« Une tranche de calme | Accueil | Une provocation en duel »

4 novembre 2005

A l'aube de la guerre ?

Pris dans le courant incessant de l'actualité, les comptes-rendus des différentes violences commises en région parisienne peuvent prendre l'aspect d'une anomalie. Il est tentant de n'y voir que des échauffourées passagères, de se persuader que la raison reprendra le dessus, que les éléments modérateurs des quartiers dits sensibles parviendront à calmer les « jeunes » et revenir à une normalité rassurante. Peut-être d'ailleurs en sera-t-il ainsi ; de toute manière, il est souvent difficile de cerner tout de suite comment certains événements, par l'enchaînement qu'ils occasionnent, font office de charnière et révèlent brutalement ce qui se préparait depuis longtemps.

Une analyse dépassionnée m'amène à penser que ces affrontements sont les signes avant-coureurs d'un conflit inévitable. La France compte aujourd'hui des dizaines de milliers de jeunes hommes d'origine extraeuropéenne qui, pour différentes raisons, sont en rupture totale avec la société qui les a accueillis. Ils ont développé une mentalité d'enfants-soldats et sont devenus des combattants opportunistes, des ennemis pour le pays dans lequel ils vivent. Ils ont conquis au fil des ans leur territoire et n'y tolèrent aucune autre autorité que celle des aînés, des trafiquants et des religieux. Ils sont constitués en bandes armées qui n'hésitent pas, avec l'élan donné par le nombre et l'adrénaline, à s'attaquer directement aux forces de sécurité, considérées comme des bandes rivales, et aux symboles de l'Etat français.

La grande question est donc celle-ci : est-il possible de ramener ces individus shootés à l'irrespect dans un chemin légal, dans une existence respectueuse des lois en vigueur ? Pour une partie d'entre eux, sans aucun doute ; pour tous, certainement pas. La voie de la résistance armée, via le terrorisme ou le crime organisé, est celle qu'ils choisiront - indépendamment de tout ce que l'Etat peut faire pour eux. Et ils seront d'autant plus nombreux à le faire que cette existence apparaîtra gratifiante, étanchera leur soif de repères, satisfera leur besoin de reconnaissance. Les guerriers perpétuels sont l'un des symptômes des Etats effondrés, des sociétés en situation d'échec. C'est un diagnostic révélateur des cités européennes que de les voir apparaître.

Sommes-nous donc l'aube d'une guerre ? Je ne vois aucun argument me permettant de répondre par la négative. Ce continent connaîtra bientôt un conflit dont il sortira transformé, une guerre que les flux migratoires, la déliquescence de l'autorité, le relativisme moral et la concurrence des cultures rendent à mon sens inévitable, un affrontement qui a déjà commencé. Ce sera une guerre différente, à la fois subversive et symbolique, déclarée et décentralisée, intermittente et intense, qui verra le chaos et l'intégrisme s'allier pour combattre la normalité. Une intifada communautaire et générationnelle, une succession d'affrontements ponctuels et épidermiques, greffés sur le lent corps-à -corps des identités. Une alternance de séismes assez intenses pour blesser profondément et assez espacés pour faire douter de leurs prochaines occurrences.

Il s'agit désormais de savoir si nous serons capables de mener ce conflit avant tout dans nos têtes, ce qu'il est encore temps de faire, ou si nous le subirons essentiellement dans notre chair. En étant bien conscient qu'il faut être prêt à l'un comme à l'autre.

Publié par Ludovic Monnerat le 4 novembre 2005 à 17:34

Commentaires

"Peut-être d'ailleurs en sera-t-il ainsi ; de toute manière, il est souvent difficile de cerner tout de suite comment certains événements, par l'enchaînement qu'ils occasionnent, font office de charnière et révèlent brutalement ce qui se préparait depuis longtemps."

Un autre billet qui porte justement sur ce problème d'enchaînement et qui me semble pertinent:
http://krysztoff.typepad.com/1984/2005/11/signes.html

Publié par nobody le 4 novembre 2005 à 18:44

Certainement le papier le plus déprimant que j'ai lu sur ce blog.

Publié par fingers le 4 novembre 2005 à 18:52

"La question est alors: sommes-nous à la veille de 1789 ou de 1940?"

Merci à nobody pour ce lien effectivement pertinent.

