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19 novembre 2006
Des soldats suisses en Irak
C'est le Sonntagsblick qui le révèle, bien que qu'il s'agissait pas vraiment d'une chose inimaginable : des soldats suisses sont engagés en Irak, en tant que membres de sociétés militaires privées. Leur nombre est limité, environ 40 à Bagdad d'après l'estimation de l'un des responsables, mais le label suisse est recherché :
Die Zahl der internationalen Sicherheitsfirmen, die Tochtergesellschaften in der Schweiz gründen, steigt seit Jahren kontinuierlich an. «Das Wort "Schweiz" in der Firmenadresse ist ein Gütesiegel», so der Scissar-Chef. Schweizer seien für Hochrisiko-Einsätze besonders gefragt: «Die meisten verfügen über eine umfassende Berufsausbildung und gelten charakterlich als zuverlässig.»
Le phénomène des sociétés militaires privées, directement lié à l'emploi du chaos comme arme stratégique et donc à l'immanence des menaces de basse intensité, dépasse bien sûr très largement le cadre de la Suisse. Cependant, pour un pays qui a pratiqué pendant des siècles le service à l'étranger, une telle information ne peut laisser insensible. Surtout lorsque le recours à ces soldats bien payés découle de besoins auxquels les Etats ne peuvent pas ou plus faire face...
Maintenant, il serait intéressant d'en savoir plus sur l'origine, la formation et l'incorporation militaire de ces hommes qui partent servir sous d'autres cieux en-dehors du cadre de l'armée suisse. Car j'imagine mal une absence totale d'interdépendance entre une armée de milice et des citoyens isolés qui acceptent des contrats sécuritaires dans une zone de conflit.
Publié par Ludovic Monnerat le 19 novembre 2006 à 11:29
Commentaires
Ils sont la bas à titre privée, comme il y a d'ex militaires français et autres sur le terrain ;)
Etre réserviste n'empéche pas de travailler à l'étranger si je ne m'abuse.
Publié par Frédéric le 19 novembre 2006 à 16:13
Ce ne sont évidemment pas des soldats suisses, ce sont des mercenaires et il me semble qu'il est toujours illégal pour un citoyen helvétique, garde vaticane exceptée, de gagner sa vie de la sorte (j'imagine bien qu'il y a des astuces juridiques pour contourner la loi).
Ceci dit, en voyant le côté positif des choses, il n'est pas dit que leur savoir-faire ne sera pas utile un jour. Bien évidemment, si le camp d'en face n'offre pas un meilleur salaire (accepter de tuer pour de l'argent ne m'a jamais paru très honorable et demande assurément une structure morale bien particulière, surtout quand on sert de supplétifs à une force d'occupation).
Publié par fass57 le 19 novembre 2006 à 20:05
Des Suisses en Irak, c'était plus que prévisible!
Est-ce un bien, est-ce un mal? Ce phénomène (qui à mon sens n'est pas un phénomène marginal), permet à ces "soldats" suisses de découvrir la réalité d'un théatre d'opérations extérieures qui n'a rien à voir avec le contenu des "périodes" qu'ils effectuent habituellement. L'expérience du terrain (surtout celui-ci) est irremplaçable et vaut (à mon avis) tous les cours de répétition organisés ici et là dans notre pays!
Publié par berty le 19 novembre 2006 à 20:41
@Fass57 et @ berty
Des mercenaires? Des "soldats" au sens de la Renaissance?
Très dangereux pour un Royaume, un Empire , une République, et encore plus pour une Démocratie!
Pourquoi? Tout simplement parce que ces "soldats" sont en rupture de ban.... Si vous avez commandé, sans nul doute que vous vous êtes posé la question primordiale de la trahison?
Quel est le degré de confiance que l on peut accorder à des subordonnés ou pire, à des gens qui ont "servi" d autres maîtres pour de l'argent?
Peut on confier la garde de l 'Empire à une sentinelle qui peut à tout moment servir un autre maître par vénalité?
