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7 février 2006
Dans l'ombre du général
C'est aux heures les plus sombres que surgissent parfois des individus exceptionnels, des personnages capables de changer le cours des choses par leur action et leur influence. Le dernier général qu'ait connu ce pays en fait partie. S'en souvenir est toujours un réconfort lorsque l'on pense à notre avenir.
Publié par Ludovic Monnerat le 7 février 2006 à 22:30
Commentaires
C'est vrai, merci Ludovic pour ce rappel qui nous permet de ne pas sombrer dans l'adversité.
Et une petite citation, pour notre mémoire collective:
La véritable grandeur d'un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu'il traverse une période de controverses et de défis (Martin Luther King)
Publié par Daniel Mangold le 8 février 2006 à 10:22
Heu...pardonnez mon inculture, mais c'est qui ce général suisse ?
Qu'a t'il donc fait?
Publié par Winkelried le 8 février 2006 à 11:29
Voyons, Winkelried, avec le pseudo que vous portez, votre question est à proprement parler scandaleuse !! :)
Un résumé pour commencer. Après, on pourra discuter...
Publié par Ludovic Monnerat le 8 février 2006 à 11:48
@ Winkelried,
vous qui connaissez pourtant si bien l'histoire suisse...! ;-) Henri Guisan était le chef de l'armée suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Vous n'êtes pas sans savoir que la Suisse n'a de général qu'en temps de mobilisation générale, c'est-à -dire en temps de guerre. Il est élu par l'assemblé parlementaire. Jusqu'à ce jour la Suisse n'a eu que quatre généraux:
Guillaume-Henri Dunant, durant la Guerre civile dite du "Sonderbund" en 1848,
Hans Herzog, durant la guerre franco-allemande en 1870/71,
Ulrich Wille (dont je connais très bien les arrière-petits-fils), 1914-18
et Henri Guisan 1939-45.
@ Ludovic
Cette photo a-t-elle été prise à Bure? J'ai le souvenir que la plaque de Bure était plus sobre...
Publié par Sisyphe le 8 février 2006 à 11:48
Commandant en chef, Sisyphe, commandant en chef ; ou OBA, comme on le dit encore en abrégé allemand. Et non, il s'agit tout bonnement de la caserne Guisan à Berne... :)
Publié par Ludovic Monnerat le 8 février 2006 à 11:49
Oups, toutes mes excuses. ;-)
Publié par Sisyphe le 8 février 2006 à 12:27
Votre appel m'évoque une citation de "la vie de Galilée" de Bertold Brecht:
- Malheureux le pays qui n'a pas de héros!
- Non, malheureureux le pays qui a besoin de héros!
Publié par Stéphane le 8 février 2006 à 13:41
Désolé, mes connaissances relatives à l'histoire militaire de la Suisse se sont arrêtées à Marignan!! ;)
Non, je plaisante, j'ai poussé jusqu'à Pavie et jusqu' au massacre des "cents-suisses" dans la cour des tuileries...mais pas au delà ...alors la seconde guerre mondiale!!
Publié par Winkelried le 8 février 2006 à 14:27
Disons que Guisan possède une stature particulière, parce que son rôle au service du pays a dépassé celui d'exécutant militaire pour incarner l'esprit de résistance et d'indépendance à tout prix face aux totalitarismes de l'époque. Il est de ce fait devenu un mythe ; son décès, en 1960, a été l'occasion de funérailles nationales d'une ampleur exceptionnelle, à la mesure de sa popularité. Dans un pays aussi accoutumé à la division du pouvoir que la Suisse, voilà qui est rare.
Publié par Ludovic Monnerat le 8 février 2006 à 15:24
Je n'y crois pas, au gendarme qui ne sait pas se servir d'un moteur de recherche : il vous a fait marcher.
Publié par Hunden le 8 février 2006 à 20:24
@ Hunden:
J'ai bien pensé aller sur google, mais une faiblesse passagère m'en aura dissuadé. Et puis c'est tellement plus interactif de vous faire parler ;)
Par ailleurs, merci de ne pas faire état de ma qualité de manière aussi précise, je ne le fais moi même que très rarement et seulement dans le cadre de circonstances techniques particulières événtuellement en rapport avec ma profession. Par avance merci :)
@ Ludovic:
Justement, "Winkelried", en voilà un héros qui pourrait donner son nom à une Kaserne où une accadémie militaire :)
Bien, j'ai vu votre lien...Le pays de vaud au XV, c'est pas encore tout à fait la Suisse me semble t'il, mais bon, passons ;)
En fait, voilà un général qui n'a jamais fait une guerre ni même combattu? Sur aucun front? Qu'elle étrangeté pour moi, je dois le dire.
Sans doute son travail et sa clairvoyance auront épargné à la Suisse une invasion durant la seconde guerre mondiale, et c'est en cela qu'il est reconnu si j'ai bien compris .
Je ne veux rien enlever aux mérites du général, mais cette invasion était elle vraiment certaine?
Une Suisse indépendante conservant sa ressource banquaire internatonale (entre autres) n'était elle pas plus utile à l'Allemagne qu'une Suisse asservie mais hors jeu sur le plan financier et politique, c'est à dire alors sans réelle plus value pour le Reich ?
C'est une simple question, je précise qu'elle est sans malice et n'entend blesser personne...
Je sais que les Allemands ont travaillé sur des plans concernant la Suisse, mais au même titre que sur bien des territoires européens. L'armée rouge elle même avait bien planifiée l'invasion et l'occupation de l'Europe de l'Ouest, et pourtant...
Donc?
Publié par Winkelried le 8 février 2006 à 21:29
Hum, la Suisse était une "anomalie" dans la future grande Europe de l'Axe, selon les mots de Mussolini.
Elle a espionné plus ou moins pour le compte des alliés, il me semble.
La Suède fut un pays neutre beaucoup plus mouillé dans les ventes d'armes avec le Reich, à tel point que Churchill voulait la faire bombarder.
Les choses sont complexes.
Il aurait été amusant de voir la Suisse attaquée par l'Axe devenir le tremplin américain en Europe, une fois l'Angleterre et l'URSS vaincue.
Uchronie.
S.
Publié par Stauffenberg le 9 février 2006 à 3:07
! le 25 juin 1940, juste après la défaite française, la Suisse était complètement encerclée et son Président Marcel Pilet-Golaz avait tenu à la radio un discours jugé défaitiste et conciliant à l'égard de l'Axe.
Le Commandant en chef de l'Armée, le Général Henri Guisan (http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Guisan) décida au contraire d'organiser la défense autour du concept de "réduit national", transformant les Alpes en forteresse et bloquant les cols convoités par l'Axe. Le 25 juillet 1940, au "Rapport du Grütli", six cent cinquante commandants de l'armée suisse renouvelèrent leur serment de fidélité au drapeau.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Werner_Stauffacher)
Publié par François Guillaumat le 9 février 2006 à 6:52