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19 mars 2005
Les soldats médiatiques (bis)
Sur son excellent blog Intel Dump, Philip Carter traite la question des soldats médiatiques que j'abordais durant mon déploiement à Sumatra, en commentant un article du Los Angeles Times sous l'appellation "opérations d'information amateur". Même si la différence entre professionalisme et amateurisme est parfois ténue dans ce domaine d'activité, son analyse est valable : les productions médiatiques des soldats en mission doivent être contrôlées, et la réussite de la mission prime la liberté d'expression (comme toujours).
Philip Carter voit également une opportunité rêvée dans ce phénomène, et je partage entièrement sa conclusion :
One of the best things to come out of the war was the "embedding" experiment, whereby hundreds of reporters were placed with military units in every part of the theater doing every manner of mission during the war. Those embeds produced some of the most stunning and dramatic reporting I have read, and their first-person reporting did a lot to show the world the facts about how America fought the war. By and large, embeds are now the exception, not the rule. But there is no reason why the Pentagon cannot harness its soldiers and their reporting talents to tell the story of the war. I think these soldiers' stories - such as those shown in the movie "Gunner Palace" - can be very powerful. There is an opportunity here to leverage the images and words of our soldiers for strategic benefit, and I think we would be remiss not to take it.
Transformer chaque soldat en témoin, reporter et producteur : voilà une perspective qui montre combien la fonction militaire évolue rapidement, à la mesure de champs de bataille étendus aux sociétés entières.
Publié par Ludovic Monnerat le 19 mars 2005 à 15:39
Commentaires
Faire de chaque homme un atome de la société avec son système propre d'apprentissage, de production, d'information, de communication et de défense montre qu'il est difficile d'échapper à ce type de construction qui caractérise la vie. Le phénomène de transformation du soldat a commencé pour moi avec le fusil d'assaut qui permis de réduire l'équipe de 4 commandé par un caporal à un seul individu mais cela suppose une formation plus poussée de ce soldat ( professionnel ). L'étape suivante sera de confirmer ce professionnel comme citoyen soldat et de le faire accepter...
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 20 mars 2005 à 0:02
C'est bien tout le problème des armées modernes : trouver un équilibre entre l'excellence opérationnelle du soldat professionnel et l'intégration sociétale du soldat-citoyen. Seul le déploiement de plusieurs composantes complémentaires, d'active et de réserve, me semble une solution valable.
Publié par Ludovic Monnerat le 20 mars 2005 à 13:04