Et cela aussi est le problème que nous rencontrons dans nos pays avec l immigration des islamistes infiltrés (Cf. Affaire de Roissy)
L'Empire est alors à la merçi du premier Barbare venu!
Moi, en tant que chef militaire je place ces gens là sur le même plan que la putain ou le maquereau!
Publié par Cincinnatus le 19 novembre 2006 à 22:12
J'espère juste qu'en cas de coup dur, il ne vont pas supplier le DFAE.
Publié par LolZ le 19 novembre 2006 à 22:47
Petite remarque, en passant, "Schweizer Söldner" (cf. titre du blick) ne signifie pas soldats suisses (cf. votre titre) mais "mercenaires suisses" :o)
Publié par Deru le 20 novembre 2006 à 1:33
Oui, mais il est bon de se sentir libre par rapport aux titres du Blick, non ? :-)
Publié par Ludovic Monnerat le 20 novembre 2006 à 6:08
@ Cincinnatus, Tous les militaires travaillent pour de l'argent comme tous les civiles. La loyauté c'est autre chose et c'est très complexe : l'armée française est restée fidele à Pétain très tardivement, la Légion, les Goums, les Tcherkesse et autres supplétifs se sont battus d'abord pour leur chefs et ont été loyaux pendant que d'autres collaboraient sans vraiment savoir pourquoi ! On n'a pas la même loyauté quand on est nanti ou pauvre, instruit ou non et là encore ce n'est pas clair. Les Suisses se sont battu pour la France par milliers, les cavaleries chrétiennes étaient le fer de lance des Almohades et Almoravides. Vos certitudes sont offensantes mais tous ces morts ont été loyaux dans la boue et la mitraille.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 20 novembre 2006 à 6:25
Yves-Marie,
Tous les militaires travaillent pour de l'argent. Choisir son employeur seulement en fonction de l'argent qu'il donne, il me semble que c'est autre chose.
Je vois mal vers quoi vos exemples tendent. On ne peut pas comparer un individu qui se vend au plus offrant à un individu qui se bat pour son pays ou son roi peu importe aux cotés de qui.
Publié par enclume des nuits le 20 novembre 2006 à 8:14
Considérer ces mercenaires comme de vils mercantiles qui n'ont aucun scrupule à tuer pour quelques dollars, c'est peut-être oublier qu'il existe de multiples raisons à vouloir s'engager hors du territoire helvétique, notamment l'expérience du terrain et des hommes de cultures et de traditions militaires différentes. Le ras-le-bol de certains face au côté factice et aseptisé de ce qui leur est enseigné dans le cadre de leur formation militaire n'est pas à sous-estimer.
Pour ma part, en cas de conflit je ferais plus confiance à ces soldats de fortune qu'à un gradé de l'armée suisse qui guette encore l'arrivée des Rouges à Schaffhouse
Publié par Souflette le 20 novembre 2006 à 8:22
En ce qui concerne les aspects légaux, en gros selon la loi seuls les citoyens Suisses qui se mettent directement au service d'un Etat étranger sont susceptibles d'être poursuivis. Par contre, le fait de travailler pour une société "de sécurité" à l'étranger n'est pas illégal tant que la personne en question n'a pas commis sur place dans le cadre de son activité des délits suffisamment graves pour être poursuivi à son retour en Suisse
Publié par Ofrens le 20 novembre 2006 à 8:50
Il me semble qu'une notion essentielle n'est pas du tout prise en compte jusqu'ici. C'est la notion de courage et de fidélité à ses convictions.
Ces jeunes suisses qui travaillent en Irak ne sont certainement pas les rambos du dimanche qu'ont peut croiser dans certains milieux, au pays. Ces jeunes suisses sont certainement frustrés et déçus par le dilettantisme ambiant qui s'est malheureusement installé depuis quelques années dans notre armée. Par contre, ils ont réagit plutôt que de subir et ont eu le courage de leurs convictions. En cela, mon respect leur est acquis.
