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27 février 2006
L'inacceptable au quotidien
En parcourant les médias romands, ce matin, j'ai noté la répétition de certaines dérives qui à mon sens montrent plus que des opinions abouties, des réflexions arrêtées, mais bien des a priori qu'il est de plus en plus difficile de mettre en évidence ou même de remettre en question.
Premier exemple dans un article du Temps (accès payant) sur la situation au Proche-Orient :
Quant [au premier ministre palestinien du Hamas Ismaïl] Haniyeh, il a improvisé une conférence de presse à Gaza ville pour préciser qu'il «pourrait peut-être envisager un cessez-le-feu à long terme lorsqu'Israël aura évacué la Cisjordanie, Jérusalem-Est, et libéré tous les prisonniers palestiniens». Une situation qui ne risque pas de se produire dans l'immédiat si l'on en croit les récentes prises de position musclées du premier ministre israélien par intérim ainsi que celles de son ministre de la Défense Shaoul Mofaz.
Est-ce donc étonnant? Le conflit israélo-palestinien s'est symétrisé au point de devenir très largement interétatique, et pourtant seules des "prises de position musclées" empêcheraient l'un des camps d'accepter toutes les conditions de l'autre? C'est donc bien ici la reddition d'Israël qui est implicitement exigée, et l'abandon des territoires et personnes capturés lors des guerres survenues depuis 1967, ce qui constitue un parti pris évident en faveur de l'un des belligérants. Que les médias imaginent une telle reddition soulignent les filtres des préjugés qui les éloignent de la réalité.
Deuxième exemple dans un article de 24 Heures sur un film turc qui suscite la polémique :
Tout au long du film, le spectateur assiste à une succession d'atrocités commises par les GI: un bain de sang lors d'une cérémonie de mariage, un petit garçon abattu sous les yeux de sa mère, un paisible imam en haut de son minaret pulvérisé à la roquette! Le tout en maniant la mitraillette avec délectation et en mâchant du chewing-gum. Le réalisateur s'est souvent inspiré de faits réels comme lorsque des prisonniers d'Abou Ghraïb sont photographiés entassés nus les uns sur les autres. En revanche, l'apparition d'un chirurgien juif américain qui prélève des reins sur les Irakiens pour ses riches clients de Tel-Aviv ou New York, est plutôt douteuse.
Plutôt douteuse? Les pires clichés antisémites sont projetés dans un pays entier - et au-delà - via une superproduction digne d'Hollywood, et cette réminiscence du IIIe Reich ne parvient à inspirer que quelques doutes? On ne s'attardera même pas à juger les descriptions des soldats américains, vu que les "faits réels" dont se serait "souvent" inspiré le réalisateur correspondent en tout point à l'imaginaire majoritaire des rédactions. Mais la disposition d'esprit consistant à accepter l'inacceptable sous le couvert d'un antiaméricanisme consensuel révèle une dérive éthique inquiétante.
Troisième exemple dans un entretien publié par la Tribune de Genève avec les auteurs d'un livre critique sur la démocratie genevoise et suisse, dont le député Renaud Gautier à qui l'on demande si la démocratie est fichue :
Elle est mal en point. Les Lumières ont produit une démocratie garante des libertés individuelles et collectives. Aujourd'hui, elle est remise en cause de ce côté de l'Atlantique comme de l'autre avec les prisons de la CIA. Il est urgent de réfléchir à comment continuer ensemble. Mais je ne suis pas très optimiste: le peuple ne veut pas donner aux parlements les moyens de fonctionner efficacement. Et une réforme de la Constitution n'y changera pas grand-chose.
Ainsi donc, les prisons de la CIA expliqueraient les difficultés de la démocratie à Genève comme en Suisse? Ces activités du renseignement dont on ne connaît avec certitude ni l'ampleur, ni le déroulement, ni la localisation, menaceraient à elles seules des siècles de démocratie? On veut croire que les phrases "coup de poing" sont à la mode chez les politiques, ce qui d'ailleurs explique en partie leur crédibilité réduite, mais la conjonction d'une telle démesure et d'un tel détournement souligne à quel point l'antiaméricanisme exprime d'abord le malaise et l'aveuglement de ceux qui le professent.
Questions : comment se fait-il que les dérives antisémites et antiaméricaines véhiculées par la presse quotidienne ne fassent l'objet d'aucune interrogation à caractère pénal? Est-ce que ces propos biaisés, caricaturaux ou carrément mensongers ne tombent pas sous le coup des dispositions légales visant à réprimer l'incitation à la haine? Et est-ce que cette immunité silencieuse ne montre pas l'inanité de telles lois, qui relèvent de l'activisme politique et non du droit fondamental?
Publié par Ludovic Monnerat le 27 février 2006 à 9:49
Commentaires
Inciter à la haine? Il y a quelque chose d'inefficace dans l'incrimination de l'incitation à la haine car le concept d'incitation emporte le sens de pousser vivement à l'acte (in-citare, même famille que ex-citare). Or la haine n'est pas un acte mais un sentiment précurseur de l'acte. En interdisant l'incitation, on interdit un ressort psychologique, une capacité d'influence. On est dans le domaine des opinions ("j'aime/ je n'aime pas"). Et les détenteurs d'opinion n'aiment pas trop qu'on y touche au nom de... la liberté d'opinion.
Lorsque la haine elle-même, qui n'est pas un acte mais un sentiment, devient majoritaire, qu'en est-il de sa condamnation en démocratie, sans un renvoi aux valeurs fondatrices de celle-ci?
Or que sont les énoncés de ces valeurs dans une ambiance "d'antiaméricanisme conscensuel" comme vous dites. Car à présent, c'est bien l'antiaméricanisme qui est érigé en valeur. L'Amérique est la contre-valeur, le contre-exemple de ce que le sens commun pense être ses valeurs.
Le droit sera donc figé. Sauf ici ou là , sauvé par le sentiment d'un juge ou d'une cour isolés. Le déroulement du tapis de l'antiaméricanisme et plus encore de l'anti-bushisme, dont devront s'excuser les évcentuels successeurs démocrates, reflète une mutation des valeurs, un ajustement des sonorités à des cultures antiaméricaines de longue date, un mariage de raison avec ces cultures et le pression du pouvoir pour aider le bon peuple à s'y projeter la tête la première. On peut y voir tout le projet eurabia, euromed, etc.
