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27 décembre 2006
Iran : l'approche indirecte
Il faut lire l'analyse à laquelle s'est livré Jean-Pierre Chevallier sur la situation économique de l'Iran : on y prend conscience de réalités qui éclairent le comportement des différents acteurs. Le délabrement insoupçonné de l'économie iranienne, due à l'incurie pourtant avérée de la théocratie khomeiniste, explique en effet en partie la fuite en avant à la fois mystique et belligène qui symbolise Ahmadinejad. Et l'attentisme apparent des Etats-Unis, désireux de laisser leur part de responsabilité à l'Union Européenne et à l'ONU (dont l'échec est cuisant), s'expliquerait selon JPC par une stratégie d'épuisement : l'effort national des mollahs vers l'armement nucléaire revient à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Une offensive distante qui paraît prometteuse : forcer l'adversaire à un engagement contre-productif de ses ressources évite la plupart des risques liés à l'attaque frontale.
Je me permets d'ajouter mes propres réflexions à cette analyse. En premier lieu, il s'agit de relever que cette approche repose sur l'emploi parallèle et synchronisé de 4 lignes d'action stratégiques : l'économie donc, mais aussi la politique, l'information et la sécurité. Sur ce dernier plan, on peut noter que l'isolement de l'Iran est l'un des bénéfices des opérations lancées à la suite du 11 septembre 2001, non seulement avec les campagnes d'Afghanistan et d'Irak, mais également avec l'affermissement des liens bilatéraux et le développement des infrastructures en Asie centrale et sur la péninsule arabique. Le déploiement annoncé de navires supplémentaires dans le Golfe va dans le même sens : avec un deuxième groupe aéronaval à proximité, les Etats-Unis disposeront d'une capacité de protection (maritimie, aérienne et même antimissile) et de frappe (dans la profondeur) qui revient à resserrer très nettement l'étau.
Cette complémentarité nécessaire des lignes d'action stratégiques explique d'ailleurs pourquoi l'arme militaire ne peut opérer seule sur un théâtre d'opérations ; les échecs passés ne prouvent pas que les militaires ne sont plus capables de gagner des guerres, mais simplement que l'on ne peut pas demander aux armées de remporter les victoires qui ne sont pas disponibles sur le champ de bataille. C'est la clef d'opérations reposant sur une approche avant tout indirecte, telles que la contre-insurrection et le blocus : l'emploi de la force militaire sert des buts autres, politiques ou économiques, que le succès immédiat des armes. Bien entendu, cette subordination de l'action armée à d'autres lignes d'action, et ceci jusqu'aux plus bas échelons des unités, est une dimension qui se heurte à la tradition militaire, à la dichotomie guerre/paix, à la compréhension des armées comme ultima ratio et non comme outil complémentaire d'une stratégie globale.
J'ai eu l'occasion de l'écrire de nombreuses fois sur ce blog, mais je le répète : en règle générale, l'objectif d'une opération militaire de nos jours vise à conquérir, à contrôler ou à défendre non plus le territoire, mais avant tout les esprits et les marchés. La prise d'une capitale ou d'un passage obligé, la surveillance d'axes ou de frontières, les frappes ciblées dans la profondeur sont des actions qui n'ont pas perdu en importance ; en revanche, ce qui compte le plus, c'est la cohérence et la synchronisation des effets obtenus par l'emploi de la force armée avec ceux nécessaires pour l'application de la stratégie retenue. En tenant compte du fait que les Etats ne sont plus les maîtres de la stratégie, et que les intérêts privés peuvent être de puissants multiplicateurs s'ils sont compris et pris en compte...
Ce qui semble effectivement le cas face à l'Iran, où les vulnérabilités économiques et informationnelles des mollahs, par opposition à leur (relative) force militaire et politique, expliquent une approche indirecte faute d'autre option.
COMPLEMENT (28.12 0750) : Sur l'état de l'industrie pétrolière iranienne, cet article du Figaro confirme et précise.
Publié par Ludovic Monnerat le 27 décembre 2006 à 18:08
Commentaires
On reste, avec cette stratégie mise en oeuvre par l'administration US, dans la droite ligne de ce qu'elle sait produire de mieux (désinformation, intox) pour profiter des faiblesses de l'adversaire en le poussant dans ses derniers retranchements.
L'envoi du groupe de bataille USS Stennis, sert à mettre encore un peu plus la pression sur le régime des Mollahs, tout conservant la possibilité de l'orienter (si besoin) au large des côtes de la Corne de l'Afrique (où la situation de dégrade sérieusement!).
Publié par auguste le 27 décembre 2006 à 20:19
On en parle aussi sur ce site :
http://www.iran-resist.org/article2946
Pourtant, avec le pétrole et son industrie (qui est bien plus devellopé que les émirats d'en face) à de quoi tenir.
