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13 février 2005
Le suicide de l'Europe
J'ai mis en ligne aujourd'hui sur CheckPoint une traduction d'un article écrit par un économiste tchèque du nom de Pavel Kohout. Il brosse un tableau particulièrement sombre du futur de l'Europe, en étudiant les causes des tendances démographiques actuelles et le danger qui réside dans une immigration qui se transformerait en colonisation. Cependant, son analyse est trop ancrée dans la réalité pour être rejetée d'un revers de manche : le déclin de l'Europe réside bien dans cette conjonction d'impôts élevés, de providence étatique et de raréfaction des enfants.
On peut néanmoins reprocher à ce type d'article de s'appuyer sur des scénarios certes plausibles et probables, mais qui ne tiennent pas compte des décisions politiques pouvant être prises ces prochaines années. Actuellement, le vieillissement de l'Europe continentale est un danger identifié, mais pas pleinement mesuré, et les initiatives pour élever l'âge de la retraite suscitent une résistance considérable. Mais rien ne dit qu'une prise de conscience ne surviendra pas au début de la prochaine décennie, face au gouffre béant de la mort blanche et face aux troubles issus de l'immigration.
Les réformes en cours dans nombre de pays européens pour relancer l'économie en réduisant les impôts pourraient ainsi changer la donne, et redonner aux jeunes adultes l'opportunité de fonder un foyer plus tôt et plus grand. De même, le fait que les enfants soient aujourd'hui désirés presque exclusivement pour des motifs émotionnels devrait logiquement améliorer les conditions de leur croissance, du moins si la disponibilité des parents le permet. Autrement dit, la perspective très sombre de Pavel Kohout n'est qu'un futur possible parmi d'autres. Le plus important est de prendre conscience que le maintien du statu quo en Europe sera une tâche des plus ardues.
Publié par Ludovic Monnerat le 13 février 2005 à 20:47
Commentaires
Voici un autre article d'un journal Canadien, plutot acide - méme trop comme vous le constaterez sur la politique étrangére de l'UE - et encore plus pessimiste sur l'avenir de notre continent :
LA MORT DE L'EUROPE QUE NOUS CONNAISSONS
Par Mark Steyn du National Post le 13 Mars 2003
Traduit et interprété par Claude Lamirand
Transmis par Pierre Guillaumat
Comme la plupart des lecteurs le savent, Sir Wilfried Laurier déclara en 1898 " que si le XIXème siècle fut le siècle des Etats-Unis, le XXème siècle devrait être celui du Canada ". D'autres nombreux sont habitués des envolées prédictives de nos Premiers Ministres " Le jour arrive ", prédisait Sir Charles Tupper, " ou le Canada, qui sera devenu le bras droit de l'Empire Britannique, dominera le continent américain ".
Et, comme le savent tous les lecteurs, les choses n'ont pas vraiment fonctionné comme attendu. Tupper était en conversation avec l'historien John boyd, qui proclamait : " Le Canada ", disait il, " devrait dominer le continent américain, non en terme de puissance ou de matérialisme, mais dans les arts de la paix, dans la grandeur de ses institutions, dans la force de ses cultures et dans le caractère sain de ses peuples. "
N'aurions nous pas entendu ça quelque part ? C'est l'argument des Européens aujourd'hui. De la même façon que le XXème siècle fut américain, le XXIème siècle devrait être européen, une Europe qui ne!et, même, qui aurait du dédain a!faire la compétition avec " l'agression " des Yankees (capacité militaire) ou leur " matérialisme " (le capitalisme aux dents et aux griffes rouges de sang), et qui aurait avisée une meilleur voie. Nous avons tous vécu une grande épopée ces dernières semaines en voyant Monsieur Chirac déployer sa maîtrise des " arts de la paix " et sa " supériorité morale ", mais il aurait été meilleur jeu de choisir un meilleur représentant de la l'eurograndeur pour articuler la vision eurutopique. Prenons date avec la déclaration du Premier Ministre finlandais Paavo Lipponen de l'an dernier à Londres disant : " L'Union européenne ne doit pas devenir une superpuissance militaire mais doit devenir une grande puissance qui n'utilisera les armes que dans la limite de la défense des ses propres intérêts . "
Aucun doute que cela sonne mieux en finnois. Toutefois, comme les Canadiens il y a cent ans environ, les Européens disent que les anciennes règles ne s'appliquent plus, qu'elles ont été supplantées par de nouvelles situations de la puissance, par " la grandeur des institutions " (UE, Nations Unies, CCI, etc!).