La question n'est déjà plus juridique à mon sens mais largement politique. Peut-être que le peuple un jour acceptera le conflit ouvert avec les Etats-Unis ?(Il y est puissamment préparé psychologiquement). Peut-être se rendra-t-il compte du maillage conventionnel avec le monde arabo-musulman, destiné à modifier l'intégrité culturelle de l'Europe au profit d'une fusion avec la rive sud de la méditerranée? Mais cela se sera fait sans débat démocratique, par un abus de pouvoir technocratique. Une traitrise politique doublée d'une trahison juridique, si le peuple refusait de ratifier le mariage et qu'on lui imposait (ce qui est déja largement le cas). Il pourra donc y avoir une révolte contre les gouvernements si le peuple refuse une telle falsification des enjeux. Ou une noce s'il l'accepte. Pas un procès...
Dans le second cas, ce que l'on peut percevoir comme de l'incitation à la haine se nommera lutte légitime contre l'ennemi americano-sioniste, le grand satan et autres quolibets déjà de bon ton dans nos contrées...
Mais la démocratie risque un long veuvage à ce jeux là .
Publié par louis le 27 février 2006 à 11:42
Il faut aujourd'hui faire preuve d'une infinie sagesse lorsqu'on lit de pareilles inepties, des descriptions de nos alliés telles qu'on en lit dans la presse arabe, l'évocation calomnieuse de notre culture occidentale, et oser diffuser de tels propos.
Plus que de l'auto-flagellation, on se demande s'il ne s'agit pas en définitive de préparer les esprits à l'arrivée d'une nouvelle ère, l'union des califats islamiques d'europe, où l'on pourra à loisir défiler en rue en vociférant contre les USA, brûler des ambassades impunément, obliger nos femmes à rester à la maison et à porter le voile, symbole de leur soumission et de l'islam conquérant, assujetissant.
Plus qu'un parti pris, ce genre de papiers constitue une propagande pro-islami(que?) (ste?) contre laquelle il serait temps d'envisager des actions officielles ou officieuses (contre-information, j'entends). La multiplication de ce discours malsain et subversif est inquiétante.
Publié par Ares le 27 février 2006 à 12:16
Ce qui m'inquiète plus que ces bassesses antiaméricaines et antisémites c'est qu'on soit disposé à immédiatement se laisser séduire par les déclarations du Hamas. C'était tellement prévisible - on aime trop croire que tout le monde veut la paix. Et on inverse le rapport cause à effet. Le fautif du conflit reste Israël - comme d'hab. Same shit different day.
Publié par Sisyphe le 27 février 2006 à 12:19
"comment se fait-il que les dérives antisémites et antiaméricaines véhiculées par la presse quotidienne ne fassent l'objet d'aucune interrogation à caractère pénal?"
Parce qu'il y a ça:
Conseil suisse de la presse:
"Le Conseil suisse de la presse est à disposition du public et des journalistes tant qu'instance de plainte pour des questions relevant de l'éthique des médias"
http://www.presserat.ch/21730.htm
Voilà , c'est tout :)
Publié par Deru le 27 février 2006 à 12:33
Les incitations à la haine, par ici, on ne sait plus ce que c'est. Tenez, écoutez un expert:
- - - - -
The kulak insanely detests Soviet authority and is ready to suffocate, to carve up hundreds of thousands of workers. ! Either the kulak will cut up a boundless number of workers, or the workers will mercilessly crush the uprising of the thievish minority of the people against the power of the toilers!. The kulaks are the most beastly, the coarsest, the most savage exploiters! These bloodsuckers have waxed rich during the war on the people's want! These spiders have grown fat at the expense of peasants, impoverished by the war, of hungry workers, These leeches have drunk the blood of toilers, growing the richer the more the worker starved in the cities and factories, These vampires have gathered and continue to gather in their hands the lands of the landlords, enslaving, time and again, the poor peasants, Merciless war against these kulaks! Death to them.
- - - - -
Lenin, Speech delivered to workers in August 1918, Polnoe sobranie sochinenii, vol. 37, 39-41.
Publié par ajm le 27 février 2006 à 13:27
Ce que nous avons ici, en Occident, n'est pas de l'incitation à la haine, c'est de la subversion.
L'Occident n'a bien sûr rien à dire sur ce qui se passe à La Mecque, de même que nos grands-pères n'avaient rien à dire à Moscou. Mais, comme certains de nos grands-pères (américains), qui interdirent, légalement, les organisations marxistes-léninistes, nous pouvons, et devons, interdire la propagande des valeurs prônées à La Mecque.
Publié par ajm le 27 février 2006 à 14:47
Il n'est pas certain que les journalistes puissent exprimer impunément des idées trop à contre-courant, non pour des raisons économiques, mais simplement à cause de pression corporatistes (discrètes mais perceptibles) qui doivent régner dans le (très) petit univers du journalisme. C'est un milieu qui certainement n'échappe pas aux travers que l'on retrouve dans n'importe quel microcosme plus ou moins clos: tout doit être à la mesure de la norme, sinon...
Le quotidien, fait de petites bassesses, de querelles de clocher et d'angoisses platement ordinaires, doit être très très loin de l'image d'épinal du journalisme "engagé"(comprenez: à gauche) des années septantes, celui-là même qu'essaient de singer certains éditorialistes ostensiblement passionnés...
Publié par fingers le 27 février 2006 à 15:46
Bien entendu Guantanamo n'a rien à voir avec Genève. Sans vouloir ni défendre ni enfoncer ce politicien -que je ne connais pas-, voici comment je lirai la 1ère moitié de l'extrait ici communiqué: dans les démocraties, les gens acceptent de plus en plus de choses qui sont à des zillions de kilomètres des Lumières, que ce soit les américains ou les suisses, sous couvert de consensus.
Procédés anti-constitutionels dans une prison off-shore, manifestation de révoltes prétextes suite à la publication de quelques dessins, autant de choses qui sont acceptées de nos jours et qui ne l'aurait probablement pas été en l'état à une autre époque.
En raisonnant de la sorte, il y aura un muezzin à Épalinges et à Yverdon (petites localités; juste pour l'exemple. J'aurais aussi bien pu parler de Payerne ou du Locle) avant 20 ans. Chacun jugera si c'est un plus pour le multi-culturalisme, la victoire définitive d'une facette de la mondialisation ou la perte d'idéaux.