Pour se fournir en hydrocarbures, l'Inde n'a t il pas amorcé des études pour un pipeline passant par le Pakistan ?
Un autre article sur le suget :
http://www.iran-resist.org/article2945
Sans compter la Chine pour qui l'or noir est indispensable, ces pays veulent la ''stabilité'' avant tout.
A notez cette présente succinte de l'économie Iranienne sur le site des affaires étrangéres, la situation n'est pas bonne certes, mais il peut se passer des decennies avant qu'elle ne s'écroule :
Et malgré toute les tensions, on peut pas parler de course à l'armement en Iran, le PIB consacré à sa défense n'atteint pas les 2 %.
Publié par Collectionneur le 27 décembre 2006 à 20:57
merci à vous...
mais je maintiens : les militaires du monde entier sont incapables de gagner des guerres, sauf... les Suisses qui n'en ont jamais perdu une seule depuis 500 ans !
les informations les + récentes disponibles / l'Iran remontaient à la fin du 1° semestre de l'année iranienne, c'est à dire fin septembre 2006, et la tendance était mauvaise,
or un député iranien, pas un opposant, mais un membre d'une commission éco financière, vient de révéler que la situation nette de l'Iran est déjà négative !
pire : "ils" viennent de s'apercevoir qu'ils sont lâchés par les Russes, les Chinois et les Européens cf la résolution de l'ONU de samedi qui va accentuer l'isolement de l'Iran, donc ses difficultés
2007 s'annonce bien, comme la fin des mollahs, qui vont entrainer dans leur chute le Hezbollah (c'est pour cela qu'Israel a accepté la paix et la présence des Français au Liban), les Chiites irakiens, et la capitulation d'Assad
le Grand Moyen Orient sera donc bien tout à fait différent de ce qu'il était, et il sera du bon coté, pas islamiste
on dit merci à qui ?
Publié par JPC le 27 décembre 2006 à 22:38
Faux, on s'est prix la pâtée en 1798 face aux armées de la République française....
Vos prévisions pour 2007, j'adore votre humour décalé.... (heu, c'était bien de l'humour ?).
Publié par Ofrens le 27 décembre 2006 à 22:58
"En tenant compte du fait que les Etats ne sont plus les maîtres de la stratégie, et que les intérêts privés peuvent être de puissants multiplicateurs s'ils sont compris et pris en compte..."
A ce sujet, Julien Freund disait ceci:
"Là où il n'y a plus de patrie, les mercenaires ou l'étranger deviennent les maîtres."
Publié par fass57 le 28 décembre 2006 à 0:14
Un tout autre son de cloche chez DeDefensa ;-)
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3517
Cela me fait penser à "la révolte des prétoriens", dont je parlais déjà il y a plus d'une année.
Et en passant, puisque on parle de paramètres économiques, rappelons que l'attaque et l'occupation de l'Irak ont déjà coûté près de 400 milliards de dollars.
Combien coûterait l'attaque et l'occupation de l'Iran? Est-ce-que les USA, entité qui vit littéralement à crédit sur l'étranger, pourrait se permettre cette nouvelle aventure?
Et puis est-il vraiment intelligent, de la part de ceux qui s'affichent comme "occidentaux" ou plus exactement "occidentalistes" de faire ainsi le jeu de l'Arabie séoudite? Maintenir les équilibre ne serait-il pas une option plus sage?
Publié par fass57 le 28 décembre 2006 à 0:24
Un fruit est meilleur quand il tombe à terre et c'est plus facile de le cueillir !
"...Ce qu'il faut savoir, c'est que Ahmadindjad ne détermine aucune politique. Il exécute celle fixée par des plus puissants que lui au sein de l'état. De fait, le président est le porte-parole du régime mis en place par Humeini en son temps. Les dirigeants religieux, certains connus du public, d'autres qui agissent en coulisses, sont les véritables chefs..."
Et l'opposition de gauche iranienne frétille
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 28 décembre 2006 à 5:34
Pour Fass 57, en apparté, l'auteur de l'article original rapporte sur son site qu'un économiste US dit que la dette publique US s'est drastiquement réduit :
'' Après avoir culminé à 64 % du PIB, la dette publique des États-Unis est tombée à moins de 40 % d'après Laurence Kudlow (qui se base sur les chiffres des bons du Trésor) et le déficit public est de 1,9 % du PIB. ''
Et il certain qu'il vaut mieux pour tous que l'Iran connaisse un changement style révolution de velours 1989 qu'une énienne guerre dans la région
Publié par Frédéric le 28 décembre 2006 à 8:57
1/ @ LM : attention ! Roger Stern n'est pas crédible : c'est une désinfo organisée par les mollahs pour justifier auprès de l'opinion publique US de ne pas faire la guerre en Iran, et de laisser l'Iran se doter de l'énergie nucléaire sous prétexte que le pays n'est pas en mesure de financer ses investissements dans le domaine du pétrole !
le terrain iranien est miné de désinfo et il est difficile d'y voir clair !