Pour hâter ce nouvel âge, le monde!ou, en bonne mesure, la " vieille Europe "! est anxieuse de savoir : Comment battre les Yankees ? Ou pour être plus précis, comment faire pour que les Yankees s'épuisent eux-mêmes ? La redéfintion euro-canadienne de " grande puissance " corollaire euro-canadien tient dans " qui sème le vent récolte la tempête ". Comme Matthew Parris l'écrit dans The Spectator : " nous devrions nous demander pourquoi l'Amérique a des armées, des armements, des fonds, une économie puissante et une démocratie solide qui peut tout supporter dans le siècle qui vient. Combien de guerres sur combien de fronts peut elle soutenir ? Combien de batailles peut elle financer ? Combien a t'elle besoin d'exporter ? Est elle réellement imbattable par d'autres blocs économiques ? "
Monsieur Parris est tombé dans la théorie du " surdéploiement impérial ". Toutefois si vous n'êtes pas impérial, il est difficle d'être surdéployé. En comparaison avec les empires du XIXème siècle, les Américains voyagent légers. Plus précisément, leur plus important " surdéploiement " résulte de leur générosité sans précédent dans l'histoire chez leurs étranges rivaux : Au contraire des impérialismes traditionnels, ils ne tiennent pas garnison dans des colonies mais chez leurs prospères alliés. Les Etats-Unis assurent la défense de l'Europe, du Japon, de la Corée du Sud, de l'Arabie Saoudite et bien sur, du Canada. Comme les Américains l'ont appris au cours des derniers 18 mois, permettre aux nations prospèrent de s'exonérer du coût d'entretien de leur propre armée ne supprime pas la facture dans le long terme. Le surdéploiement est dépassé. Si Bush est réélu, les troupes stationnée en Corée du Sud et en Allemagne, et peut-être aussi au Japon, rentreront à la maison. Aussi, l'Union européenne pourra commencer la seconde décennie du nouveau siècle avec une excellente opportunité pour essayer la théorie de Monsieur Lipponen. Elle pourra vérifier l'intérêt de maintenir une défense crédible, ou elle pourra aussi essayer d'être la premier " superpuissance " sans outil de défense. La première victime du " surdéploiement " américain pourrait ne pas être l'Amérique mais l'Europe.
Je doute que le Continent de la décennie soit capable, de toute les façons, d'accroître l'effort de défense. Tous les rêves de gloire napoléonienne de Dominique de Villepin, sa génération de politiciens français passeront le reste leur vie à gérer le déclin. En 2050, il y aura 100 millions d'Américains de plus, et 100 millions d'Européens de moins. Le taux de fertilité américain est de 2.1 enfants par couple, en Europe il n'est que de 1.4. La démographie n'est pas nécessairement une destinée fatale. Mais elle le sera en Europe parce que le XXème siecle est celui de l'Etat providence continental qui est construit sur un modèle réclamant un accroissement constant de la population pour qu'il se maintienne.
Selon un rapport de l'ONU de l'an dernier, pour que l'Union européenne conserve une population stable d'ici 2050, elle aurait besoin de 1.58 millions d'immigrants par an. Pour conserver le ration travailleurs/retraités au niveau actuel, c'est 13.5 millions d'immigrants par an qui sont nécessaire. Personnellement, je n'ai jamais rien vu de libéral et de lumineux à dénuder le monde en développement de ses éléments brillants et performants. Mais, même si vous pouvez faire ça, ce n'est pas une solution qui va durer. La population mondiale va atteindre un pic vers 2050, et va ensuite diminuer selon une progression géométrique. Le taux de fertilité mondial est de 2.9 et diminue rapidemment, ce qui veut dire que les nouveaux nés du Tiers Monde seront adultes au moment ou l'Europe sera la moins attractive. L'Union européenne aura le plus haut niveau de taxation et pas seulement à l'Ouest, mais partout. Une classe moyenne indienne ou singapourienne, ou chilienne est déjà peu incitée à venir sur le continent européen. Si l'horrible plan Bush-Steyn pour refaire le Moyen Orient fonctionne, vos Arabes devraient rester chez eux. S'il ne fonctionne pas, la transformation de l'Europe en " Eurarabie " continuera.