Quant à la 2è partie de l'extrait, c'est clairement une complainte ordinaire et corporatiste.
Publié par LolZ le 27 février 2006 à 16:58
Questions : "... comment se fait-il... "
Réponse : Une partie de nos Médias pratiquent ouvertement la subversion et un nombre non négligeable de journalistes sont des terroristes qui coupe des têtes avec leur plume et alimentent les caisse de cette nébuleuse internationale en provoquant des aides multiples par des reportages fallacieux. Les Gauchisants auront à répondre de leurs crimes, car tôt ou tard une partie de notre jeunesse , plus instruite, découvrira l'ampleur sans précédent d'une monstruosité intellectuelle et d'un complot ouvert hors du commun.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 27 février 2006 à 17:50
"Procédés anti-constitutionels dans une prison off-shore, manifestation de révoltes prétextes suite à la publication de quelques dessins, autant de choses qui sont acceptées de nos jours et qui ne l'aurait probablement pas été en l'état à une autre époque."
Difficile à dire. Historiquement, c'est discutable: toutes nations plongées dans des conflits armés de quelque degré que ce soit se sont accommodées de mesures peu glorieuses, quelques fois en contradiction avec leurs propres credos au nom de l'intêret supérieur du moment.
Publié par fingers le 27 février 2006 à 17:57
Difficile à dire. Historiquement, c'est discutable
Certes, et invérifiable. Mais je ne pense pas qu'une manif islamique sur la place fédérale en 1928 ou 1975 (par exemple) aurait fait si peu de bruit qu'en 2006.
En 1996, c'est une intervention musclée des grenadiers bernois accompagnée de gaz irritant qui nettoie la place fédérale lors d'une manifestation de... paysans. Autre temps, autre moeurs.
Publié par LolZ le 27 février 2006 à 18:24
Je rappelle quand même qu'à court terme ( pas la peine de remonter à 3000 ans), avant la colonisation anglaise, la Palestine était Israel+Gaza+Cisjordanie, il leur est legitime de reclamer au moins les teritoires qu'ils avaient avant 1967. Donc ce n'est pas une prise à parti d'un belligérent, c'est la raison qui parle à ce moment la.
Publié par De passage le 27 février 2006 à 20:32
@ Ludovic:
"Et est-ce que cette immunité silencieuse ne montre pas l'inanité de telles lois, qui relèvent de l'activisme politique et non du droit fondamental?"
Votre question tape dans le coeur de la cible...
Comme vous le soulignez dans certains de vos billets, le guerre de esprits fait rage et les éléments que vous portez à notre connaissance nous prouvent que nous ne sommes décidément pas épargnés.
Choc des civilisations?
On peut légitimement s'interroger, mais lorsque l'emploi de la diabolisation va aussi bon train, il faut bien avouer, n'en déplaise aux esprits chagrins, que la lutte engagée prend de plus en plus les aspects d'une guerre totale dont la ligne de front passe par tous les fondements de notre système...religieux, politique, législatif, culturelle, économique...
Pour rejoindre l'émoi qui est le votre au regard du film dont vous nous parlez et de l'avis pour le moins réducteur de votre député, j'ai moi même cet aprè-midi ressenti une légitime révolte.
Au cours d'un déplacement professionnel, quelle ne fut pas ma surprise d'entendre pour la prmeière fois sur "trafic infos", la radio de l'autoroute une chanson de Tina Arena intitulée: "Je m'appelle Bagdad"...
A défaut de son pesant de cacahuètes, elle vaut bien la sottise partisanne de votre député, jugez plutôt:
Paroles de Je m'appelle Bagdad:
J'ai vécu heureuse
Dans mes palais
D'or noir et de pierres précieuses
Le Tigre glissait
Sur les pavés de cristal
Mille califes se bousculaient
Sur mes carnets de bal
On m'appelait
La Cité pleine de grâce
Dieu
Comme le temps passe
On m'appelait
Capitale de lumière
Dieu
Que tout se perd
Je m'appelle Bagdad
Et je suis tombée
Sous le feu des blindés
Sous le feu des blindés
Je m'appelle Bagdad
Princesse défigurée
Et Shéhérazade
M'a oubliée
Je vis sur mes terres
Comme une pauvre mendiante
Sous les bulldozers
Les esprits me hantent
Je pleure ma beauté en ruine
Sous les pierres encore fumantes
C'est mon âme qu'on assassine
On m'appelait
Capitale de lumière
Dieu
Que tout se perd
Je m'appelle Bagdad
Et je suis tombée
Sous le feu des blindés
Sous le feu des blindés
Je m'appelle Bagdad
Princesse défigurée
Et Shéhérazade
M'a oubliée
Mes contes des mille et une nuits
N'intéressent plus personne
Ils ont tout détruit
Je m'appelle Bagdad
Et je suis tombée
Sous le feu des blindés
Je m'appelle Bagdad
Princesse défigurée
Et Shéhérazade
M'a oubliée
Il parrait que les paroles sont d'un certain Saddam Hussein et la musique de DJ Zarkaoui...Enfin, je crois qu'ils n'auraient pas fait mieux!
Je ne peux que rejoindre votre juste indignation sur les outrages que l'on nous fait subir en ces temps de guerre sans nom.
Publié par Winkelried le 27 février 2006 à 20:49
On peut supposer, dans l'hypothèse très improbable qu'une manifestation de musulmans indignés ait pu avoir lieu dans les années 20 ou 70 sur la place fédérale, les deux aurait été réprimées de la même façon. Autre temps, autre moeurs, comme vous dites.
Donc, la répression de la manif paysanne n'a rien de vraiment surprenant, même si elle est scandaleuse (la répression, pas la manif). Par contre, c'est vrai qu'une manif "islamiste", dont le discour sous-jacent est autrement plus subversif que les revendications paysannes, puisse être autorisée suscite quelques interrogations légitimes.
Il n'est d'ailleurs pas du tout certain que ce genre de manifestation islamiquement correcte soit réellement tolérée par la population, et, pour reprendre les propos de L.M., une certaine désapprobation pourrait se manifester par des voies différentes que les vociférations convenues de journalistes ou de politiciens outrés.
Publié par fingers le 27 février 2006 à 20:54
@ Depassage
Négatif, si on se réfère à a propriété de cette terre elle ne revient pas plus aux palestiniens qu'aux israëliens.
