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18 avril 2005
Loin sous la montagne
Comme annoncé la semaine dernière, ce site connaîtra ces prochains un ralentissement marquant. Il se trouve en effet que je suis en service dans une installation protégée de l'armée, un bunker finement ouvragé dans la meilleure tradition helvétique, et l'horaire de travail bien rempli - de 0700 à 2200 environ - me laisse bien peu de temps pour d'autres tâches. Ou bien peu d'énergie, ce qui assez rapidement revient au même. L'armée de milice n'a pas pour principe de convoquer ses officiers en vue de les laisser inactifs...
Il m'est bien entendu impossible de décrire le lieu où je réside temporairement, sinon pour dire qu'il se trouve loin sous une montagne et que passer 5 jours sans voir la lumière du soleil fait partie des joies que l'armée suisse cultive avec assiduité depuis fort longtemps. Le secret entoure toutes les autres descriptions que je pourrais émettre. Quiconque à déjà visité le fort de Dailly ne peut cependant guère douter de l'architecture pharaonique qui se cache sous certains reliefs innocents!
Les recherches du Pentagone sur les armes bunker buster ont encore quelques décennies de retard... :)
Publié par Ludovic Monnerat le 18 avril 2005 à 22:57
Commentaires
Sur les chaine Françaises, on a passé il y a quelques mois un reportage sur une base navale souterraine Suédoise dans la Baltique, on se serait crut dans un décor de James Bond ;)
De méme dans "Thalassa", il y a quelques années, un film est passé sur une gigantesque base sous une montagne en Sibérie Orientale prés du détroit de béring, elle sert de dépot pour une brigade blindée qui avec un corps d'armées de 60 000 h devaient envahir l'Alaska !
Publié par Frédéric le 19 avril 2005 à 10:31
Quelque part à Uri?
Publié par ruben le 19 avril 2005 à 11:37
Pourtant, il n'y a plus grand chose de secret. J'ai personnellement eu l'occasion d'assister, lors de la clôture d'une semaine EM, à un apéro durant lequel des musiciens russes sont venus se produire dans le périmètre de Savatan !!
D'autre part, le site de Dailly est visité par de nombreuses personnes et pas toujours par des individus en service. Les tourelles T1 et T2 sont plus des pièces de musée que des instruments de défense et certaines parties du fort sont totalement laissées à elles-mêmes (impressionnant de constater à quelle vitesse un fort se dégrade sans entretien). Enfin ce genre de gros ouvrage me semble guère adapté aux menaces modernes.
« L'armée de milice n'a pas pour principe de convoquer ses officiers en vue de les laisser inactifs... ». Tant mieux, car j'ai un ami suisse alémanique qui vient d'effectuer trois semaines sur la place d'armes de Thoune. Scandaleux : trois semaines à glander. Il était intégré dans une compagnie de service que l'on ne savait comment utiliser. Résultat des courses, mon ami a effectué environ deux heures de conduite en tant que chauffeur, puis s'est rabattu sur ses bouquins pour ne par perdre inutilement son temps. Quant au reste des troupes, le plus souvent les soldats se rendaient dans les bistrots du coin pour revenir complètement bourrés en fin de journée!
Actuellement, l'armée ne peut plus se permettre d'utiliser les hommes de telle façon. Il en va de sa crédibilité, du respect des personnes engagées et de la confiance que lui témoignent nos citoyens.
Salutations
Alex
Publié par Alex le 19 avril 2005 à 12:57
"Actuellement, l'armée ne peut plus se permettre d'utiliser les hommes de telle façon. Il en va de sa crédibilité, du respect des personnes engagées et de la confiance que lui témoignent nos citoyens."
Bien d'accord avec vous, Alex. Une armée de milice comme la nôtre est spécialement dépendante de la confiance et du Goodwill du peuple. Je crains fort qu'elle risque de perdre cela tant que la POLITIQUE ne sera pas capable de décider d'une doctrine digne de ce nom. Ensuite, ce sera à l'armée de concrétiser tout cela.
Il ne faut jamais oublier que l'on enlève des civils à leurs familles, à leurs employeurs et à leurs vies civiles en général. Il est donc important de leur faire faire un service sérieux et crédible.
Je vais moi-même partir la semaine prochaine pour un cours "Amba Centro". Je me réjouis en principe de revoir tout ce joli monde, mais je suis surtout curieux de ce que ça va donner au plan militaire...
Salutations
Publié par Robert Desax le 19 avril 2005 à 13:49
Les forteresses suisses de type Dailly, Savatan etc ont été désarmées il y a bientôt dix ans. Mais ces installations donnent certainement une image de ce que sont les installations modernes de conduite de l'armée.
Le site www.asmem.ch donne présente encore d'autres images de ces ouvrages et de leur contribution à la stratégie militaire de la dissuasion de 1848 à 1989.
Publié par C. Bühlmann le 19 avril 2005 à 14:19
Au fait, les bases souterraines ou des chasseurs pouvaient allumer ses réacteurs directement dans les hangars avant de décoller d'une piste sont toujours en service ?
Publié par Frédéric le 19 avril 2005 à 14:57
"""
Je vais moi-même partir la semaine prochaine pour un cours "Amba Centro".
"""
Mauvre Robert.
Toute ma sympathie.
Publié par Ruben le 19 avril 2005 à 16:29
Je voulais naturellement dire "Pauvre Robert".
Franchement, j'espère que tu as de la lecture en retard et qu'il ne te reste plus trop d'illusions à perdre.
Publié par Ruben le 19 avril 2005 à 16:33
:-) merci pour la compassion, Ruben. J'ai effectivement de quoi me divertir: un bouquin sur le droit fiscal international et un pavé sur la guerre de sécession... Je pense que cela suffira - pour la première semaine! ;-))
Le grand point positif, c'est bien sûr d'avoir la possibilité de pouvoir passer en Valais pour la préparation...
Publié par Robert Desax le 19 avril 2005 à 17:03
Oui, mieux vaut rester positif, en effet... C'est quoi ton bouquin sur la guerre de sécession?
Publié par Ruben le 19 avril 2005 à 17:08
Robert, si tu peux "anticiper ton entrée en service", je suis certain que Nassouh serait très certain de te voir. Il vient passer le week end en Valais, lui aussi.
Publié par Ruben le 19 avril 2005 à 17:11
Il s'agit d'un livre intitulé "Battle Cry Of Freedom" que je lis - en allemand ("Für die Freiheit sterben"). Il date de 1988. L'auteur, John M. McPherson, est Professeur à l'uni de Princeton et avait gagné le Prix Pulitzer avec ce bouquin qui est apparament un ouvrage standard sur la matière.
http://his.princeton.edu/index.php?app=people&id=46
http://www.neh.gov/whoweare/mcpherson/meet.html
Publié par Robert Desax le 19 avril 2005 à 18:38
Merci, mais pourras-tu venir ce weekend?
Publié par Ruben le 19 avril 2005 à 18:54