or at a Washington, D.C., neocon think tank. Rather, it was a reaction to two events: a decade of appeasement of Middle East tyrants and terrorists, and the disaster of September 11
We praise the first Gulf War now. Yet, almost immediately in its aftermath, critics accused us of overkill, of using too many soldiers to blast too many poor Iraqis. The charge then was not that we had too few troops, but too many; not that the Pentagon had understated the need for troops, but overstated and sent too many; not that we had too few allies, but an unwieldy coalition that hampered American options; not that the effort was too costly, but that we were too crassly commercial in forcing allies to pony up cash as if war were supposed to be a profitable enterprise.
Saddam did try to kill a former American president; the U.N. embargo was violated, as were its inspection protocols; the 1991 accords were often ignored; the genocide of brave Kurds did happen; suicide bombers were being given bounties; terrorists, including those involved into the 1993 World Trade Center bombing, were given sanctuary by Saddam."
Publié par jc durbant le 10 novembre 2006 à 12:02
Au passage, le point de vue "Républicain = droite, Démocrate = gauche" est erronné, regardez les positions économiques et sociétales !
Je dirais que Républicain = conservateur, Démocrate = libéral, c' est l' approximation la moins mauvaise.
A tous ceux parmi vous qui prennent la défense des US, je vous promets que vous changerez d' avis le jour où vous devrez collaborer avec eux ou travailler pour leur compte !
Publié par Arnaud le 10 novembre 2006 à 14:12
A tous ceux qui un jour travailleront pour des Chinois, des Hollandais, des Français ou des Martiens: je vous promets que vous ne les défendrez plus le jour où vous devrez travailler pour eux ou avec eux.
Tant il est vrai que l'on aime l'étranger surtout quand il reste chez lui.
C'est évident que faire des affaires avec des américains a certaines spécificités. Et que c'est plus facile avec certains d'entre eux qu'avec d'autres. Maus cela n'a pas de rapport avec la question.
Publié par paul le 10 novembre 2006 à 16:13
Ce n'est pas une question de défendre les Américains mais une question de Raison et la Raison est de leur côté. C'est aussi une question d'Aliance raisonnable et non pas d'amitié déraisonnable. À l'échelle de l'individu ça peut passer mais à l'échelle des Nations la Raison seule doit nous guider dans la pérennité de notre Civilisation Occidentale qui distance largement toutes autres Civilisations immatures de cette belle planète.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 10 novembre 2006 à 18:24
Démocrate = libéral, d'accord, mais ceux qui les ont élus sont plus rigoristes que bien des Européens.
L'exemple du refus des mariages homosexuelles dans les 7 états proposé le montre.
Publié par Frédéric le 10 novembre 2006 à 22:12
l'art d'avoir raisoin quoi qu'il arrive....
mais c'est une norme chez les militaires.
Publié par fingers le 11 novembre 2006 à 2:35
"La raison est de leur côté"
Vous pouvez développer svp ?
Parce que franchement, inventer des guerres pour s' assurer des réserves d' une matière énergétique qui va disparaitre à moyen terme...
Ou encore riposter à une attaque terroriste sans s' en donner les moyens et finir par confier le boulot à l' OTAN...
Publié par Arnaud le 12 novembre 2006 à 18:27