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3 juin 2006
Les errements accoutumés
A travers l'histoire, les grands bouleversements ont souvent eu tendance à être niés ou sous-estimés par les dirigeants en place, par les institutions établies. Les querelles byzantines, ignorantes de la menace turque, sont restées fameuses, et le massacre qui a suivi la chute de Constantinople offre un contraste d'anthologie avec les discussions sur le sexe des anges ; la morgue et l'incrédulité de l'ancien Empire de Chine, face aux prétentions des représentants britanniques sous l'ère victorienne, aboutira également à la cessation de Hong Kong et à d'autres humiliations. Plus près de nous, la Société des Nations a puissamment contribué à obscurcir les esprits alors même que le fascisme italien, l'impérialisme nippon puis le nazisme allemand dévoilaient leurs ambitions belligènes ; l'Organisation des Nations Unies, faute d'y croire à temps, a laissé le nettoyage ethnique saigner les Balkans et le génocide ravager l'Afrique centrale, pour ne citer que ces manquements.
Je ne peux m'empêcher de faire ces réflexions en prenant acte des projets soutenus par la Confédération dans le cadre de la future Maison de la Paix qui sera construite à Genève. Alors qu'il ne se passe pas une semaine ou presque sans que des attentats terroristes soient déjoués dans les pays occidentaux, alors que les équilibres mis en place par ces mêmes pays sont profondément remis en cause, alors que les Etats ne cessent de voir leur puissance être rognée par l'évolution du monde, alors que même un pays comme la Suisse doit avouer être impliqué dans une guerre transnationale et idéologique, il est stupéfiant de constater que l'on investit des sommes non négligeables dans la formation d'étudiants en relations internationales et en développement, au lieu de renforcer en première priorité les capacités de détection (renseignement) et d'action (opérations).
Bien entendu, l'éducation est un pilier de chaque société, et les investissements en la matière offrent toujours un bénéfice difficile à estimer précisément, surtout dans une perspective immédiate. Mais c'est le dogme pacifiste et diplomatique qui me paraît avant tout poser problème : les relations internationales offrent de moins en moins de solutions aux défis de notre ère, et pourtant leur institutionnalisation assure un développement constant de leurs investissements. Quant à accepter la remise en question des paradigmes anciens sur lesquels elles reposent, notamment en matière de droits des conflits armés, de telles organisations y sont en général plus que rétives. Comme l'écrivait Charles de Gaulle dans le premier tome de ses Mémoires de Guerre, « la confrontation des idées, dès lors qu'elle met en cause les errements accoutumés et les hommes en place, revêt le tour intransigeant des querelles théologiques. »
Seul le désastre vient en général à bout de telles inerties, avec ou sans vindicte populaire. Les transformations réussies avant le désastre, comme l'ère du Meiji au Japon du XIXème siècle, sont l'exception. L'intelligence et la faculté d'adaptation sont deux choses différentes.
Publié par Ludovic Monnerat le 3 juin 2006 à 20:08
Commentaires
"L'éducation est un pilier de chaque société, et les investissements en la matière offrent toujours un bénéfice difficile à estimer précisément, surtout dans une perspective immédiate."
Pas forcément. Se pourrait-il que l'éducation offre finalement un bien piètre retour sur investissement?
Dans son Plaidoyer pour la Mondialisation Capitaliste (un titre un brin provocateur sous nos latitudes) Johan Norberg cita une étude qui tenta de lier la prospérité à différents facteurs d'une société. La liberté économique (facilité d'entreprendre et respect par l'Etat du droit de propriété des individus) vint largement en tête face à d'autres éléments que tout un chacun, y compris les auteurs de l'étude, auraient pensé déterminants, comme la qualité de l'éducation.
A y repenser (c'est toujours plus facile en connaissant le résultat) ce n'est qu'une demi-surprise. La mobilité des individus fait que les investissements en éducation, surtout pour l'enseignement supérieur, ne reviennent pas à grand-chose pour des étudiants qui auront toujours la faculté de s'établir là où ils veulent - par exemple, dans un pays plus prospère et plus favorable à l'acquisition de richesses que celui qui les a formé.