Publié par Ares le 27 février 2006 à 21:12
@de passage
"The Kingdom of Trans-Jordan was created by the Brits as a gift to the Hashemites in 75% of mandatory Palestine (lets remember that they had a mandate from the League of Nations to create a Jewish National Home in 100% of Palestine)"
L'imposture dure depuis si longtemps que personne ne se rappelle plus quand elle a commencé.
Publié par elf le 27 février 2006 à 22:00
Ça reflète le niveau intellectuel et politique de beaucoup de journalistes. Dans une enquête faite en Argentine auprès d'élèves journalistes (http://www.infobae.com/notas/nota.php?Idx=238680&IdxSeccion=100), pays où on pourrait s'attendre à ce que les journalistes se sentent investis d'une "mission" de protection de la démocratie, et bien 90% ont bien répondu aux questions sur la programmation télévisuelle et 88% n'ont pas su répondre à celles sur la vie politique...
Publié par B. le 27 février 2006 à 22:34
"les deux aurait été réprimées de la même façon."
Je vous saurais gré de faire la différence entre une manif AUTORISEE (manif contre l'offense des caricatures) et une ILLEGALE (celle des paysans que vous mentionnez)...
Publié par Deru le 27 février 2006 à 22:57
Ah oui, la différence est de taille. On refuse aux nationaux le droit de manifester pour leur gagne-pain, et on autorise les immigrés à manifester parce qu'on caricature leur religion.
Publié par Ares le 27 février 2006 à 23:06
elf : l'imposture, si elle est, est dans l'extrait que vous citez, tout à fait inexact historiquement. (c'est peut-être l'intention de votre citation que de la dénoncer ?).
L.M. : la capacité des médias à raisonner en termes de bons et de méchants, au lieu d'informer sur les faits, est étonnante. (La capacité du gouvernement US à raisonner dans ces mêmes termes est d'ailleurs tout aussi étonnante, plusieurs exemples rigolos ou attristants dans leur politique africaine, dont celui de M. Museveni).
Elle n'est certes pas nouvelle. L'ouvrage "Le Monde tel qu'il est" montre le caractère gravement biaisé (pro-polpotistes) des reportages du Monde sur la guerre civile cambodgienne et la prise de Pnomh Penh ... en 1975.
Publié par FrédéricLN le 27 février 2006 à 23:22
Concernant le résumé du film turc, je le lis comme ça:
Le cinéaste dénonce les horribles exactions des USA et suscite la haine à leur égard, nous, à la rédaction de 24 heures, nous aimons.
Le cinéaste dérape un peu sur les juifs, il en fait trop, nous aimons moins.
Comme si la haine se compartimentait, pouvait prendre un visage "correct", comme si la haine des USA était totalement indissociable de celle des juifs.
Comme si leur hystérie à propos d'Abu Ghraib était de même nature que les sentiments musulmans à ce propos.
Publié par Stauffenberg le 28 février 2006 à 15:17
Supposons que cette terre ne revient pas plus au palestiniens qu'aux Israeliens, au moins le découpage doit etre équitable ou proportionnel aux populations respectives. Or la décision de l'ONU était sans conteste inéquitable et injuste, et même si elle ne l'était pas pour X raisons, la guerre de 67 a permis aux Israeliens de transgresser les résolutions de l'ONU, et chaque fois qu'il y ait eu des résolutions condamnant cet act ou d'autres d'ailleurs, les USA mettaient en avant leur veto. Ceux ci démontrent l'injustice qui régnent dans ce monde. Certes, ca ne justifie pas les violences de types terroristes, mais lorsque l'armée Israélienne, en depit des avantages technologiques et technique, décident de detruire de villages et des fermes pour X raisons encore une fois, de priver des populations qui n'ont jamais tenu un stylo dans leur main d'eau, alors que le fermier israelien d'à coté se permet d'exploiter les nappes fréatiques palestiniennes, ou encore de permettre à certains soldats oû l'education est absente de crasher sur des vieillards sans les punir, cela contribue fortement à l'hostilité dont ils font face. Vu que la population israelienne a eu l'accés à l'éducation, elle devrait comprendre que la majorité de la population palestinienne n'a pas eu cette chance et qu'elle devrait l'encourager ou au mois les laisser tranquils et de trouver d'autres alternatives que de boucler des villes entières sans discremination ou de construire un mur stupide qui ne réglerai en aucun cas leur problème. C'est pour cela que la presse en général prend à parti des palestiniens parce qu'ils sont plus vulnérables (vaut mieux être critiqué par la presse (le cas des israeliens) que de recevoir des missiles dans la tête parce qu'au rez de chaussé de mon immeuble, y a un terroriste)
Publié par De passage le 28 février 2006 à 18:51
En ce qui concerne la 'fameuse' theorie de Huntigton, consistant à faire croire qu'il y a un choc des civilisations, il y a 5 milliards et des poussieres d'êtres humains qui vivent tranquillement, se battant chaque jour pour survivre dans un monde qui ressemble de plus en plus à une jungle, que ce soit aux Etats unis, au Yemen, en Israel ou en Chine, et c'est pas quelques groupes se chiffrant en milliers, voir en millions (ca parait enorme mais c'est qu'une goutte d'eau par rapport à la population planétaire) qui vont verifier cette thèse. L'aspect religieux, culturel, lunguistique peut varier au sein d'une même nation, d'une même couche sociale. De nos jours, les images sont des armes tranchantes, il suffit de quelques fous furieux dans une banlieue pour mettre une étiquette à 5 millions de musulman. De même ils suffit d'une photo d'un enfant irakien mille morceaux pour traiter les 290 millions d'américains des enfants de Satan. Mais une chose est sure: au lieu de constater un choc civilizationel, on devrait parler plutot de brassage. C'est une oppotunité à tous les peuples de la planète, dans le contexte de la mondialisation de faire emerger une culture universelle, capable de garantir à la prochaine génération d'êtres humains de vivre dans une parfaite symbiose, et les frictions qu'on voit actuellement dans le monde ne sont que les résistances naturelles de groupes minoritaires (qui peuvent certes avoir un grand pouvoir politique ou religieux) mais qui tendront à disparaitre.
Publié par De passage le 28 février 2006 à 19:06
@ "De passage"
Avant 1967 il y a eu la resolution 181 refusee par les pays arabes, apprends l`histoire.
Au veto USA correspondait le veto URSS, ...
