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8 juillet 2005
Alerte media : Le Matin
Le journaliste Sébastien Jost du Matin m'a appelé hier après-midi pour une interview qui a été publiée ce jour, bien entendu sur le sujet des attentats terroristes à Londres. Difficile de résumer un conflit générationnel et le sens d'un événement aussi dramatique en quelques mots, en évitant d'adopter un discours dogmatique et manichéen... En même temps, il est toujours assez frappant de constater que l'on m'appelle - sur mon portable, en plus - lorsque quelque chose ne va pas dans le monde. On pense à la sécurité lorsqu'elle est menacée. On pense à la protection lorsque l'on en a besoin. Et on oublie les menaces dès qu'elles ne se manifestent plus par les actes...
Publié par Ludovic Monnerat le 8 juillet 2005 à 7:20
Commentaires
Oui, les journalistes ne connaissent pas la prophylaxie.
Publié par fingers le 8 juillet 2005 à 9:14
( A l'exception de la chasse à "la bête immonde", évidemment... )
Publié par fingers le 8 juillet 2005 à 10:52
"la bête immonde"
Nous n'existons pas en tant qu'individu, c'est un leurre que de le croire. Notre fonctionnement est grégaire parce que la nature l'a façonné ainsi. Chaque individu qui ne se préoccupe pas de la sécurité du groupe met en péril le groupe aussi nous nous trompons quand nous déléguons notre sécurité. Nous devons en faire parti et le groupe représente la cellule de base de ce fonctionnement et pour les craintifs face à la monté d'un nationalisme exacerbé je les ramène à l'exemple de la Suisse. Les ensembles criminalisés ont compris depuis longtemps que le groupe est la cellule de base de l'humanité et grâce à cette connaissance innée ils peuvent facilement contrer des entités déstructurées qui s'abandonnent à la " technocratie de la protection professionnalisée ". Le professionnalisme doit être le but mais non pas la solution. Quand les personnes d'un quartier se connaissent bien ( qualités et défauts ) , la bête immonde a beaucoup de difficultés à la contaminer et se reproduire. La pire des attitudes est de fermer les volets sous prétexte que l'on doit s'occuper de ses affaires. Mille regrets mes affaires, mes problèmes commencent là ou le voisin dérape. Pour en revenir au terrorisme, sa menace ne sera jamais aussi grande que le résultat de notre déstructuration que l'on confond avec notre Liberté.
http://catholiques.aladefense.cef.fr/actualites/violenceurbaine/violenceurbaine2.htm
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 8 juillet 2005 à 14:26
Le fait qu'il a eu la bonne idée de vous interroger n'est qu'un élément du professionnalisme que j'ai souvent constaté au "Matin" dans des cas de ce genre, aux antipodes de son image de tabloïd "presse de caniveau". Au moins il font un journal pour les lecteurs, pas pour se faire plaisir ou exhaler leur bile. Et ils publient un récapitulatif des attentats d'Al Quaida qu'on cherche en vain dans "Le Temps", quotidien de référence, qui en revanche étale les divagations d'un "chercheur" sur le lien avec l'intervention en Irak...
http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_monde/les_precedents_attentats.html
Publié par François Brutsch le 8 juillet 2005 à 23:06
Je dois constater, mon cher François, être entièrement d'accord avec vous - et le regretter un brin, car j'ai beaucoup d'estime pour les gens qui travaillent au Temps. Il est vrai que le blocage idéologique sur l'intervention en Irak peut transformer les gens les plus intelligents en aveugles radoteurs...
Publié par Ludovic Monnerat le 9 juillet 2005 à 0:06
"On pense à la sécurité lorsqu'elle est menacée."
"Oui, les journalistes ne connaissent pas la prophylaxie."
Si seulement ça ne concernait que les journalistes!! Travaillant dans l'informatique, j'ai déjà eu maintes fois l'occasion de vérifier que, dans ce domaine là aussi, on ne pense à la sécurité que lorsqu'elle est menaçée. En entreprise ou à la maison, de trop nombreuses personnes perdent du temps voire des données juste parce que l'on a pas pensé, parce que l'on a pas appliqué la théorie.
Dernièrement encore, je lisais cette histoire d'un photographe ayant pris soin de faire une copie de sécurité de toutes ses photos sur un disque externe à son ordinateur. Fort bien. Mais ce disque étant à 30cm de l'ordinateur, les voleurs qui ont visité son bureau ont pris les deux: 10 ans de photos de perdu!
Publié par LolZ le 9 juillet 2005 à 16:35
"Mais ce disque étant à 30cm de l'ordinateur"
Sécurité informatique et anti-terrorisme: même combat! ;)
Publié par fingers le 10 juillet 2005 à 11:27