Ce secret de Polichinelle est d'ailleurs la cause de la bisbille entre la France et une bonne partie des pays africains, qui se saignent pour envoyer en métropole des étudiants formés à prix d'or, lesquels ne reviennent jamais au pays une fois le diplôme en poche.
Cette digression sur l'aspect économique n'est pas hors-sujet, elle permet juste de donner un point de vue concret sur un facteur qui vaut aussi bien pour toutes les autres facettes de ce dont on recouvre le terme "éducation".
A quoi sert d'enseigner la tolérance individuelle et le respect de la constitution à des écoliers qui iront plus tard partir travailler dans des pays non-démocratiques où ces notions ne peuvent même pas être discutées? Et plus important encore, à quoi sert d'enseigner tolérance individuelle et le respect de la constitution à des écoliers locaux lorsque viennent si facilement s'installer au pays des familles entières adhérant à une idéologie totalitaire?
Si on éduque tous les membres d'un quartier pour qu'ils soient honnête, même à supposer que tous comprennent et adhèrent à ce point de vue, les cambriolages et les vols ne cesseront pas à partir du moment où ce quartier ne sera pas coupé du reste du monde.
Sans même parler du point de vue idéaliste, il y a du boulot à faire pour intégrer les flux migratoires à la théorie.
Publié par Stéphane le 3 juin 2006 à 23:40
Bonjour,
Ayant visité votre site, je crois qu'il fait avancer le débat sur les présidentielles qui se préparent pour 2007.
Je gère actuellement un site, justement sur les présidentielles, à l'adresse : http://presidentielle.2007.free.fr/ .
J'aimerais faire figurer un liens vers votre site sur le mien. En contrepartie, je vous propose d'en mettre un sur le votre également.
Si cette proposition vous interesse, je vous remercie de m'écrire à l'adresse [email protected] .
Dans l'attente d'une réponse de votre part,
cordialement,
Hugo TAUPIN
Publié par Hugo TAUPIN le 4 juin 2006 à 14:39
Ce n'est certes pas dans la "maison de la paix" que l'on enseignera les vertus de la force, nommée aussi courage ou résilience.
Comme le décrivit si magistralement Alain Finkielkraut à propos du "camp de la paix" juste antérieur à la guerre d'Irak: "le camp du foutez-moi la paix".
La paix comme vertu de sublime indifférence aux signes des maux à venir, aux causes des souffrances en attentes. Mais pas les siennes bien sûr: celles des autres, ceux qui l'auront bien cherché à force de se vouloir tenir debout.
Quelle aubaine pour le fort d'en face, de voir ainsi s'affaiblir l'objet de son ressentiment, sa proie.
Bientôt, on enseignera le courage en secret, on en parlera à mots couverts. Et le camp de la force-courage se constituera en privé.
Publié par louis le 4 juin 2006 à 18:01
Il y a un dicton:
"Si vous trouvez l'éducation chére, essayez l'ignorance"
Publié par Mikhaël le 4 juin 2006 à 22:18
Ce n'est pas un dicton, c'est un raccourci éculé. L'éducation de qualité n'est pas forcément chère (c'est quelque chose qu'on oublie lorsqu'on en arrive à croire que la seule éducation disponible est dispensée par l'Etat - et encore, pour la qualité, ça peut se discuter!) et ensuite, il y a éducation et éducation... Au point que sous certaines latitudes, il n'y a guère de distinctions d'avec l'ignorance.
Publié par Stéphane le 4 juin 2006 à 22:46
Le fait que le Valais et Fribourg aient des élèves mieux côtés que ceux de Vaud et Genève alors que leurs budgets par élève sont moins élevés semble effectivement le confirmer.
Publié par Ruben le 5 juin 2006 à 12:19
Le Valaisan que je suis vous remercie ;-)
Et si c' était parce qu' en Valais on parle "d' instruction" et non pas "d' éducation" ? La différence est subtile mais importante.
J' ai donné des dizaines de cours d' appui, dans des branches différentes, à différents élèves, en Valais et dans le canton de vaud. La différence réside dans la mentalité : en Valais, tu es censé apprendre et comprendre les règles d' une matière et une fois acquises elles seront testées dans tous les examens à venir. Pareil pour le vocabulaire. Cela demande un effort.