Peux-tu nous donner les nom des villages (pluriel) et des femmes (detruites...)? Par contre le nom du village de Damour tu le connait, village chretien detruit par Arafat...
La population "palestinienne" n'a rien recu grace a lìnvasion en 1948 de Gaza par l'Egypte, la Judee et la Samarie par la Jordanie et a cause de la politique criminelle des arabes.
Le "mur stupide" qui n'est pas un mur mais des un complex de murs et barrieres, sert a empecher que des abrutis fanatises par la propagande nazi du Hamas et des pro iraniens du Jihad (islamique, tiens) aillent tuer des gens.
Il y a bien un choc des civilisations, il suffit de regarder la tele et y voir une "civilisation" incendier des ambassades, tuer des chretiens et incendier des eglises parce qu'un journal a 6000 km a publie des dessins (mais cèst tous des chretiens tu me dira), ou ailleurs incendier des autos ...
Publié par Nick le 1 mars 2006 à 0:00
Film Seminar on Iranian TV: Tom and Jerry - A Jewish Conspiracy to Improve the Image of Mice, because Jews Were Termed "Dirty Mice" in Europe
http://www.memritv.org/Transcript.asp?P1=1049
Les Juifs etant des rats ils ont invente Tom & Jerry ... dixit adolf ahmadinejad le fuerer de Teheran
Publié par Nick le 1 mars 2006 à 0:02
@ "De passage" vous voulez vraiment nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Je ne reviendrais pas sur les points chauds auxquels " Nick " a très bien répondu; je veux simplement attirer votre attention sur le niveau moyen d'éducation de la population palestinienne qui est loin de ce que vous décrivez. Les Palestiniens sont certainement le peuple arabe le plus éduqué avec le Liban. Alors la mandoline de l'Israélien éduqué profitant du pauvre Palestinien ignorant... vous repasserez. Ceci étant dit, il y a certainement pas mal de chose à dire sur le type d'éducation des Palestiniens qui peut rappeler de mauvais souvenirs mais de là à nous faire croire qu'ils sont ignorants et à la merci des Juifs, cela me pose la question de vos connaissances en la matière.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 1 mars 2006 à 1:03
@fredericLN & depassage
Vous incarnez l'imposture, je ne fais que la mettre en lumière...
"In June 1922 the League of Nations passed the Palestine Mandate. The Palestine Mandate was an explicit document regarding Britain's responsibilities and powers of administration in Palestine including "secur[ing] the establishment of the Jewish national home", and "safeguarding the civil and religious rights of all the inhabitants of Palestine".
The document defining Britain's obligations as Mandate power copied the text of the Balfour Declaration concerning the establishment of a Jewish homeland:
"His Majesty's Government view with favour the establishment in Palestine of a national home for the Jewish people, and will use their best endeavours to facilitate the achievement of this object, it being clearly understood that nothing shall be done which may prejudice the civil and religious rights of existing non-Jewish communities in Palestine, or the rights and political status enjoyed by Jews in any other country."
Many articles of the document specified actions in support of Jewish immigration and political status. However, it was also stated that in the large, mostly arid, territory to the east of the Jordan River, then called Transjordan, Britain could 'postpone or withhold' application of the provisions dealing with the 'Jewish National Home'. At the Cairo Conference of 1921 a government under the Hashimite Emir Abdullah who had just been displaced from ruling the Hejaz was established in 'Transjordan'. In September 1922, the British government presented a memorandum to the League of Nations stating that Transjordan would be excluded from all the provisions dealing with Jewish settlement, and this memorandum was approved on 11 September. From that point onwards, Britain administered the part west of the Jordan as Palestine (which was 23% of the entire territory), and the part east of the Jordan as Transjordan (constituting 77% of the mandated territories). Technically they remained one mandate but most official documents referred to them as if they were two separate mandates. Transjordan remained under British control until 1946.
In 1923 Britain transferred a part of the Golan Heights to the French Mandate of Syria, in exchange for the Metula region."
http://en.wikipedia.org/wiki/1922_Text:_League_of_Nations_Palestine_Mandate
Publié par elf le 1 mars 2006 à 1:22
L'Education, ce n'est pas resoudre une équation chimique ou lire un texte, c'est savoir penser et posseder son propre arbitre. Et les palestiniens sont loin (en general)de posseder leur propre personalité. Souvent frustrés, ils s'identifient dans des leaders assoifés de pouvoirs. Yves Marie, vous poussez à l'extreme ce que je dis: Tout d'abord, je n'utlise pas des termes tels que Juif, car en Israel, y a aussi des musulmans qui y travaillent, et les juifs ne sont pas qu'en Israel, ils sont aussi dans les pays arabes et ont vecu en Andalousie et en Arabie depuis des siecles en Paix. Vous n'avez qu'à visiter la Palestine pour vous rendre compte ce qu'est la misère: je n'ai ni les chiffres ni des références sur des études précises mais lorsque d'une colline, un palestinien percoit des champs à perte de vue arrosé toute la journée, alors que son village est desservi par 1 seul robinet (!) ouvert pendant 3 heures par jour! Là , y a un truc qui cloche.
Pour répondre à Nick, je vais pas me lancer dans du coup par coup, genre Arafat a fait ceux ci, Sharon a fait cela, les arabes ont tués, les juifs sont des mignons gentils defenseurs de paix bla bla...Regardons les faits en eux même: Il appartient à qui le complexe nucleaire militaire de Dimona?? Comment appelez vous un encerclement par un mur d'un territoire?
Comme je n'ai pas accusé la population israelienne des actes de certains, il ne faut pas accusé toute la population palestinienne ou iranienne d'être terroriste. Ce qui brûle les ambassades sont des déséspérés dans la vie guidés par des malades mentaux, et n'excede pas la dizaine de millier. Celle que tu appelles cilisation, elle est composée d'1 milliards et demi d'habitants qui vivent tranquillement et ne font pas chier le monde, avec leur culture, leur héritage, leur religion, et leurs défauts, come toutes les autres. Alors arretez avec vos interpretations à la noix. Et il n'y a jamais et il n'y aura jamais de choc des cilisations, c'est une explication de qunlq'un qui a contact indirect avec le monde, à travers les medias et généralise des situations extrêmes.