Il me semble qu'un mercenaire est quelqu'un qui, pour de l'argent, rejoint les forces armées d'un Etat étranger. Il ne me semble pas que ce soit le cas ici. Pour moi, ce sont des employés d'une entreprise de sécurité qui acceptent de travailler dans un environnement à hauts risques. Sinon, que penser de l'informaticien suisse qui travaille dans une entreprise étrangère dont le mandat est l'entretien des systèmes d'armes (trop) sophistiqués d'un petit pays du Golfe?
J'ose avouer que savoir que de jeunes concitoyens ont le courage d'aller travailler dans des zones de guerres me réjouit!! Ces gars ne sont sûrement ni asociaux désespérés, ni des adeptes de la Rambomania. Le tri se fait très vite. Les masques tombent encore plus vite dans de telles circonstances. Ceux qui restent sont ceux qui tiennent la route. Ils le font pour des raisons personnelles, certes, mais nous avons tout à y gagner au final; ne serait-ce que pour le retour d'expérience.
... et tant pis pour les humanitaires larmoyants, ils n'ont de toutes façons pas grand poids dans ce qui se passe sur cette planète...
Moineau Hardi
Publié par Moineau Hardi le 20 novembre 2006 à 8:56
Je considére pour ma part qu'il y a une différence entre un "mercenaire" et un agent de sécurité.
La "protection des personnes et de biens" ne me semble pas répréhensible.
Si leur activitées sur place n'est pas le combat à la place des autoritées officielles, je ne voit pourquoi cela moralement condanables.
En France, se sont des gardes privé qui protégent les installations d'entrainement des FS dans les PO. Idem, mais en puissance 100 concernant la fameuse "zone 51" dans l'ouest américain ;)
Publié par Frédéric le 20 novembre 2006 à 9:51
Compte tenu des obligations selon lesquelles tous les citoyens suisses passent par l'armée de milice et en deviennent membres, forcément, n'importe quel mâle suisse travaillant à l'étranger pour n'importe quelle raison est un "soldat suisse" d'après l'appellation du Sonntagsblick. C'est facile.
Il n'y travaillent pas avec leurs armes de service, non?
Ce qui serait effectivement scandaleux - mais pas pour les mêmes raisons - c'est que des citoyens suisses réformés de la milice se retrouvent à faire les agents de sécurité paramilitaires en Irak!! Là , il y aurait clairement abus d'un côté ou de l'autre. :)
Quant à hurler au mercenariat ou à la trahison, je ne vois pas en quoi un (ex-) soldat suisse travaillant pour Securitas serait, selon la même logique, un traître à la nation ou un salaud appâté seulement par le gain.
Publié par Stéphane le 20 novembre 2006 à 10:47
Pour ma part, c'est plutôt la privatisation de la sécurité qui m'interpelle. A mes yeux, cette tendance est bien plus problématique que la professionnalisation de l'armée. Quant aux motivations, je crois qu'il ne faut pas se faire d'illusion. Elles sont certainement très diverses.
D'autre part, si les expériences accumulées peuvent être profitables, il y aura certainement pas mal des individus qui seront profondément marqués par leur expérience. Il est rarement facile de savoir, même pour quelqu'un qui y est préparé, comment il réagira face à la violence et face à des situations extraordinaires.
Publié par Alex le 20 novembre 2006 à 10:58
On peut longtemps (très longtemps) discuter si cela est moral, sur la fidélité au pays... Mais, une chose est sûre, c'est que l'expérience de ces "soldats" est irremplaçable, et devrait donc d'une façon ou d'une autre pouvoir être mis au service de l'armée! Ce n'est pas en restant dans les cantonnements et en ne s'entraînant qu'aux alentours des places d'armes, que nos soldats pourront (et devront) peut-être un jour faire face à ce type d'ennemis ou de situation! Notre armée (de par notre principe de neutralité) ne possède aujourd'hui que l'expérience de ces entraînements en vase clos! Comment aguerrir nos meilleures troupes si ce n'est en profitant de nos soldats de fortune en poset à l'étranger?