Le meilleur scénario : Le vent européen se lève avec le taux de taxe à Vienne et en Suède. Comprenez moi bien, j'aime Vienne. J'aime particulièrement me balader dans ses rues ou vous n'entendez jamais des rockers hurlants ou des rappers vociférants. Dans un magasin de musique, la catégorie " music pop " tient dans deux bacs et il y a deux étages pour l'opéra. C'est très plaisant. J'aime Stockolm aussi!beaucoup, j'aime les bébés. Mais il y aura de plus en plus de gens ridés d'ici 2050 et les Suédois ont déjà un niveau de vie inférieur à celui du Mississippi. Son taux de surtaxation de 60% sera la base de l'Europe de 2020 comme celui de la nostalgie du bon vieux temps.
Le pire scénario : la Charia au alentour de 2070.
Pour les Américains, il ne fait aucune différence que ce soit le modèle austro-suédois ou eurarabique qui l'emporte. Ce n'est rien par rapport aux désagréments sur l'Irak : Vous pouvez toujours traverser le pont quand la banque d'en face est tombée dans la rivière. La mort de l'Europe dans sa forme actuelle est une donnée de base.
Mais ça présente des difficultés pour les Français. La France est un pays exsangue, et pendant la moitié d'un siècle elle a crue que sa gloire pouvait être restaurée en créant une Europe à son image. Mais maintenant le champ français d'Europe est en route vers le désastre. Paris a fait un jeu de pari : Pourquoi ne pas européaniser le monde ? C'est ce qu'il se passe avec les Nations Unies. Leur présidence par le ministre des Affaires Etrangères de la Guinée, un pays dont la capitale n'a de l'électricité qu'un jour sur quatre, est la copie du Ministre des Affaires Etrangères du Luxembourg, un pays de la taille de Hartford, Connecticut!et qui a tenu la " présidence " de l'Union européenne au moment de la chute de la Yougoslavie. Invitant les Américains à dégager, le lion du Luxembourg a rugit : " L'heure de l'Europe est venue ! ". Des centaines de milliers de personnes sont mortes jusqu'à ce que l'Union européenne permit gracieusement aux Yankee d'intervenir.
En dépit du prix de sang de l'Euro-insouciance sophistiquée, Le Figaro écrit encore que Monsieur Chirac est " le chevalier blanc de la paix, le champion de tous les oppréssés de la Terre ". Laissez nous prendre le chevalier blanc a ses propres mots, s'il vous plait, ne vous agitez pas!quand il dit qu'il voulait que Saddam Hussein soit " contenu ". Qu'est ce qu'il peut bien " contenir " sans troupes françaises, là ou il n'y a que des troupes britanniques et américaines ? Chirac dit qu'il croit dans les Nations Unies, mais ce sont les Américains qui payent 25% des coûts de l'organisation. Le fait est que toutes les alternatives à l'hégémonie américaine font référence à " l'agression américaine " (les armes) et au " matérialisme " (l'argent), pour revenir aux termes historiques canadiens. Monsieur Chirac est incapable de comprendre la réalité, pas davantage que ne l'était Sir Charles Tupper. Le plus tôt il la comprendra, le mieux se sera pour nous tous.
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Pour l'heure, je suis perplexe, les projections à long terme sont toujours à prendre avec précautions..
Pour la baisse de la population, elle est déja une réalité en Russie (- 0,3 million par an), elle stagne en Allemagne et ailleurs mais pour la production de richesse, la productivité s'améliore sans arrét.