2 / sur les derniers développements éco et financiers, voir l'article :
http://www.iran-resist.org/article2951
pour "y voir clair" il faut recouper des infos qui sont crédibles : la création monétaire de 30 % est une info qui échappe à la propagande et qui confirme que ça va vraiment très mal : les caisses étaient presque vides il y a 3 mois, et les réserves sont négatives maintenant ! ce qui change tout
et ce dernier article reproduisant les déclarations de ce parlementaire qui est dans les cercles du régime sont intéressantes car il sait très bien que sa barbe sent le roussi et il se demande comment la sauver !
trop tard ! fallait y penser avant !
3 / @ Ofrens : que l'on ait battu l'armée helvétique un jour n'a laissé aucun souvenir chez nous ! ce ne serait pas plutot une bagarre d'ivrognes entre militaires helvétiques et français qui aurait mal tourné ? en ce temps là vos militaires ne passaient pas leur temps à astiquer leur verre de thé ni à faire des slides / PowerPoint !
Publié par JPC le 28 décembre 2006 à 9:55
Toujour en hors suget, lire cette article sur la révolution suisse et l'intervention Française qui en à suivit ;) :
http://histoire-suisse.geschichte-schweiz.ch/republique-helvetique-1798.ht
Publié par Frédéric le 28 décembre 2006 à 12:36
Lien direct HS, essayer avec cette page et chercher "république helvétique" en 1798 :
Publié par Frédéric le 28 décembre 2006 à 12:38
Pour une fois, je pense que l'analyse de notre cher Ludovic Monnerat est faussée. Si je partage tout à fait les opinions avancées sur l'état de délabrement de l'économie iranienne, je n'y vois aucune démonstration, ni même le moindre lien, avec une quelconque chute annoncée du régime.
Un pays peut s'enfoncer dans un abîme de totalitarisme et de pauvreté sans que son régime n'en soit le moins du monde menacé. L'exemple de la Corée du Nord est là pour nous le rappeler. L'Iran d'aujourd'hui est encore très très loin de ces abysses de violence et de famine; comme quoi, cyniquement, on peut dire qu'il y a encore de la marge.
Je n'en finis pas de m'étonner de la persistance de cette fausse idée - qu'un régime économiquement épuisé devrait s'effondrer d'une façon ou d'une autre. Elle est sans doute liée à la transposition locale des mécanismes démocratiques. En effet, une démocratie est vulnérable à des effets d'opinion, et une population mise à mal par ses dirigeants stupides et un blocus international peut, si son intelligence politique dépasse éventuellement ses réflexes nationalistes, exprimer son mécontentement par les urnes. Mais que faire quand le régime politique n'a cure de l'opinion?
L'Iran est autant une démocratie que Micheline Calmy-Rey est amoureuse des Etats-Unis: l'idée même est grotesque. Ahmadinejad est un pantin, les élections à tous niveaux ne servent qu'à distinguer les mollahs hyper-extrémistes des mollahs seulement super-extrémistes; quand aux aspirations de la jeunesse, la stérilisation volontaire que s'imposent les femmes iraniennes et l'effondrement de la natalité nous garantissent un suicide de la population en une génération. Le "problème jeune" sera donc réglé d'ici vingt ans, tout seul.
Relisez 1984; comme pour tout Parti, la seule fonction d'être de la révolution islamique au pouvoir en Iran est... la conservation du pouvoir. Le pouvoir non comme moyen mais comme but. En ce sens, le pays peut bien tomber en ruines, cela n'a aucune importance. En cas d'agitation, il suffira d'exécuter quelques meneurs et de serrer la vis de la répression; et si la famine guette, eh bien, les gens auront autre chose à penser qu'à se rebeller, ce n'est pas plus mal.
Je suis désolé du pessimisme de ce commentaire, mais je vois bien trop de pays totalitaires végéter dans la misère depuis des décennies, pendant que leurs leaders ne manquent de rien, pour croire un instant que l'effondrement économique les menace en quoi que ce soit.
Publié par Stéphane le 28 décembre 2006 à 14:51
Et aussi un point contestable chez Chevallier : le pétrole ne va guère baisser, il n'est absolument pas maintenu artificiellement haut par les Américains (si ce n'est par leur guerre en Irak). Son prix évolue et évoluera vers le haut, en dents de scie certes, mais toujours vers le haut.
Et cela assure toujours une rente aux mollahs, même si les installations vieillissent. Mais s'ils ont les ressources humaines pour le nucléaire, est-il crédible de miser sur leur incapacité à au moins garantir la maintenance des puits ?