Dans le canton de Vaud tout est fait pour supprimer l' effort. C' est la fête du slip. Les élèves apprennent pour tout oublier dès la fin de l' examen. Ajoutons à cela une discipline moins rigoureuse.
Et après il faudrait croire les insupportables arguments des politiques (souvent de gauche), reliant systématiquement efficacité du système scolaire et moyens injectés...
Publié par Arnaud le 5 juin 2006 à 14:04
...Comme on peut le voir en France, où l'Education Nationale est le premier budget de l'Etat, et qui a les résultat que l'on sait. Mais quel professeur passe à l'antenne sans réclamer davantage d'argent? Etonnant état d'esprit que celui des syndicats, dans le discours desquels l'argent permet de résoudre tous les problèmes! Et c'est la droite qui serait matérialiste?!!
Publié par Stéphane le 5 juin 2006 à 14:59
Merci Arnaud, on est définitivement du même avis sur cette question... ;-)
Le problème est que les programmes des écoles francophones sont maintenant aux mains de pédagos-dingos qui après avoir détruit l'enseignement en France par le biais des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) ont trouvé des coreligionnaires suisses qui vont commettre les mêmes dégâts dans nos HEP.
Pour eux, plus de redoublements, plus de classes spéciales, plus de niveaux séparés car cela stigmatise les élèves médiocres... Ils préconisent une voie unique où les élèves les plus faibles, par émulation, verront au contact des meilleurs soudainement leurs performances s'améliorer alors que l'expérience démontre que c'est exactement l'inverse qui se produit !
Pensez-y le jour oû vous devrez voter sur le PECARO (Plan d'Etude Cadre ROmand) qui veut instaurer la voie unique, l'éradication du latin et du grec (ça ne sert plus à rien et c'est trop élitiste...) et qui fixe des objectifs qui feront encore davantage baisser le niveau.
Depuis des années on constate en effet une dégringolade continuelle du niveau dans toute les matières et les profs passent désormais plus de temps à éduquer qu'à enseigner...
Le déclin de la civilisation occidentale est décidemment bien entamé !
Publié par Ofrens le 5 juin 2006 à 15:40
Z'avez pas compris, tout ça c'est pour dire qu'on a pas assez de moyens pour l'école...La solution la privatiser!
Comme l'hôpital, les prisons, etc...
Les gocho-bobos sont toujours à pleurer qu'ils n'ont pas assez de budget, ils vont dans le sens de la tempête de l'OMC sans le savoir. La privatisation des services...MAIS IL SEMBLE QUE TOUT MARCHE MIEUX PRIVATISE, MEME SI PAR AVANCE C'EST DEROUTANT DE TRAITER LA SANTE, L'INSTRUCTION COMME DES MARCHANDISES.
J'ai gardé un bon souvenir de l'école service publique, mais les 3 années que mon enfant a passé au publique sur l'ensemble de sa scolarité ont été une catastrophe. Retour au privé, et tout est revenu au mieux. La méthode du nivellement par le bas est véritablement un fléau pour nos sociétés. De plus en plus de parents se tournent vers le privé, ce n'est pas pour rien. C'est la fin d'une époque et la fin d'un rêve: la scolarisation obligatoire, gratuite et ouverte à tous et à toutes (1882). Un grand élan pour l'intelligence et la connaissance qui a fini par un moule pour tous où il est devenu impossible de penser en dehors des clous (latin, grec, philo en trop). Une civilisation qui se prive de son passé, de son histoire, n'a pas de futur.
Publié par elf le 5 juin 2006 à 16:22
Mais privatiser l'école, c'est aussi le risque d'une société à deux vitesses entre ceux qui pourront se la payer et les autres qui resteront analphabêtes... Et ne me dites pas que cela ne changerait de toute manière rien car j'ai beaucoup d'élèves médiocres qui proviennent de milieux très favorisés financièrement...