On produit plus avec moins de main d'oeuvre et de materiel.
Je rapelle ce fait, l'Europe est déja un continent densément peuplé avec plus de 100 hab/km2, contre 20 aux Amériques et 25 en Afrique.
On ne peut se permettre une augmentation de population comme au XIX e S.
En 1900, 27 % de l'humanité vivait en Europe et des dizaines de millions sont partie chercher fortune dans le Nouveau Monde ou dans les Colonies.
L'Asie compte 60 % de la pop mondiale avec un densité de 125 hab/km2 mais méme la bas, des zones comme le Japon ou Hong Kong compte par les taux de natalité les plus bas du monde au méme titre que l'Italie ou l'Allemagne.
Tout les scénarios meme les pires peuvent se materialiser si on n'y prend pas garde mais rien n'est jouer ;)
Publié par Frédéric le 13 février 2005 à 22:41
Je me permets de détourner ces idées pour exposée une vision proche. En effet, l'ensemble de notre politique et plus précisément notre politique de défense se limite à réagir et non à anticiper, tout en « organisant » nos futurs ennuis. L'histoire ne cesse de nous le démontrer sans aucun effet.
En simplifiant « nous » avons soutenu le communisme pour lutter contre le fascisme. Le fascisme vaincu, nous avons soutenu l'islamisme pour lutter contre le communisme. Là aussi le communisme tomber, c'est l'islamisme, qui est combattu, mais quel sera le prochain ?! Et vers quel futur conflit ?! L'on peut utiliser cette vulgarisation, voir simplification, pour l'immigration (Italiens, Portugais, Yougoslaves, Africain, Asiatique, sans oublier que les régions limitrophes devenant plus riches deviennent elle aussi des zones d'immigrations), pour l'étatisation, pour l'urbanisation, pour la natalité et bien d'autres!
« Le déclin de l'Europe réside bien dans cette conjonction d'impôts élevés, de providence étatique et de raréfaction des enfants. »
Le déclin de « l'Europe » lui est propre, une majorité de nations dans le monde, bien plus à plaindre que nous, avances. C'est le déficit d'idée et la nostalgie prononcée pour un passé, qui empêche « l'Europe » d'avancer.
La force des articles alarmistes et d'anticipations est d'offrir des cas d'études, favorable à l'anticipation de celle-ci, mais « nous » en sommes encore à ne pas oser tenter qqch, d'où notre décalage croissant avec les pays, qui osent et qui avance bon gré, mal gré.
Publié par ZC le 14 février 2005 à 4:51
« Le lent suicide de l'Europe et de sa population vieillissante »
En ce limitant à ceci, « nous » avons déjà perdu ! Car 1.5 habitants sur 6, sur Terre, est chinois, sans oublier son homologue indien qui ne représente "seulement" qu'1 habitant sur 6. On peut ajouter que la population européenne globale est dépassée par la population « arabes ». La population sud-américaine est en train de supplanter les autres en Amérique du Nord. Que la population russe « occidental » recul! Et que les Etats « géants » que sont le Canada ou l'Australie suivent le même chemin! Bref, toutes nos victoires militaires, ne nous feront pas gagner la victoire décisive du « couffin ».
Cette constatation est trompeuse, car limitée dans le temps et sans aucune globalité! De plus je voudrai revenir à la « force des articles alarmistes » est aux « solutions de laboratoire ». Le farfelu n'est jamais mauvais, car offrant la possibilité d'agrandir le spectre des possibles. Mais il est important, de rappeler qu'une étique est ABSOLUMENT nécessaire ! Car l'idée même du développement d'un virus « anti-sud » devient une option acceptable pour gagner « cette guerre ». Cet exemple est bien maladroit, je vous l'accorde, mais tout à fait dans les dérives/risques des possibles ! On trouve aussi « le Gaz Gay » pour déstabiliser des troupes adverses (une polémique à eu lieu à ce propos aux USA, où la population gay s'est offusquée d'être considérée comme moins combatives!), le « laxatif anti-manif » qui permettrait d'empêcher tout soulèvement/manif (les tyrannies sont déjà clientes et en attente de la sortie ;-]) ou encore la « mouche espion/kamikaze » à même de s'infiltrer partout et d'éliminer une cible sans dommage collatéraux ! ces exemples font sourire, mais pourtant issu d'étude tout à fait officielle!