Publié par augustin le 20 novembre 2006 à 10:59
ce sont des sociétés privées cotées en bourse qui conçoivent et fabriquent le matériel, les armes et les munitions et qui assurent une partie des services (restauration, etc)
pourquoi ne pas "aller plus loin" : concevoir des sociétés en concurrence mettant à la disposition des Etats des prestations militaires opérationnelles compte tenu de cahiers des charges restant du ressort des Etats ?
les US fonctionnent déjà un peu de cette façon avec certaines unités dites spéciales
Publié par JPC le 20 novembre 2006 à 11:35
http://video.google.com/videoplay?docid=7141905064209039045&q=blackwater
Sur le principe, je suis d'accord avec Moineau Hardi. Toutefois, lorsque j'entends les debriefings de certains de mes amis US et que je vois ce genre de vidéos, je me demande où est réellement la plus value? Se mettre en rang le long d'un mur et férailler en rafale sur un objectif plus qu'aléatoire, on peut aussi le faire à Nalé.
Bref, les mercenaires, je suis pour, mais il ne faut pas que ça devienne du "cowboyage" pour allumer de la gâchette... Ce qui semble être la règle. Un ex des SF française connu de Moineau Hardi, dit exactement la même chose!
Publié par dahuvariable le 20 novembre 2006 à 12:16
On trouve aussi cela sur Youtube...
http://www.youtube.com/watch?v=JscLYi1FLiA&mode=related&search=
Lire les commentaires, ça vaut le coup...
Exemple:
they were shootin at thos cars bcos they wanna hav fun killin inocent peopl. it was on the news aswel.contractors r able to go round doin watevr they want n they can get away with it. they wont go on trial or anything like military soldier. all i hav2 say is kill them all!!!! all the contractors n all the soldiers!!!!!!
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I hate this gungho crap. I'm a brit that was at gulf 1 i've seen the sort of americans that join the army no brains, no qualifications, no future keep killing innocents if you want but dont blame anyone else when their friends & family take up the gun in retaliation. Us brits have a thing called "ammo conservation" & "ident of the enemy b4 shooting" thats why we won our insurgent war in malaysia and the u.s spent 10 yrs getting their arses kicked in vietnam. How long will you be in iraq for?
Publié par dahuvariable le 20 novembre 2006 à 12:28
@ Yves-Marie SENAMAUD
Pour ma part je ne souhaite pas voir ce genre d "organisation" avec ce genre de "soldats" dans les rues de nos villes de France, ni dans les nos chemins de campagne de France le jour où l Etat Francais aura été démantelé par Bruxelles.... Je leur souhaite bien du plaisir!...
Publié par Cincinnatus le 20 novembre 2006 à 14:04
Je suis surpris. Je croyais que ce genre de sociétés ne prennaient jamais de ressortissants de pays comme la Suisse, parce qu'elles cherchaient des soldats expérimentés.
Publié par Bob le 20 novembre 2006 à 14:39
Il existe une relation entre le dépérissement/inaboutissement de l'Etat et le mercenariat. Le mercenariat démontre que le monopole de la violence n'appartient plus/pas encore, à l'Etat. A vouloir sabrer les Etats-nations, on favorise le mercenariat. A nier le rôle de l'Etat dans la paix publique (à l'intérieur des frontières), on favorise le développement de la sécurité privée.
Publié par louis le 20 novembre 2006 à 17:31
Je lis quotidiennement avec profit votre site. A propos de l'Iraq, je me permets de vous signaler un article de Michael Ledeen, How to Win the Real War, paru dans le Jerusalem Post du 19/novembre:
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1162378435566&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull
Bien à vous,
Geraldo Coen
Code de sécurité copié 7598
Publié par Geraldo Coen le 20 novembre 2006 à 19:19
au maître de ces lieux
"Oui, mais il est bon de se sentir libre par rapport aux titres du Blick, non ? :-)"
En l'occasion non. Vous donnez en effet l'impression par ce seul titre qu'il s'agit de suisse, milicien de surcroît.