Publié par Ofrens le 5 juin 2006 à 16:36
Le service universel peut être assuré par des privés. Je ne vois en tout cas pas ce qui l'empêcherait ...
il ne s'agit en fait que d'une condition à mettre dans le marché public avec une sanction contractuelle en cas de non-respect (= exclusion au prochain terme de la soumission publique du marché).
Publié par Deru le 5 juin 2006 à 18:04
On va vers une société décrite par les Victors Hugo ou les Dickens, vers l'immobilisme sociétal, vers une feudalisation rampante de la société. Les "cours des miracles" existent déjà , on y brule des voitures et on y lapide les "fornicatrices".
On l'a vu aux USA, la privatisation signifie une montagne obscène de fric pour quelques uns et "the finger" pour tous les autres.
Au lieu de rationaliser la fonction publique on jette le bébé avec l'eau du bain, c'est plus facile et ça rapporte plus.
J'ai une question pour les philo-Hayek. Si pour fournir un service le public dépense X=10, comment un privé pourra-t'il avec X gerer le même service et faire du bénéfice.
Il dépensera moins , alors pourquoi le public (nous) ne pourrait pas faire la même chose en épargnant le bénéfice du privé (y)? Pourquoi le public avec "y" dans la poche ne pourra pas l'investir dans autre chose, ou réduire les impôts?
On l'a vu avec ENRON et autres truants comme WORLDCOM, la privatisation n'est pas un bien en soi-même, le contribuable ne paie pas moins, au contraire. Demandez aux retraités et cotisants de ENRON et WORLDCOM.
Publié par Mikhaël le 5 juin 2006 à 18:05
"Si pour fournir un service le public dépense X=10, comment un privé pourra-t'il avec X gerer le même service et faire du bénéfice."
Le problème n'est pas là . Lorsqu'une société perd de l'argent, elle doit se réformer ou demander sa faillite, il n'y a pas d'autres choix et il existe des mecanismes (civils) et des sanctions (pénales) en cas de non-respect de ces normes...
Lorsque l'Etat perd de l'argent, il peut s'endetter ou augmenter ses impôts, sans chercher de solutions.
Cela dit, je suis d'avis que l'école ne doit pas être privatisée mais il en va de même pour son corolaire, l'Etat ne devrait pas non plus sponsoriser les écoles privées :)
Publié par Deru le 5 juin 2006 à 19:25
C' est drôle, on a l' air tous bien d' accord au sujet de l' école mais cela ne nous a pas empêché de suicider notre instruction publique le 21 mai dernier en votant oui à , quoi, 70-75 % ?
Publié par Arnaud le 5 juin 2006 à 20:29
Pour le moment, le "service public" est une manière élégante de parler de la loi du plus fort où ceux qui contrôlent la police prennent l'argent d'autre gens par la violence. Comme ils sont monopolistiques, violents, et disposent de clients/victimes captifs et assurés, ils n'ont pas besoin de rechercher la qualité, et le prix de leur "produit" ne cesse d'augmenter.
On peut voir les "aides sociales "de deux manières : comme des allocations ainsi que les socialistes ont coutume de les appeler, ou comme des subventions. A ce sujet, Hoppe écrivait :
"Toute redistribution, quel que soit le critère sur lequel elle se fonde, implique de prendre aux possesseurs et producteurs originels (ceux qui "ont" quelque chose) pour donner aux non-possesseurs et non-producteurs (ceux qui "n'ont pas" la chose en question). Les raisons que l'on pourrait avoir de devenir le propriétaire initial de la chose considérée sont alors moindres, alors que sont accrues celles de devenir un non-possédant et un non-producteur.
Tout naturellement, du fait que l'on subventionne les gens parce qu'ils sont pauvres, il y aura davantage de pauvreté. Quand on subventionne les gens parce qu'ils sont au chômage, on se retrouve avec davantage de chômeurs. Soutenir les mères célibataires avec l'argent des impôts conduira à un accroissement de leur nombre, de celui des naissances "illégitimes" et des divorces."
Publié par pan le 5 juin 2006 à 20:29
"C' est drôle, on a l' air tous bien d' accord au sujet de l' école mais cela ne nous a pas empêché de suicider notre instruction publique le 21 mai dernier en votant oui à , quoi, 70-75 % ?"