Publié par ZC le 14 février 2005 à 5:33
Comme l'indique le dernier paragraphe de l'article Tchéque, ce qui compte vraiment, ce n'est pas l'origine de telle ou telle populations mais le faits de quelles valeurs elle se réclame.
Petit exemple : l'Empire Romain ne s'est pas déveloper seulement avec ses légions mais en faisant que les populations des régions administrer par lui adhére à son mode de vie et à son idéal ;)
D'ou l'importance de l'éducation et de la transmitions des valeurs ;)
Publié par Frédéric le 14 février 2005 à 10:51
Si les Américains sont frappé du syndrome du peuple élu et ils s'en accommodent fort bien, les Européens et les Canadiens semble vivrent dans le syndrome " du plus meilleur pays ". Certes les Européens semblent avoir fait le plein de leur territoire mais au Canada on " se pette les bretelles " sur notre qualité de vie qui finalement repose sur le plus grand scandale du moment soit l'accaparement d'un territoire par environ 30 millions de personnes quand son vis à vis russe en a dix fois plus. Je pense que tôt ou tard la communauté international nous refilera ses surplus ainsi qu'a l'Australie et là commencera le long cauchemar car le Canada a choisi le Multiculturalisme ( ou le développement séparé si vous voulez... ). Si on peut s'entendre sur l'éducation je ne pense pas que ce soit possible pour les valeurs quand je vois la reconnaissance de tribunaux utilisant la Charia en Ontario.
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 14 février 2005 à 16:46
Au passage, juste comme ça: un ami américain mangeait chez moi vendredi dernier. Il m'annonce qu'il en a marre de vivre en France, car il n'a pas assez de revenus... je lui demande son salaire net et je lui dis que le chiffre qu'il m'annonce est un bon salaire ici... je gagne d'ailleurs moins que lui!
Sauf qu'aux USA il touchait 2 fois plus il y a 5 ans (en dollars certes)... Il a beau être Démocrate, je crois qu'il a compris ce que ça donnait le socialisme...
Publié par lmae le 14 février 2005 à 18:43
"Sauf qu'aux USA il touchait 2 fois plus il y a 5 ans (en dollars certes)... Il a beau être Démocrate, je crois qu'il a compris ce que ça donnait le socialisme..."
Peut-être demander à l'ami américain quelles seraient les conséquences de la perte de son travail aurait ajouté un coéficient à l'équation "qualité de la vie", quand on sait que les assurances USA appliquent les mêmes principes pour assurer autos ou êtres humains, plus c'est cassé plus on paye et quand c'est trop cassé on n'assure plus du tout au point que les soins sont de plus en plus le privilège des nantis.
L'éducation de ses enfants est un autre facteur à considérer.
J'espère que l'ami américain ait inclu ces considérations dans son calcul.
Publié par mik le 14 février 2005 à 20:27
"l'équation "qualité de la vie""
quant on a plus rien à dire, on ressort l'éternelle carte joker. Cependant rien n'est plus faux que cette fameuse qualité de vie. Les personnes que je connait en Fr sont des sous smicards (pas de bol, les 37h c'est du rêve pour ces vrais esclaves du système qui ne gagnent même pas le smic, ben ouais le "t'es pas content, y'en a 10 qui tapent à la porte" est très populaire), toujours en train de proposer du marché noir pour se faire un petit extra, ou même du travail au noir pour survivre aux multiples taxations. Tout ca pour quoi ? Pas de mutuelle parce que trop chère et qui ne couvre que les frais basiques, l'éducation des enfants une vaste blague... Ceux que je connais en France n'ont ni le choix, ni le pouvoir d'influencer leur avenir puisque confisqué par les politiques sociales et socialistes.
Ne vous en déplaise Mr "Mik", la "qualité de vie" à la francaise, c'est une blague des plus honteuses...
