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19 janvier 2006
Une affaire helvético-suisse ?
Il aura finalement fallu 10 jours pour que l'affaire de l'interception du fax égyptien soit replacée dans son vrai contexte et reçoive dans un média traditionnel une explication circonstanciée : c'est la Neue Zürcher Zeitung qui fait aujourd'hui ce travail de salubrité publique et politique grâce à un article de Bruno Lezzi, qui a pu s'entretenir avec le directeur du service de renseignements stratégiques, le docteur Hans Wegmüller. Du coup, les descriptions très didactiques du fonctionnement propre aux services de renseignement vont à l'encontre des intérêts des médias :
Gemäss nachrichtendienstlicher Praxis wäre es «fahrlässig», dem Bundesrat Einzelmeldungen zu unterbreiten, ohne diese zuvor anhand weiterer Unterlagen überprüft zu haben. Abgesehen davon, dass solche Dokumente als Entscheidhilfen untauglich sind, würde damit quasi ein Klima dauernder Alarmbereitschaft geschaffen. Nur in Ausnahmefällen leitet man deshalb derartige Informationen an den Bundesrat weiter, beispielsweise dann, wenn die Sicherheit der Schweiz direkt tangiert sein sollte. Aber auch dann wird die entsprechende Information mündlich oder schriftlich erläutert.
On notera également qu'une porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, d'après le même article, a déclaré que le fax intercepté n'était somme toute qu'une revue de presse, et que toute l'affaire n'était qu'une "tempête dans un caquelon à fondue". Une comparaison du fax avec l'actualité des 9 et 10 novembre serait naturellement nécessaire pour accepter ces explications fort commodes pour les deux gouvernements ; mais si tel est effectivement le cas, bien des médias et des journalistes se sont à nouveau couverts de ridicule en étant manipulés par une taupe plutôt mal inspirée. Du coup, les critiques à l'endroit du Conseil fédéral ont plutôt tendance à s'effondrer d'elles-mêmes...
Publié par Ludovic Monnerat le 19 janvier 2006 à 7:34
Commentaires
Au moins, tout le monde aura eu ses "15 minutes of fame"...
Publié par Sisyphe le 19 janvier 2006 à 12:36
Je ne crois pas que ce soit si simple. Le mal est fait et l'objectif est atteint.
En effet je sais qu'importe les démentis, c'est ce qui apparaît en premier dans les médias qui reste graver dans l'opinion. Et ici je trouve que ça tombe trop bien.
Résumé en bref repris de http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=500&sid=6370688&rubricId=
- 17 juin 2004: Human Rights Watch affirme pour la 1re fois que les Etats-Unis détiennent des terroristes dans 15 prisons secrètes dans le monde.
CONCERT DE KLAXONS DES MEDIAS "BIEN-PENSANTS" MAIS A PART QUELQUE FEU DE BROUSAILLES, L'INCENDIT NE PREND PAS VRAIMENT
- 7 novembre 2005: Le Conseiller aux Etats tessinois Dick Marty est élu Président de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.Il est aussitôt chargé par le Conseil de l'Europe d'enquêter sur les centres de détention en Europe et le transfert de prisonniers par avion.
- 8 décembre: la secrétaire d'Etat américaine Condoleeza Rice termine une tournée européenne sans répondre sur ce sujet.
- 14 décembre: le Parlement suisse demande au gouvernement un rapport sur le transit présumé de détenus de la CIA. Le Ministère public de la Confédération ouvre à son tour une enquête.
- 8 janvier 2006: le Sonntagsblick révèle que la suisse a intercepté un fax égyptien indiquant que la CIA interroge des détenus en Europe.
La "fuite" en Suisse, sous le nez de Monsieur Marty, devait cette fois avoir l'effet pyromane désiré. Manipuler le Sonntagsblick, qui n'a pas dû s'interroger trés longtemps entre augmentation des tirages et bien fondé du "fax egyptien", n'a pas dû être trop difficile.
Maintenant ce qui est intéressant ne tient pas vraiment à la véracité du fax, mais aux conséquences de cette "fuite". A qui profite le crime (de trahison en l'occurence ici)?
Publié par elf le 19 janvier 2006 à 13:32
Dans un autre registre, je trouve également que le mal est fait, à l'intérieur des services de renseignements. En imposant une enquête qui génère nécessairement doutes et suspicion, cette affaire va nuire à tous les efforts déployés depuis des mois et des mois pour renforcer la collaboration entre les services et pour augmenter leur efficacité d'ensemble. C'est d'ailleurs ce qui me fait penser que l'auteur de la fuite ne provient pas de ce milieu... ou a des comptes à régler précisément dans celui-ci.
Publié par Ludovic Monnerat le 19 janvier 2006 à 20:44
Il faudrait un jour afficher une citation en dialecte bernois! ;-)
Publié par François Guillaumat le 21 janvier 2006 à 13:41
Encore faudrait-il pour cela, François, que je sois moi-même un adepte dudit dialecte. Ce n'est pas encore le cas. Plusieurs personnes m'incitent à franchir le Rubicon, mais mes racines jurassiennes se hérissent à cette idée ! :)
Publié par Ludovic Monnerat le 21 janvier 2006 à 15:20
Il y a au moins des chansons dont le monde entier connaît la musique.
Lueget, vo Bärg und Tal
flieht scho der Sunnestrahl;
lueget, uf Aue und Matte
wachse die dunkele Schatte.
D'Sunn uf de Bärge no stoht
:o wie sy d'Gletscher so root!
http://www.edimuster.ch/baernduetsch/lied.htm#3
De toutes façons, il faut bien en choisir un, de dialecte.
Berndeutsch ist der beliebteste Schweizer Dialekt
Bern - Der beliebteste Schweizer Dialekt ist das Berndeutsch. Ihm folgen laut einer aktuellen Umfrage der Bündner und der Walliser Dialekt.
27 Prozent der Schweizerinnen und Schweizer gefällt das Berndeutsch am besten von allen Schweizer Dialekten. Für den Bündner sprachen sich 21, für den Walliser 20 Prozent der Befragten, wie aus einer Meinungsumfrage der "Coopzeitung" hervorgeht.
Etwas abgeschlagen liegt der Basler Dialekt mit 11 Prozent auf Platz vier, gefolgt vom Zürcher Dialekt (10 Prozent) und dem Luzerner Dialekt (9 Prozent).
http://www.edimuster.ch/baernduetsch/berndeutsch.htm
Publié par François Guillaumat le 23 janvier 2006 à 21:16