Pas moi.
:)
Publié par pan le 5 juin 2006 à 20:33
"Tout naturellement, du fait que l'on subventionne les gens parce qu'ils sont pauvres, il y aura davantage de pauvreté."
Bof... ils contribuent aussi, de leur manière, à certaines professions libérales qui, selon ton raisonnement, enrichissent le pays :)
Exemple:
Hypothèse: Monsieur est sans formation, sans revenu, veuf et a la charge de deux enfants et est donc dépendant de l'aide sociale.
Il est agressé violemment, avec incapacité subséquente.
Volet pénal:
La LAVI paiera son psy (quel est le tarif d'un psy ?), l'assistance judiciaire paiera son avocat (quel est le tarif d'un avocat pénaliste (cf. Hediger: Fr. 40'000.- ?), il ira consulter des associations d'aide aux victimes payées par l'état, il y aura moultes séances en justice etc.
Volet civil:
Puis, il demandera des dommages-intérêts civils, pour son impotence subséquente, l'assurance de la partie adverse consultera un avocat, versera des acomptes, etc etc
La procédure va durer... deux/trois ans ... cinq ans ?
Est-ce toujours des subventions qui ne profitent pas à l'économie libérale ?
Sinon, je rappelle quand même que les personnes appelant au non, au dernier dimanche de votation, étaient issue de l'extreme gauche et quelques nationalistes bien atypiques .... :o))
Publié par Deru le 5 juin 2006 à 22:45
Votre exemple part de présupposés collectivistes, puisque le monsieur dont vous parlez est au bénéfice de l'aide sociale et de diverses assurances et assistances. Il s'agit donc d'environ le contraire du libéralisme.
Sinon, pour les votations de dimanche dernier, je ne vais certainement pas changer d'avis sous prétexte que des imbéciles d'extrême droite et d'extrême gauche vont pour une fois voter comme moi.
Publié par pan le 6 juin 2006 à 4:54
Bonjour,
Cela fait un moment que je suis ce blog ma fois très intéressant mais ce sera mon premier commentaire, en réaction au sempiternel refrain des "choses à deux vitesses". Déjà , il faut savoir que l'éducation en france EST à deux vitesses. Il y a le lycée Jucieux à paris et le lycée de banlieu où les professeurs doivent passer plus de temps à faire la discipline qu'à enseigner.
Ensuite, il faut remarquer que faire passer un service de publique à priver signifie aussi faire passer son financement de publique à privé, c'est à dire de supprimer la part des impôts qui servait à cela. Autrement dit, cela ne coûterait pas beaucoup plus cher qu'à l'heure actuelle. Vu le budget énorme de l'éducation nationale, je pense que l'argent non prélevé serait largement suffisant pour que les familles puissent payer l'école et peut être même qu'il leur en restera quelque chose. Après, pour les familles étant tellement pauvres qu'elles ne paient pas d'impôt (et donc ne bénéficieraient pas d'une réduction de ceux-ci), l'état peut sans doute leur venir en aide avec des bourses (comme c'est déjà le cas aujourd'hui malgré la "gratuité" de l'école).
Publié par Laurelin le 6 juin 2006 à 9:39
Petit commentaire sur ... le billet de L.M.
"alors que même un pays comme la Suisse doit avouer être impliqué dans une guerre transnationale et idéologique, il est stupéfiant de constater que l'on investit des sommes non négligeables dans la formation d'étudiants en relations internationales et en développement, au lieu de renforcer en première priorité les capacités de détection (renseignement) et d'action (opérations)."
J'approuve évidemment le renforcement que vous souhaitez. Mais les "relations internationales" me semble aussi avoir une forte relation avec la "guerre transnationale", et le "développement" avec sa dimension "idéologique". Si du moins on admet qu'il s'agit d'une "guerre et paix", d'un conflit intermittent du genre de la guerre de 100 ans, où les diplomates sont aussi nécessaires que parfois la mobilisation des troupes.
Si la réalité d'un conflit conseille de cesser toute action civile, quand reprendra-t-elle ? et que l'armée protège-t-elle ?
Publié par FrédéricLN le 6 juin 2006 à 21:52