Publié par Roland le 28 décembre 2006 à 16:07
A Stéphane :
Je pense que votre vision du régime des mollahs et de ses priorités est juste. Cependant, je ne partage pas votre conviction - ou votre pessimisme, c'est selon - sur leur faculté à se maintenir au pouvoir, même durant les 20 ans nécessaires selon vous au désamorçage de la bombe démographique. Ce n'est pas l'épuisement économique qui menace vraiment la théocratie khomeiniste, mais l'épuisement moral, c'est-à -dire la perte irrémédiable de légitimité.
L'Iran actuel n'est que l'apparence d'une démocratie, mais que l'apparence d'une dictature aussi, pour la simple et bonne raison que le "pouvoir" en place n'a pas les moyens de faire autrement et doit composer avec la population et les contre-pouvoirs présents, dans le pays ou ailleurs. Savez-vous qu'environ 1% des Iraniens se rendent à la mosquée le vendredi ? Voilà qui en dit long sur le soutien politique et identitaire derrière les discours enflammés et apocalyptiques...
Publié par Ludovic Monnerat le 28 décembre 2006 à 21:01
l'Iran n'est pas la Corée du Nord ! faire l'amalgame est une grosse erreur
d'après ce que l'on peut en savoir des comptes de l'Iran : "ça ne passe plus" : ya plus de sous !
même les partisans du régime s'en rendent compte !
et ils se demandent comment ils peuvent s'en sortir !
en fait ils sont dans une impasse sans issue
comment ça va se passer ? je ne peux pas le savoir, il y a beaucoup de possibilités,
la + confortable serait un écroulement du régime des mollahs et le retour à une économie libérale et une démocratie en concordance avec les US
les Iraniens ont la culture économique, financière et politique pour restaurer rapidement une croissance à condition de mettre hors jeu le régime chiite
2007 s'annonce bien disais je
Publié par JPC le 28 décembre 2006 à 21:16
Un point de vue qui date d'un an mais qui rejoint je pense quelques réflexions ci-dessus.
Alexis On The Road: destination Iran
Iran - économie, politique et diplomatie
Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 29 décembre 2006 à 5:17
J'entends bien votre remarque sur "l'irrémédiable" perte de légitimité du régime. Que l'Iran ne soit pas peuplée que de zélotes apocalyptiques, je n'en doute pas; que le pouvoir soit haï et méprisé, cela ne me surprend guère; que seul 1% de la population ne se rende aux services religieux, voilà qui m'étonne, mais je ne vois pas en quoi cela change quoi que ce soit au problème, de la même façon que la pluiviométrie ou la ruine économique n'a aucune incidence non plus.
Un régime totalitaire tient grâce à une population acceptant sa présence et l'absence de toute alternative, deux facteurs intimement liés - et rien d'autre.
Les autres aspects de la réalité, dirions-nous, n'ont simplement pas de prise sur lui.
Bien sûr, un régime est d'autant plus stable qu'il peut rassembler derrière lui la population, comme le tentent les mollahs en lançant l'Iran dans une logique guerrière pour ramasser les fruits du patriotisme, mais ce n'est nullement nécessaire. La répression, la famine et la violence permettent d'obtenir le même résultat - la soumission. Qu'ils les haïssent pourvu qu'ils les craignent! Et la relative liberté qui reste encore à la population iranienne donne une idée, non de son confort, mais de la marge de manoeuvre à venir pour une politique de répression plus poussée.
Quant à l'absence d'alternative, elle est criante: le filtrage des candidats par les docteurs de la Foi garantit que seuls les "bons" accèderont aux postes du pouvoir. Et même si seulement 1% de la population adhère pleinement au discours guerrier officiel, c'est le pourcent qui compte - plus que suffisant pour renouveler les aparatchiks.
Le monde est plein de régimes qui ont "irrémédiablement perdu toute légitimité", pourrais-je dire en vous citant, et qui montrent malgré tout une étonnante stabilité au cours des ans, fussent-ils "mis au ban de la communauté internationale" ou soumis à divers embargos.
Le jour où des pays voisins de l'Iran seront assez sûrs d'eux-mêmes ou se sentiront assez menacés pour commencer à établir en Iran les bases crédibles d'une alternative au pouvoir des mollahs, là nous pourront commencer à rêver... A moins que le salut ne vienne de la diaspora iranienne, mais dont on peut douter qu'elle amène un meilleur régime (la plupart des réfugiés politiques iraniens que je connais ont fui leur pays... parce qu'ils sont communistes!!)
Dans les deux cas, nous sommes loin d'une solution, et en attendant, la population iranienne n'a pas fini de souffrir.
Publié par Stéphane le 29 décembre 2006 à 9:17
"l'Iran n'est pas la Corée du Nord ! faire l'amalgame est une grosse erreur" -- JPC
Permettez: l'Iran n'est pas encore la Corée du Nord.
Publié par Stéphane le 29 décembre 2006 à 10:40