Maintenant, pour fingers, je ne pense pas qu'il faille être déprimé en lisant mes quelques lignes. D'abord, il est parfaitement possible et plausible que je me plante dans les grandes largeurs, que mon analyse s'égare dans la fantaisie en raison de préjugés ou de priorités inconscients, et que l'avenir évolue dans une direction totalement différente. Ce billet, comme tous les autres, est ouvert à la discussion, à l'argumentation, à la contestation. On ne peut sortir que grandi d'un échange d'idées contradictoires mené de façon sereine et ouverte.

Maintenant, si les perspectives que j'esquisse vont dans la bonne direction, alors elles reflètent une prise de conscience qui est précieuse. L'avenir de chaque société est toujours plein de risques et de menaces qu'il s'agit de juguler, et les reconnaître est la première étape dans ce sens. Ensuite vient la planification des mesures nécessaires, la création d'une manoeuvre, la mise en mouvement des énergies. En un mot : l'action.

A titre personnel, étant de nature optimiste, je suis confiant. Mais cet optimisme est surtout fondé par le fait que je travaille chaque jour au service de mon pays et de sa population, que je m'investis dans une cause qui me semble bonne, et que mes efforts aboutissent à quelque chose - même si cela reste limité. L'important, c'est d'agir, de pouvoir et de vouloir le faire. Et chacun est en mesure de contribuer à une action d'ensemble, de nos jours.

Publié par Ludovic Monnerat le 4 novembre 2005 à 19:10

Donne moi de l'espoir, laisse moi ouvrir les portes d'un avenir meilleur... et mon esprit tu épanouiras...
Cela fait des années que je frappe a ces portes, que je sonne, appel... et personne ne me répond...depuis longtemps déjà ...très longtemps...
Depuis tout ce temps que j'attend une réponse, j'ai accumulé, une pt'ite frustration, puis de la colère, et aujourd'hui une énorme haine!
Et puis la goûte d'eau, quand je vois un tout petit, mais vraiment petit politicien m'insulter de racaille... Si ce petit "idiot important" (=politique) était aussi courageux, comment qualifierais t il un nationaliste corse qui détourne un bateau appartenant au contribuable FRANCAIS!
Alors oui, ma cité brûlent, les voitures brûlent, les magasins, les entrepôts, des mes voisins, de mon patron, de ma cousine...Je ne suis pas juste, et alors! Qui peut me faire la leçon?
Alors bêtement, enfin presque, je me mets au niveau de ces idiots importants, ces politiques, je suis un voyou idiot qui ce sert de la population comme d'un pushing ball entre les laisser pour comptes, la racaille et mes idiots importants, mes politiques...
Aujourd'hui tu vois que j'existe, que je vis...mal, très mal... Aujourd'hui tu fais attention a moi, parce que je suis ULTRA violent...N'ai pas peur, j'ai encore en moi d'autre frustration, grande aussi celle la... D'autres conflits pour bien d'autres raisons.
Prend moi au sérieux, pas seulement pour un slogan...électoral... je suis un ETRE HUMAIN...

Il reste encore beaucoup de voitures a brûlés... Regarder, quand c'est en Irak, cela nous amuse sous nos tropiques occidentaux... Regarder de plus près... c'est aussi vrai chez nous... ça brûle...

La guerre couve...Et nos idiots importants ne comprennent rien...

Publié par Fred le 4 novembre 2005 à 19:39

À vrai dire, je suis pessimiste. Le gouvernement français n'a pas la colonne vertébrale pour rétablir l'ordre, à l'aide de l'armée si nécessaire. Sans ce premier pas, qui signifie aux petites frappes que l'ordre républicain les prend au sérieux, la Francifada a toutes les chances de continuer de façon sporadqiue pendant des années, encouragée par la démission de l'État et la veulerie des belles-âmes qui aident les voyoux à se concevoir comme victimes.
Les voitures brûlées en bande, ça peut aller jusqu'à vingt de prison selon le code pénal français. On leur donne 2 mois AVEC SURSIS.
À LA en 1992, le calme est revenu après 5 jours quand la Garde nationale californienne, mandatée par le gouverneur Wilson, s'est montrée mitraillette au poing.

Publié par al le 4 novembre 2005 à 19:40

Et l'armé ne feras que deplacer le problème, enfin, LES problèmes... En Californie ou a Paris...
L'armé ne feras pas la leçon! Elle assassine, etouffe... des Noirs...dans un sac en plastic...
Quel courage!