Or il s'agit pour l'essentiel de salariés d'une entreprise suisse (il en existe des miliers) qui déloie ses activités en Irak, sans relation nécessaire avec la citoyenneté suisse.
Votre titre me rappelle ainsi la confusion de ceux qui parlaient à une certaine époque d'arsenal au lieu de collection :)
Publié par Deru le 20 novembre 2006 à 20:37
Sur armée.com, il y a quelques messages interessant sur ces SMP avec l'évolution de la situation, sociétés, tarifs et sur les Français (ex COS, ex Gendarmerie) sur place :
Publié par Frédéric le 20 novembre 2006 à 23:31
Pour moi, la différence existe plutôt entre la milice et les gens qui font ça pour de l'argent. Après, que l'employeur soit un état, une personne morale officielle ou une mafia, ça ne change pas grand chose au fond du problème.
Publié par pan le 21 novembre 2006 à 16:36
@ pan,
Cette position fait de l'argent une chose mauvaise en soi. Je ne comprends pas pourquoi.
De plus, l'amalgame entre les états et les mafias est à mon avis insoutenable.
Je serais heureux d'entendre vos arguments.
Publié par Piotr le 21 novembre 2006 à 19:20
Il y a en effet "d'énormes" différences, les Légionnaires ne travaillent pas l'argent (vue leur soldes...).
A notez, un article en avec énormement d'infos sur les "contractors" en Iraq :
Publié par Frédéric le 21 novembre 2006 à 20:24
Pardon pour le mot mafia, dont je comprends qu'il peut heurter.
Disons alors, une distinction entre les salariés et les miliciens. Peut-être que vous comprendrez mieux en lisant mon opinion sur la milice et l'idéal qui m'a poussé à donner du temps à l'armée en lisant mon billet sur ce sujet.
Mon propos n'était pas d'insulter les militaires de métier. J'ai une façon un peu particulière de voir certaines choses, et le but était simplement de signifier que la distinction salarié/patriote-idéaliste était plus décisive selon moi.
Publié par pan le 22 novembre 2006 à 16:02
@ Pan,
Je crois comprendre ce que vous voulez dire.
Il me paraît tout de même important de se souvenir que l'argent honnêtement gagné ne pourrit pas ceuli qui le gagne.
Ainsi, le militaire professionel ou le policier qui oeuvrent pour protéger leur Pays ou leurs concitoyens méritent le plus souvent de ne pas le faire gratuitement. Ils méritent sans doute de ne pas avoir à prendre un autre métier à côté pour vivre et nourrir leur famille. Il en va de même pour les agents de sécurité (même en Irak) qui ne font que protéger leur employeur contre des attentats. Je songe notamment aux hommes payés pour défendre des ingénieurs utiles au pays.
Je ne nie pas que certaines personnes s'engagent sans scrupules dans des activités moins louables, mais elles ne constituent pas la totalité des gens qui exercent le noble métier des armes.
Publié par Piotr le 24 novembre 2006 à 10:55
Je viens de passer trois jours à Paris avec John Geddes, l'auteur de "Autoroute vers l'enfer" que nous venons de publier en français. Il est loin, très loin, très très loin, de pouvoir être qualifié de "putain" ou de "maquereau" comme l'l'a fait Cincinnatus qui, pour le coup, a exprimé un sentiment plutôt primaire.
N'oublions que même le pape travaille depuis 500 ans avec des "mercenaires" , ou plutôt avec des "contractors"....
Enfin, les "contractors" - comme l'a rappellé à plusieurs fois John Geddes lors des interviews avec la presse française, - ont un rôle défensif. Ce ne sont pas des "mercenaires" strico-sensu. Ils n'ont plus rien à voir avec les mercenaires des années 1960-1970. Et il en est des contractors comme des armées : le pire et le meilleur se cotoient. D'où la nécessité d'une régularisation de cette industrie comme le pronent les britanniques.
Pour ceux que le sujet intéresse, essayez de lire "Autoroute vers l'enfer", c'est le premier témoignage d'un ancien contractor publié en francais.
Publié par Francois le 30 novembre 2006 à 9:45