Publié par De passage le 1 mars 2006 à 2:34
"...Là , y a un truc qui cloche..." Ce qui cloche c'est qu'il sont soumis, au livre, à leur idéologie. Oui, il y a un choc de civilisation, de valeurs et ça dure depuis 1500 ans. Quand j'étais en terre d'Islam, je vivais ce choc tous les jours. Ce choc, c'était l'inertie d'un monde soumis. Pour revenir aux Palestiniens, ils ont les bras, l'argent, la connaissance mais rien ne sera entrepris car ce n'est pas rentable politiquement parlant dans cette lutte stérile, produit d'une idéologie figée et codifié à l'extrême. Le Livre ( el Keteb ) résume cet état. Quand vous dites que les Juifs ont vécu en Andalousie et en Arabie depuis des siècles en Paix... il serait plus juste de dire qu'ils vivaient en Dhimmitude et que leur sort était toujours remis en question et que des têtes salée ornaient les remparts des Kasbas au grès de l'humeur des souverains. Ils subissaient de multiples gâteries, comme de porter la Lévite ( longue robe noire pour protéger de la chaleur... assez serrée et pourvue d'une série de boutons de tissu brodé facile à défaire...). Les Chrétiens non autochtones comme la Cavalerie Chrétienne se vendait aux Seigneurs de guerre de l'époque comme les Almoravides et Almohades. Ils vivaient aussi en Dhimmitude mais portant les armes, ils avaient un poids que les Juifs n'avaient pas. Vous avez raison de dire que le peuple aspirent à vivre " en paix ", le problème c'est que ce peuple ne se prononcera jamais, car ce serait contraire au préceptes de l'Islam, à moins d'une réforme que je ne pense pas connaître de mon vivant.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 1 mars 2006 à 3:56
elf, nous nous éloignons singulièrement du sujet du billet, mais ... vous tordez l'histoire de façon spectaculaire. La décision de l'ONU est juridiquement, politiquement, historiquement ... indépendante de l'histoire du "mandat" de la SDN et des intentions qu'a pu nourrir la Grande-Bretagne sur le thème du "foyer national juif" (qui n'avait jamais été conçu, à l'époque, comme la transformation de l'ensemble du territoire cisjordanien=palestinien en état juif).
Publié par FrédéricLN le 1 mars 2006 à 13:33
ce que vous appellez 'idéologie' n'est pas forcément la religion d'Islam en elle même. La méconnaissance de cette dérnière est ce qui cause ce que vous appelez 'Choc des civilisations'. Comme je l'ai souligné auparavant la majorité de la population planétaire ne vit pas cette théorie. Je vous signale que d'aprés les récits historiques entretenu dans les grandes bibliothèques islamiques, le Prophète avait parmi ses meilleurs amis des juifs et Chrétiens, et qu'ils possédaient un statut priviligié du nommé de Dimma, oû les autorités locales doivent protéger ces communautés au sein d'un pays musulman. Maintenant, les acts peuvent être différents au cours de l'Histoire. C'est pour cela qui ne faut pas confondre la Religion, et ses adeptes. Le choix de la population palestinienne pour le Hamas est act de déséspoir, et il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Et puis, je vois pas de quoi vour parlez lorsque vous évoquez l'argent. Quel argent posséde les Palestiniens?
"In June 1922 the League of Nations passed the Palestine Mandate. The Palestine Mandate was an explicit document regarding Britain's responsibilities and powers of administration in Palestine including "secur[ing] the establishment of the Jewish national home", and "safeguarding the civil and religious rights of all the inhabitants of Palestine".
ils ont bien sauvegarder le droit des palestiniens, oui c'est ça...
Publié par De passage le 1 mars 2006 à 13:41
La Palestine à cette époque n'était pas la Palestine actuelle. Elle comprenait Israël...
Publié par Ares le 1 mars 2006 à 15:08
Renseignez-vous, car la Dimma est une contrepartie en argent donnée aux musulmans en échange d'une certaine liberté religieuse (en contradiction avec le Coran, cela dit... puisque les mécréants doivent être pourchassés et tués). Donc le Prophète tolérait la présence d'autres cultes tant que ceux-ci payaient un impôt qui, on l'imagine, sert ou doit servir à financer l'islamisation du monde [par la force si besoin].
Publié par Ares le 1 mars 2006 à 15:12
à de passage:
Le "prophète" avait "parmi ses meilleurs amis des juifs et Chrétiens"?? ah bon, Ils ont du être content d'entendre certaines sourates, dites donc!
(Par ex, et c'est pas un des pires!):
Sourate 5, verset 56
"O croyants ! Ne prenez point pour amis les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis finira par leur ressembler, et Dieu ne sera point le guide des pervers."
Quant à votre "statut privilégié, la dhimma", je crois que vous en ferez rire plus d'un ici avec ça... La "dhimma" ou le statut de "protégé" du juif/chrétien en terre d'Islam... Vous vous êtes déjà demandé de qui ces gens avaient besoin d'être protégé??
Publié par Pistache le 1 mars 2006 à 15:15
Arès... cela ne contredit pas totalement le coran, cela se base même sur le verset 9:29, le coup de l'impôt sur les mécréants:
"Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies."
Publié par Pistache le 1 mars 2006 à 15:21
Pistache, c'est certes écrit, mais si on se lance dans une analyse du Coran et de son contenu, on va relever des dizaines de contradiction fondamentales ;)
9.113 """Il n'appartient pas au Prophète et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer."""
Aucun mécréants ne doit être épargné, seul Allah peut leur pardonner... Donc, kill them all and God will sort'em out...
Publié par Ares le 1 mars 2006 à 15:31
>...si on se lance dans une analyse du Coran et de son contenu, on va relever des dizaines de >contradiction fondamentales ;)
Tout à fait exact!