Publié par Ethylic le 14 février 2005 à 21:49
Je ne suis pas trop d'accord, nous avons en France une bonne redistribution des richesses et moins de gens restent au bord de la route qu'aux Etats Unis qui malgré leur richesses n'arrivent pas à éliminer certaines poches de pauvreté, je pense surtout au fameux homeless qui dépasse 1% de la population.
Je suis agent de sécurité dans le département de l'Aude en France ( 50 kms au nord de l'Espagne et vue sur la Méditerrannée :) et était au chomage pendant une longue période. Pour vivre je dois faire des petits boulots mais j'ai toujours eu un toit audessus de ma téte et les diverses services d'aide sociaux publics et privé se sont montrer -pour mon cas- efficace.
"Ethylic" à en partie raison, la vie est dure mais méme les plus désérités en France ne meurs pas de faim.
Pour en revenir à l'article d'origine, c'est certain que dans ma situation, je n'ai pour l'heure pas envisager de fonder une famille.
Publié par Frédéric le 14 février 2005 à 22:57
mon ami américain a tout pris en compte. En France il ne peut même pas rêver d'être propriétaire de son appartement, de fonder une famille etc. Aux USA il pourrait.
Le calcul est vite fait.
Publié par lmae le 16 février 2005 à 0:21
USA-FRANCE
Propriété: une maison préfabriquée ou en briques? La première s'envole au premier hurricane, la deuxième resiste quand même mieux, pour ce qui concerne un appartement en ville de quelle ville s'agit-il et quels sont les temps de "commuting"? et encore c'est les villes qui sont dangeureuses aux USA.
DEMOGRAPHIE:
N'oublions pas qu'il y a 30 ans la grande peur, fondée sur un modèle malthusien de croissance de la population et des resources, a été le surpeuplement de la planète.
Cette vision de la démographie a fait que la question de la croissance a été prise (presque) de la même façon en Europe qu'en Inde, d'autan plus que la génération précédente à celle du "baby boom" voyait des familles composées par 6 ou 100 enfant plus les parents et une forte mortalité enfantine.
Publié par mik le 16 février 2005 à 18:18
UNE ERREUR
"familles composées par 6 ou 10 [DIX] enfants" au lieu de "familles composées par 6 ou 100 enfants"
Publié par mik le 16 février 2005 à 19:10
Au sujet de : « Le lent suicide de l'Europe continentale :
où sont passés tous les enfants ? »
« Et cette évolution dramatique pourrait être encore aggravée par une immigration se transformant progressivement en colonisation. »
Cette introduction est-elle de vous ? Quoi qu'il en soit j'aimerais rappeler ici que les Etats-Unis (pays souvent perçu comme un modèle sur votre site) est un pays d'immigration (ou de colonisation (selon le point de vue que l'on adopte).
« (!) On peut affirmer avec un grand degré de certitude que l'existence de systèmes de retraite a eu un effet très négatif sur la taux de naissance. »
L'explication donnée à cette affirmation est peu convaincante. D'autres facteurs, comme l'individualisme croissant, le travail des femmes sont également des facteurs importants à prendre en considération (certains géographes ont notamment démontré que la question des natalités était fortement liée au niveau d'éducation). Cette analyse ne serait-elle pas (en partie) une excuse pour remettre en question certains volets de l'Etat social, voire même de la solidarité entre générations ?
D'autre part, du point de vue purement économique, avoir des enfants génère également des coûts. Dans cette logique, il faut tenir compte du « prix de revient » d'un enfant, par rapport à la création d'un « bas de laine » personnel servant à assurer ses vieux jours. Enfin, la suppression du système des retraites produirait des inégalités entre les couples - certains devant procréer pour des questions de survie, tandis que d'autres pourraient s'en passer.
Autrement dit, cette analyse ne répond pas du tout aux défis actuels, mais cherche plutôt à mettre en avant des arguments de la pensée libérale.
La question des impôts, développée dans ce même article, en est également un exemple. Dans le contexte de la thématique présentée c'est assez pernicieux ; car certains passages sous-entendent que l'augmentation des impôts est avant tout due à la question des retraites!