Publié par Fred le 4 novembre 2005 à 19:51

Et pour mes voisins, .... On appelle cela des dommages colateraux... ;)

Pourvus que cela dure encore un peu... Je suis vivant...

Publié par Fred le 4 novembre 2005 à 20:01

Au contraire, je pense qu'une présence militaire sera un signe de la détermination de l'Etat à ne pas laisser son territoire devenir un champs de bataille civil.
Assortie d'un couvre-feu avec des sanctions pénales à la clé, la mesure devrait ramener le calme.

Publié par Ares le 4 novembre 2005 à 20:13

Je ne pense pas qu'il y a "la guerre" en région parisienne. Une "révolte des gueux", peut étre, si je peux me permettre cette comparaison.

Je signale ce rapport 2005 de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (ZUS) qui fait dans les 300 pages, je l'ai à peine feuilleté pour l'instant, mais on se demande à quoi a servi le budget du Ministrèe de la Ville.

http://www.ville.gouv.fr/pdf/editions/observatoire-ZUS-rapport-2005.pdf

Publié par Frédéric le 4 novembre 2005 à 20:40

Ces jours-ci regardant les battailles/raids/razias (?) je me suis posé la question où est ce que j'avais déjà vu tout ça? si je l'avais déjà vu.

Ludovic Monnerat parle d'adrénaline, j'ajouterais testostérone.

Ces individus sont en age militaire ou pré-militaire. L'âge des supporters de foot qui détruisent tout, celle où dans la légion pré réforme de Marius ils constituaient la première ligne, l'âge d'où émergent les champions du sport, l'âge du testostérone.

A ceci s'ajoute une cassure d'ordre socio-machin-truc par rapport à la société.

Jusqu'ici rien ne les différencie des autres générations ou d'autres immigrations contemporaines qui aor contre ne développent pas ce genre de "conduite".

Ce qui les différencie c'est cette (ou ces) "RADIO DES 1000 COLLINES" qui se présente sous différentes formes comme:

1 - "Rap/hip hop" véhiculant un message nihiliste incompatible soit avec une la société telle qu'elle est (accepter les "choses") soit avec une lutte politique (changer les "choses")

2 - communitarisation sous forme islamiste wahabite pillonant le fameux mantra tendant de fils en aiguille au salafisme (en tout cas les vieilles formes locales des confrèries influencées par les traditions pré-islamiques sont soit perdues en France soit elles sont délégitimisées par les Frères Musulmans de L'UOIF)

3 - tout un discours justifiant et renforçant les "indigènes" dans leur opposition à la "République". "République" vue comme cause de tous les maux, libérants et absolvant les "indigènes" de toute faute passées, présentes, futures

4 - influence de la médiatisation française "antisioniste" de la guerre déclanchée par Arafat ("Intifada") entrainant une volonté d'émulation des gestes des shababs (jeunes en arabes) de la part des "jeunes" (shababs en français)
http://www.pal-election.com/fan/shababs.jpg
Shababs (jeunes) présentés comme idéal de "jeunesse"

5 - autres

Bref toute une opération d'indoctrinement, de formation de l'opinion ou de guerre psychologique.

La différence réside dans la manipulation.

Publié par Mikhaël le 4 novembre 2005 à 22:35

Mais est-ce qu'on paie pas aussi toute cette impunité accordée depuis si longtemps en France aux mouvements violents des paysans ou grévistes, en passant par mai 68, mais aussi, plus récemment et plus tendance, toutes ces fausses luttes antimondialisation, avec, derrière les pyromanes à la ATTAC ou les néo-luddites à la José Bové (avec "démontages" de Mc Donald's ou arrachages - "citoyens, SVP ! - d'OGM), les saccages des grands sommets internationaux comme Seattle ou le G8 à Evian (et le caillassage de Genève et Annemasse) ?

Un peu comme si les saccages des G8 se démocratisaient un peu ...?

Sur le mode "nous aussi, on veut avoir droit à nos petits G8 à nous, dans nos banlieues-mêmes, avec toutes les télés du monde entier rivées sur nous" ... ?

Publié par jc durbant le 4 novembre 2005 à 22:53

Est-ce que ce "conflit" va s'envenimer?