Enfin, plutôt qu'épiloguer, j'attends que "de passage" nous parle un peu plus des "meilleurs amis" juifs et chrétiens" de Mo'... :-)
Publié par Pistache le 1 mars 2006 à 15:37
@ De passage, "...le Prophète avait parmi ses meilleurs amis des juifs et Chrétiens..." Vous démontrez quoi par cette affirmation. Oublions le Prophète et les Musulmans. La Grande Bretagne et la France étaient ennemis, puis ce fut L'Allemagne et la France a se considérer ennemis et l'Europe de l'Est furent nos ennemis et cela n'a nullement empêché des amitiés particulières. Le Monde Musulman est l'ennemi du monde judeo-chrétien et par extension de l'Occident depuis la naissance de l'Islam. Cela n'empêche pas d'avoir des amitiés particulières et certaines relations dans les périodes favorables. Cela n'empêche pas non plus de signer des accords etc. C'est aux Musulmans de proclamer qu'ils n'endossent pas ce programme de conquête des cœurs et des esprits à la pointe du sabre. Qu'ils révisent et biffent les appels à la haine et tout le fatras juridique incompatible avec les Droits Universels largement reconnus par la majorité de l'humanité et nous deviendrons, en tant que groupe, amis. Sur ces belles paroles je rêve de me taper un couscous d'orge agrémenté de trois viandes et de légumes odorants, le tout rehaussé de raisins confits et du goût de cette huile d'argane joyau du Souss Marocain. En bon Mozarabe je déboucherais un bon vin gris de Boulawan en pensant à quoi au juste ! ;-)
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 1 mars 2006 à 20:34
C'est dingue, je viens de dire avant que la religion peut etre interpreté differemment et que les acts le4 soient aussi. ok, prenons le cas de 30000 juifs au Maroc, ils se trouvent qu'ils ne payent rien du tout, ainsi que ceux du Liban ou en Tunisie.
De toute manière, il y a un gros de la population arabo-musulmane qui est pacifique et est en recherche de la paix et du dialogue, de même pour la pop. israelienne, reste à trouver un compromis équitable, loin des états d'ésprit arrogant et abusif.
Publié par De passage le 1 mars 2006 à 20:41
Ne me disez pas que vous croyez qu'il y a une sorte de croisade musulmane qui tente à convertir le monde!! LOL
Publié par De passage le 1 mars 2006 à 20:43
Oups :), je voulais écrire ''ne me dites pas''
Publié par De passage le 1 mars 2006 à 20:45
C'est la ligne directrice du Livre: imposer l'Islam partout et convertir/tuer les infidèles... Tout "bon" musulman en est conscient je suppose..
Publié par Ares le 1 mars 2006 à 20:50
Il n'est pas nécessaire d'interpréter le Coran et les traditions islamiques pour savoir à quoi s'en tenir, en effet. Il suffit de lire comment les Musulmans les ont interprétés:
Le djihad est bien vivant. Voici comment et pourquoi
Voici encore un extrait (d'une traduction inédite) d'un chapitre de Daniel Pipes sur le djihad:
À l'ère pré-moderne, le djihad signifiait essentiellement une chose parmi les Musulmans sunnites, alors également la majorité. Il signifiait l'effort communautaire légal et obligatoire d'étendre les territoires placés sous le règne des Musulmans (désigné en arabe par l'expression dar al-Islam) aux dépens des territoires gouvernés par des non-Musulmans (dar al-harb). Dans cette acceptation largement prépondérante, l'objectif du djihad est politique et non religieux. Il tend moins à répandre la foi islamique qu'à étendre la domination du pouvoir musulman (quoique le premier ait souvent précédé le second).
L'action est fortement offensive et son intention ultime n'est rien moins que l'instauration de la domination musulmane sur le monde entier. Pour reprendre les termes de Majid Khadduri, de l'université John Hopkins, écrivant en 1955, le djihad est « un instrument servant tant l'universalisation de la religion [islamique] que l'instauration d'un État impérial mondial ». Pour ce faire, il prévoit que les traités de paix avec des non-Musulmans sont considérés comme des trêves temporaires, que les Musulmans sont libres de révoquer dès que leurs forces sont suffisantes pour reprendre le djihad.
Pour ce qui est des conditions dans lesquelles le djihad peut être entrepris - quand, par qui, contre qui, avec quel type de déclaration de guerre, jusqu'à quel moment, avec quelle répartition du butin, et cætera -, ce sont là des sujets que les érudits religieux débattirent au cours des siècles avec un luxe de détails pour le moins pénible. Mais un consensus parfait régna toujours sur la signification fondamentale du djihad - la guerre contre les incroyants en vue d'étendre la domination musulmane. Par exemple, le plus important recueil de hadiths (récits rapportant les paroles et les actes de Mahomet) intitulé Sahih al-Bukhari, contient 199 références au djihad et chacune d'entre elles y a le sens d'une opération militaire contre des non-Musulmans.
Publié par ajm le 1 mars 2006 à 21:06
@fredericLN
"vous tordez l'histoire de façon spectaculaire"
Je ne fais que citer l'encyclopédie...et croix de bois, croix de fer...je ne l'ai pas écrite! L'encyclopédie serait-elle d'aprés vous victime du grand complot juif international? Ma bonne dame, où allons-nous, si on ne peut même plus se fier à l'encyclopédie! Fallait oser, vous l'avez fait. Lamentable.
Publié par elf le 1 mars 2006 à 22:38
Le pseudo jidah proné par les 0.1% des musulmans s'inscrit dans un contexte defensif, gare à ce que nous disent les medias. Le but est d'empecher l'instauration de préjugés immonde, la menace est présente mais notre comportement est la clé de la solution pour résoudre le probleme, et on est en passe de le résoudre.
Publié par De passage le 2 mars 2006 à 1:06
@ De passage, Votre dernier post est passablement obscur :-(
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 2 mars 2006 à 4:16
@ Yves Marie "post obscur" de Passage. A mon sens lorsqu'il dit "nous" il parle de la communauté islamique. Le reste est à l'avenant. Le jihad est "défensif" bien sûr. Comme il l'était à l'égard des hindous qui ont perdu 80 millions d'âmes (atman) au jihad pour avoir envahi la Mecque. C'est bien connu. Comme les bizantins, les grecs, les italiens, les siciliens, les kabyles, les wisigoths, les catalans, les basques, jusqu'aux charentais, qui tous avaient envahi la Mecque quand ils ont vu les sarrasins débarquer.
Ce que nous dit l'homme "de Passage", c'est que la rhétorique islamique est dans les esprits francophones. Que les terres conquises ne sont pas celles de l'hémisphère nord ou sud, mais sont celles de l'hémisphère gauche.
L'islam n'a de cesse de reforger la pensée de l'homme à chaud, à rouge. Il l'a déjà mise derrière les barreaux. Détorde une idéologie aussi métallique coûte une énergie folle. Vous verrez la réaction...
