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31 mai 2006
Pour qui sonne le glas
Le 553e anniversaire de la chute de Constantinople, ce lundi, a inspiré plusieurs colonnes tirant des parallèles avec la situation de l'Europe contemporaine, confrontée à une forte immigration en provenance de pays musulmans. Au détour d'un texte de Paul Belien, on peut ainsi se rendre compte d'un phénomène alarmant sur le plan migratoire :
Many Dutch, however, do not seem to have much confidence in their country's chances of survival. Last year a record number of 121,000 people emigrated from the Netherlands, the largest number ever, while only 92,000 immigrated in. This emigration figure is the highest figure in the entire history of the country so far. The Netherlands is today also the European nation with the highest proportion of emigrants. Since 2003 more people have been leaving the country than entering it. The numbers are rising. In the first quarter of this year 29,000 people left the Netherlands - 5,000 more than in the same period last year.
Bien entendu, le thème de la fuite des cerveaux est connu depuis fort longtemps, et les complaintes européennes en la matière, en raison de l'émigration vers les Etats-Unis, n'ont d'égal que les récriminations de pays d'autres continents pour l'émigration (notamment choisie) vers l'Europe. Cependant, l'accumulation de décisions isolées et motivées par de meilleures conditions de vie ou de plus grandes opportunités ne peut être confondue avec la fuite d'un pays jugé sur une mauvaise pente, et dont l'avenir semble chaque année s'assombrir un peu plus. En sommes-nous là dans plusieurs pays européens ? Est-ce que ce remplacement de citoyens européens partant pour d'autres cieux par des immigrants africains ou asiatiques n'est pas aussi important que le vieillissement de l'Europe ?
On peut donc se demander si la circulation des personnes et celle des idées ne forment pas le cadre d'un gigantesque contre-la-montre, avec pour enjeu la pérennité de ce continent...
Publié par Ludovic Monnerat le 31 mai 2006 à 22:27
Commentaires
Bravo, Mr Monnerat, vous avez totalement raison ! Dommage que les politiciens européens ne semblent pas comprendre certaines réalités.
Je suis plus réservé sur le fait de citer M. Paul Belien. M. Belien est un extrémiste flamand, séparatiste et maladivement anti-francophone, marié à une députée du Vlaams Belang, un parti qu'il défend bec et ongles et qu'on peut difficilement qualifier de respectable, né (Vlaams Blok) de la fusion de groupuscules néo-nazis et révisionnistes (VMO, Siegfried Verbeke qui fondera également "Vrij Historisch Onderzoek", un groupe qui nie l'Holocauste, etc.) pour défendre un programme raciste (anti-francophone au moins autant qu'anti-arabe), étatiste, nationaliste, protectionniste. Même s'il a parfois de bonnes idées et du talent, M. Belien est d'abord et avant tout un prêcheur de haine.
Détail révélateur : un jeune Anversois a récemment décidé d'abatte un maximum d'étrangers, il a en fait tué une nounou noire, l'enfant porté par cette femme dans son ventre, et aussi un enfant de deux ans ...blanc (vous dire le crétin), avant d'être neutralisé par un policier. Cet Anversois est fils d'une personne qui a participé à la création du Vlalams Blonk, neveu d'une députée du Vlaams Belang et petit-fils d'un Flamand engagé volontaire dans la Waffen-SS. Alors que certains lui reprochaient ses accointances directes avec le VB, M. Belien prit la pose de ...la victime, parce que ces mises en cause mettraient sa vie en danger ! Sur le sujet, je vous recommande la réflexion d'un militaire comme vous, quelqu'un qui a connu la guerre :
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=289081
L., lecteur fidèle !
Publié par Loupignole le 1 juin 2006 à 8:19
À mon humble avis, cette forme d'émigration montre surtout un égoïsme montant: plutôt partir que d'essayer d'amorcer des changements. Ils n'ont certainement pas les mêmes motivations que les gens qui quittent la RDC ou le Myanmar.
Maintenant, je n'ai pas dit que cet égoïsme était mal. C'est une liberté individuelle que de décider de prendre les siens et de s'en aller. Vu de l'autre sens: que font les autorités/institutions néerlandaises pour les dissuader de partir?
Publié par LolZ le 1 juin 2006 à 12:46
M Loupignole, vos nombreuses attaques ad hominem contre M. Paul Belien n'enlèvent rien à la validité de ses propos ni aux chiffres qu'il cite.
Quant à dissuader les Néerlandais de partir, autant demander à un politicien de faire preuve de vision à long terme!
Ce que les chiffres ne disent pas, et c'est dommage, c'est la destination de tous ces gens.
Publié par Stéphane le 1 juin 2006 à 14:05
on estime qu'un million de jeunes diplomés ont quitté la France, ce qui ne s'est jamais produit dans le passé ! (les Français ont rarement émigré, sauf dans les "colonies")
et il y aurait 8 millions d'immigrés, généralement africains, Noirs, ou du Nord, pour la plupart musulmans...
les jeunes qui partent ne sont pas tous des super grosses têtes travaillant dans les + grands labos US, mais des jeunes ordinaires qui trouvent du travail et un certain dynamisme ailleurs, surtout au Royaume Uni
ce chassé croisé est assez souvent occulté...
à l'avenir, ce sera pire à mon avis
Publié par JPC le 1 juin 2006 à 18:59
Peut-être que si le gouvernement français actuel ne s'obstinait pas à détruire le CNRS et aidait un peu les universités et les écoles, la recherche en France se porterait un peu mieux. Remarque, en Suisse la situation n'est pas des plus réjouissante non plus (budget du FNR revu à la baisse, recherche fondamentale sacrifiée, corps intermédiaire inexistant, attribution de poste par copinage, etc.). La matière grise est notre seule ressource, cultivons-là !
Publié par marcolino le 1 juin 2006 à 20:53
L'idée d'une possible émigration a cause de la situation (future) de la France est souvent évoquée dans les conversations que j'entends. En se demandant comment faire pour en pas partir trop tard.
Publié par l'homme dans la lune le 2 juin 2006 à 20:29