Il est indéniable qu'un jour ou l'autre (que ce soit dans cette période ou après une accalmie), une balle se perdra et que l'on risque de passer l'étape suivante.

On peut alors penser à cette étape et son probable nouvel intervenant, l'armée française. Et les implications sur le long terme qui vont suivre.

On peut facilement imaginer qu'une présence militaire permanente devienne nécessaire afin de favoriser un "statu quo", comme ce fut un peu le cas en Irlande du Nord (pour le peu que je connaisse de cette période de l'Histoire) et au Kosovo (si on peut parler de statu quo là -bas avec les églises qui brûlent).

Mais la différence avec ces deux autres exemples européens, c'est que d'un côté il s'agit d'une province assez restreinte et séparée du reste du pays par un bras de mer, et de l'autre un pays fort peu modernisé avec des forces étrangères.

Ce ne serait pas vraiment le cas avec un pays devant gérer sa propre armée - et tenter de garder une vie démocratique - Pays avec un réseau routier dense, où les zones sensibles sont à 20 minutes en voiture des lieux de gouvernement, où les modes de communications sont nombreux et hétéroclites (cables, gsm, internet, satellite, ...), où l'on peut facilement passer à l'étranger : Belgique (J'habite côté belge à 30 minutes de Lille, avec ses banlieues) , Pays-Bas, Espagne, Italie (Marseille), Allemagne (Strasbourg), Suisse, ...

Arriver à une telle situation signifiera la fin de la France, du moins de celle que nous connaissons (si elle existe encore), de la fin de l'espace Shengen car les autres pays frontaliers devront à mon avis prendre des dispositions à leurs frontières, ..ect

Je vais choquer plus d'une personne, mais pour mettre fin à une telle situation durablement en empêchant une quelconque rechute, je ne vois que deux solutions : la solution israëlienne ou la solution algérienne. Délimiter des frontières pour deux peuples sur un même territoire, remettant en question dès lors l'intégrité territoriale de la France et c'est une solution qui ne résout rien. Ou organiser le départ de toute une partie de la population comme ce fut le cas avec les pieds noirs, solution qui aura des répercutions directes sur les pays voisins comme cela s'est passé durant l'entre-deux-guerres avec les apatrides et des répercutions sur les relations entre l'Europe et le monde arabo-musulman. La deuxième solution pose donc d'autres gros problèmes.

Publié par Couhoulinn le 4 novembre 2005 à 23:28

Le mouvement Islamiste peut se mixer mais ne se mélange pas et refait surface périodiquement dans l'histoire dans sa forme visible : le Jihad ou l'émeute suivant le cas. Le reste du temps il existe presque silencieux dans sa forme modérée mais n'est pas moins dangereux pour les Infidèles et les Juifs il s'entend. S'il s'installe alors c'est L'Islam et le Khalifa et pour les Infidèles et les Juifs ce sera la Dhimmitude et autres turpitudes. Face à l'Islam il n'y a qu'une solution chacun dans sa sphère d'influence, ce qui sous entend un rapatriement ou une allégeance conditionnelle à une réforme du Livre et de la Pensée au moins localement. Il faudra extirper le séculier du religieux. Rendre à César ce qui lui revient et à Dieu la spiritualité. Je pense que je ne serais pas témoin de cet age d'or ;-)

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 5 novembre 2005 à 2:09

En souvenir d'un ermite dans son donjon ;-)

http://www.ajm.ch/#Le_Coran_du_Peuple

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 5 novembre 2005 à 2:13

Excellent commentaire et intéressante discussion.

Il est le devoir de l'Europe d'abbattre l'agression du lumpenproletariat national-islamique en son sein !

Publié par Alceste le 5 novembre 2005 à 7:45

"Le mouvement Islamiste peut se mixer mais ne se mélange pas et refait surface périodiquement dans l'histoire dans sa forme visible : le Jihad ou l'émeute suivant le cas. Le reste du temps il existe presque silencieux dans sa forme modérée mais n'est pas moins dangereux pour les Infidèles et les Juifs il s'entend. S'il s'installe alors c'est L'Islam et le Califat et pour les Infidèles et les Juifs ce sera la Dhimmitude et autres turpitudes."

D'accord avec YMS (ou Ram Zenit hier, avec l'image très éclairante de la double stratégie de la pierre et de l'eau), le danger est bien réel, émeutes ou pas !