Enfin, l'opposition (souvent soulignée) entre le modèle européen et américain me semble assez peu pertinente. Car contrairement à ce qui est annoncé ici, tous deux ont leurs avantages et inconvénients. Pour introduire un peu plus d'équilibre, je mentionnerais que le taux de population carcérale américaine est important (par rapport à celui de l'Europe) que le système judiciaire américain est connu pour ses excès (même le gouvernement américain tente de réduire le nombre de certaines procédures - erreurs inquiétantes concernant notamment plusieurs cas de condamnés à mort) et que la société américaine créée plus de laissés-pour-compte qu'en Europe (cf. Joseph Stiglitz).
Enfin, la question de l'islam, même si elle est importante, me semble surestimée. Même si l'auteur précise que ce n'est que le courant fondamentaliste qui pose problème, il le met exagérément en avant (selon cette théorie, il semblerait que le processus démocratique en Irak est pratiquement voué à l'échec).
Cette question, de même que de nombreux sous-entendus parsemant vos propres articles conduisent à une question centrale : quel type de société souhaitez-vous ?? (purement libérale, comme semblent l'être une partie de vos supporters ??))
Salutations
Alex
Publié par Alex le 17 février 2005 à 14:35
J'aimerais rappeler que si les USA sont un pays d'immigration ceci ne veut pas dire qu'aussi les autres doivent l'être.
"Enfin, la question de l'islam, même si elle est importante, me semble surestimée. Même si l'auteur précise que ce n'est que le courant fondamentaliste qui pose problème, il le met exagérément en avant (selon cette théorie, il semblerait que le processus démocratique en Irak est pratiquement voué à l'échec)."
La "question de l'islam" ne me parrait pas du tout surestimée.
Le fondamentalisme islamique nait au sein d'une nation (1) qui ne fait pas grand chose ni pour condamner ou ni pour contrer sur le point doctrinaire ce fondamentalisme. Fondamentalisme qui n'est pas mis en avant d'une façon exagérée, c'est bien à ce fondamentalisme que nous devons sinon la totalité sûrement la très grande majorité des actes terroristes d'une extrème violence dans le monde.
C'est bien ce fondamentalisme qui fait que des volontaire, "intégrés", ayant fait des études universitaires avancées, aillent chercher le jihad et le martyr en Afghanistan, en Irak ou ailleurs (2), un tel phénomène violent et meurtrier ne peux en aucun cas rester en deuxième plan.
Le processus démocratique en Irak a bel et bien été sabordé par les islamistes qui ont causé soit le non vote des sunnites, soit des carnages de chiites, soit la disparition des partis non communautaires à travers une vague de terreur qui reprend la stratégie sanguinaire déjà établies; terreur visant la population civile, les forces de l'ordre, les fonctionnaires (électoraux), la tentative même de création d'un état.
Al-Azhar n'a jamais émis de fatwa condamnant ces carnages accomplis au nom de l'islam par les bandes aux noms evocatifs comme "ansaar al islam" (épée de l'islam), ni l'oppinion publique moyen-orientale n'a exprimé de condamnation au sujet des attentats islamistes aux arrêts d'autobus, dans les mosquées (chiites), dans les marchés (3).
(1) Groupe humain, généralement assez vaste, dont les membres sont liés par des affinités tenant à un ensemble d'éléments communs ethniques, sociaux (langue, religion, etc.) et subjectifs (traditions historiques, culturelles, etc.) dont la cohérence repose sur une aspiration à former ou à maintenir une communauté
(2) http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2005/02/audela_des_conv.html#comments
(3) http://www.ludovicmonnerat.com/archives/2005/02/les_choix_de_bu.html#comments
Publié par mik le 17 février 2005 à 20:04
Je signale ces sites en francais sur l'économie, la politique mondiale et la démographie, le site de Polytechnique parle surtout de ce 2eme théme - immigration, fuite des cerveaux, croissance de la population, intégration, recensements - :
Publié par Frédéric le 12 avril 2005 à 15:12