Publié par louis le 2 mars 2006 à 5:12
Il est fort probable qu'en Islam comme partout ailleurs, une majorité plus ou moins silencieuse aspire simplement à réussir sa vie dans la paix. Mais les lois et usages islamiques, maintenant bétonnés par des siècles de consensus sur l'essentiel, placent systématiquement au pouvoir les gens les plus violents et déterminés, car les textes sacrés et juridiques de l'Islam ne permettent pas d'argumenter avec succès en faveur de la tolérance, du pardon, de la pluralité, et donnent au contraire toutes les armes nécessaires à qui souhaite prôner la guerre, la domination, le totalitarisme.
En regard de cela, les théories apologistes modernes sur la nature spirituelle du djihad ou le caractère pacifique de la religion islamique font figure de mince couche de vernis.
L'Islam, outre une foi personnelle solide en un Dieu unique, ce qui peut certes constituer une source d'énergie et de motivation positive, est une série de règles dont la prépondérance conduit inéluctablement au conflit et à la banqueroute. Et seuls les Musulmans et les autres acteurs impliqués qui partent de ce constat sont crédibles dans leur aspiration à la paix.
Publié par ajm le 2 mars 2006 à 8:30
(désolé pour la polémique)
elf, votre première citation rapproche dans une même phrase une décision de 1947, après le génocide hitlérien, et une parenthèse sur le mandat SDN de l'entre-deux-guerres (... et dont le contenu me semble inexact, mais c'est une autre affaire). Quelle que soit la source que vous citez, vous savez que ce rapprochement donne une perspective très inexacte sur la décision ONU de 1947.
(Et votre 2ème citation revient sur la période de l'entre-deux-guerres, elle serait donc aussi peu probante pour qui voudrait comprendre les motivations de la décision de 1947).
Publié par FrédéricLN le 2 mars 2006 à 9:10
LE 'nous' que j'ai employé concerne les Occidentaux en général, et non les musulmans.
Le jihad est nait dans la pensée des gens qui craignait que la pseudo nation musulmane soit menacé par des enemis obscurs, mais il n'a jamais été question de convertir le monde entier, en dépit de ce que disent les textes coraniques.
Publié par De passage le 2 mars 2006 à 12:47
Votre naïveté est affligeante, et, malheureusement elle reflète bien les illusions de l'Europe face à la montée de l'islamisme :(
Publié par Ares le 2 mars 2006 à 13:10
Cet 'islamisme' se nourrit des couches sociales les plus pauvres d'Europe, la solution est simple, pas la peine de prévoir des plans d'urgence type guerre apocalyptique, le terrorisme islamique existait depuis les années 70 en Europe, et pourtant, tout le monde a survécu. Le travail des services de renseignement doit être accrue sans pour autant réduire les Libertés fondamentales. Le vrai danger que je vois c'est cette activité bizarre au sein des parlements europeens concerant la préparation de lois qui me donnent des frissons dans le dos. La naivité en effet est celle de croire qu'il existe un danger sécuritaire d'ampleur de type insurrection et rébellion, nourrit d'un islamisme radical.
Publié par De passage le 2 mars 2006 à 16:10
Passage: Pourriez vous étayer le "il n'a jamais été question de convertir le monde entier, en dépit de ce que disent les textes coraniques".
Vous parlez comme quelqu'un qui possède un sacré pouvoir sur l'islam et sur le commentaire adéquat des textes. D'où déduisez-vous ce "jamais" que semble contredire l'histoire de l'islam dans son ensemble et la géographie actuelle des conflits?
Mais peut-être attendions-nous votre arrivée pour enfin comprendre que non, toutes ces escarmouches sont "des cris de désespoir" de pauvres gens sans le sou, comme la famille royale d'arabie saoudite par exemple...
Vous devez avoir des sources de première main. J'ai hâte de les découvrir. Merci d'avance.
Publié par louis le 2 mars 2006 à 16:32
Allons donc. Ce n'est tout de même pas parce l'islamisme fait exploser le sang à New York, à Londres, à Madrid, dans toute la région sub-saharienne, au Maroc, en Algérie, en Égypte, au Soudan, en Arabie Saoudite, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, au Bengladesh, en Tchétchénie, en Indonésie et aux Philippines qu'il faut craindre des accès d'humeur de la part des minorités musulmanes d'Europe. Les foules musulmanes européennes sont calmes et modérées, c'est bien connu.
Publié par ajm le 2 mars 2006 à 16:43
Ce qui est sympa, c'est que De passage a vraiment l'air de croire à ce qu'il affirme. Le discours n'est pas nouveau et ne s'embarasse pas de démonstrations. Je dis que je mange du couscous mais lui me dit que non, c'est de la semoule... OK là ! c'est de la semoule pour de pauvres gens sans le sou, désespérés. Je suis vraiment débile de penser qu'ils puissent être attachés à leur religion, à leurs contumes, à leur projet de société. Pourquoi s'en faire, nous avons survécu depuis 1500 ans à ce terrorisme ( Oups ! pardon à cet exercice aérobique ;-)
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 3 mars 2006 à 16:47
@ajm
Tu aurais pu ajouter Israel, et la France à ta liste (attentats de 1995 entre autres).
Publié par elf le 4 mars 2006 à 0:18
@LolZ
La palestine du mandat anglais n'etait pas du tout:
-israel,cisjordanie et gazah
comme vous le mentionné
mais:
-israel,cisjordanie et gazah ET jordanie
En conséquence de quoi, les arabes occupent actuellement 85% de la Palestine historique.
Palestine historique qui ne comptait au début deuXXieme siecle que 500.000 personnes. Cette population a multiplié par 28 en un siecle. Soit 14 millions. (5 en jordanie, 2.5 en cisjordanie,1.5 en israel, 1 a gazah et 4 dans les pays alentours)
Il est fort à parier que la région tout entiere ne suffira pas à loger les palestiniens au cours du siecle à venir. Avec une moyenne de 8 enfants par famille, les palestiniens seront à la fin de ce siecle, s'ils ne changent pas leur habitudes 14*28=392 millions !!
Avec 5% de terroristes, ca fait quand meme près de 20 millions.....
NO FUTURE !!
Publié par Diogène le 4 mars 2006 à 7:03
elf: oui, et la Jordanie, et l'Argentine... mais c'est vrai que j'ai regretté très vite après mon post d'avoir omis Israël. C'était bête de ma part. Merci de l'avoir signalé.
Publié par ajm le 4 mars 2006 à 16:59