Mais sans sous-estimer ce danger bien réel, je pense qu'il y a ou qu'il peut y avoir aussi, comme j'essayais de le dire hier (en parlant d'une espèce de version démocratisée ou plutôt "pauvre" - à la fois plus jeune apparemment et moins instruite - des casseurs qui gravitent autour des mouvements néo-luddites à la ATTAC ou José Bové et rejoignant sur ce point Olivier Roy dans un article d'hier du NYT, une dimension ludique et de rite de passage, presque chronique tout au long de l'année mais qui profite de prétextes particulièrement forts comme le décès accidentel de ces deux jeunes il y a une semaine (ou les grèves etmanifs de lycéens l'an dernier) pour se transformer en une sorte de Seattle ou Evian du pauvre ou même de... Coupe de France ou Bol d'or de la castagne !

"It's a game of cowboys and Indians," attacking the police and setting cars on fire "have become a local sport, a rite of passage."

3 paths to blended Europe - all flawed

By Craig S. Smith The New York Times
Friday, November 4, 2005

http://www.iht.com/bin/print_ipub.php?file=/articles/2005/11/04/news/paris.php

Publié par jc durbant le 5 novembre 2005 à 8:21

Une guerre issue de provocation ou une guerre de victime consentante ?

Danemark
"«Nous voulions juste mettre la liberté d'expression à l'épreuve. Nous n'avions absolument pas l'intention de provoquer.» Joern Mikkelsen, l'un des rédacteurs en chef du quotidien Jyllands Posten, s'étonne encore de l'émotion suscitée par la publication de douze dessins satiriques, représentant le prophète Mahomet, fin septembre.

Un mois plus tard, la tension est toujours palpable. Tandis qu'une douzaine d'organisations musulmanes a décidé de porter plainte contre le journal, accusé de blasphème et discrimination raciale, l'Egypte vient d'annoncer qu'elle suspendait le dialogue sur les droits de l'homme avec le Danemark."

Publié par Deru le 5 novembre 2005 à 9:27

Pour L.M.

"L'important, c'est d'agir, de pouvoir et de vouloir le faire. Et chacun est en mesure de contribuer à une action d'ensemble, de nos jours."

Je vous rejoins: nous avons actuellement des outils que nos ainés et prédésséceurs n'auraient même pas osé rêver posséder.

Mais le manque relatif de moyen et le constat d'une certaine impuissance face à ce genre de macro-phénomènes mécaniques, dont la probabilité élevée est depuis longtemps affirmée, dissertée, analysée par beaucoup, peut parfois susciter une stérile désespérance.

Publié par fingers le 6 novembre 2005 à 13:10

Les Français sont enfin en train d'ouvrir les yeux sur les fruits empoisonnés qu'ils récoltent de ce qu'ils ont semé il y a 30 ans.

30 ans de ségrégation, de discrimination, d'enfermement dans des quartiers délabrés. A cela s'ajoute un laxisme total en matière de délinquance et de criminalité.

Aujourd'hui, la police ne peut rien faire. Ces "émeutes" sont une insurrection contre laquelle il s'agit de répondre avant que les banlieues françaises ne deviennent une "remake" de certains quartiers de Palestine. Pour cela, il faut des moyens de prévention, pour les générations à venir. Le recours au Grands frères, médiateurs de rue, est sans doute indispensable. La revalorisation de ces quartiers également.

Mais pour les casseurs qui sévissent actuellement, la fermeté est la seule solution. Et si le travail de la police depuis 12 nuits ne suffit pas, il faudra songer à faire intervenir l'armée.

Publié par Murat Alder le 8 novembre 2005 à 10:40

L'intervention de l'armée pose deux problèmes fondamentaux :
Tout d'abord, le politique serait contraint, dans un premier temps, de reconnaître l'importance du conflit qui se matérialise aujourd'hui et, il lui deviendrait impossible d'éluder des expression telles que "guerre civile", "échec de la politique multiculturaliste"...Reconnaître le feu de la vérité constitue une chose insupportable pour le politique car cela rend la masse dangereusement instable (le français moyen même s'il est justement moyen n'en n'est pas moins capable de s'apercevoir qu'il a été pris pour un con depuis 20 ans et pourrait bien demander réparation).
Le deuxième problème est celui posé par le futur de ces banlieues ; il est difficile de nier le fait que si une répression armée avait lieu maintenant, certaines racailles tomberaient sous les balles des professionnels ; accroissant le ressentiment ambiant, ce qui nourrirait les futures actions islamiques jihadistes wahhabites, tablighs et salafistes. En clair, si je règle le problème avec le plomb, j'offrirai aux islamistes les vocations de chair à canon de demain.

je reconnais aussi le fait que nous auront de toutes façons ce problème demain, quoiqu'il arrive (cet article est d'ailleurs excellent pour ça), répression armée ou pas. Ces jeunes sont totalement de-résponsabilisés par les médias et par les politiques des 20 dernières années. Ils ont vécu toute leur existence dans le rapport de force et ne comprennent que ce langage. J'abonde donc dans le sens de l'instauration de la loi martiale et de la répression armée.

Je note aussi la création de la notion de « guerriers perpétuels » dans des milieux dans lesquels on ne s'attend pas à voir ce type d'état d'esprit apparaître ; il semblerait que les futurs dhimmis rentrent déjà en résistance.

Publié par Alecton le 8 novembre 2005 à 14:47

Pas tout à fait d'accord avec Alecton : la guerre d'Algérie n'était pas un conflit, mais une insurrection civile. Tout ça n'est qu'une question de mots, et les hommes politiques et leurs conseillers sont passés maîtres dans l'art de les manipuler (dans tous les sens du terme). Le problème serait plutôt une question de morale : en utilisant l'armée - qui est pourtant formée à ce genre d'éventualité, le conflit urbain - ils passeraient pour des "fascistes", si tant est que ce mot ait une quelconque réalité. Surtout avec la honteuse et récente affaire MAM/Poncet (honteuse pour MAM, évidemment). Je crois pourtant que le recours à l'armée est la seule option théorique qui vaille quelque chose.

Je dis théorique, parce que par les contacts que j'ai au sein de la dite institution, il me semble qu'ils sont dans l'incapacité d'intervenir efficacement : manque de kérosène, manque de munitions, parfois même manque d'entraînement. Je passe sur les problèmes éventuels qui pourraient être provoqués par les volontaires musulmans ou d'extraction maghrébine.

Il y a évidemment un élément religieux, le syndrome de l'enfant-soldat y étant mêlé de près. Il y a aussi une habitude de la contestation, aussi bien acquise via les mouvements dits alter-mondialistes et compagnie (très bonne observation, ça), que par certaines musiques rap appelant à tuer des flics, etc. Mais il y a aussi d'autres éléments qui viennent soutenir ce mouvement d'insurrection ; un mouvement de contestation peut partir spontanément, il ne dure pas sans organisation. Et il y a des tas de personnes qui ont intérêt à ce que cette guerre civile dure un peu. Citons pêle-mêle, les islamistes religieux qui voudraient instaurer en France le Dar-al-Jihad, les trafiquants de drogue, d'armes, et de toutes sortes de choses qui profitent de la confusion pour faire leurs affaires, et peut-être même, pourquoi pas, un service de renseignement étranger, comme le clame le russe Jirinovski. Dans cette dernière hypothèse, il faudrait croire que le pays incriminé a quelque chose de vraiment gros à nous faire avaler, pour vouloir nous déstabiliser ainsi.

Néanmoins, je ne crois pas que la guerre civile aura lieu tout de suite. Plusieurs raisons à ça : les politiques sont trop attachés à leurs émoluments, ils vont s'accrocher, et arroser de subventions les ZUS (mouarf !). Ca et le travail de la police - qui parfois est efficace, ça devrait calmer les choses pendant un moment. Dormez, braves gens... Rien n'indique que ça ne se rallumera pas à plus ou moins long terme, évidemment.

Si toutefois cette guerre a lieu, elle ne ressemblera à rien de ce que nos ancêtres ont connu. Elle sera même différente de la guerre d'Algérie précitée, parce qu'elle aura une dimension religieuse - à laquelle nous n'échapperons pas - certaine. Affronter des enfants-soldats risque de ne pas être de tout repos pour nos soldats - ou toute personne qui sera amenée à se battre. Cela impliquera soit de renoncer à une certaine morale, soit à trouver de nouvelles solutions. Le renseignement, donc l'infiltration y sera un enjeu important, aussi.

Là où nous pourrions avoir un avantage, c'est si les différents clans qui s'affrontent ont des visions différentes, ou des intérêts divergents. Cela pourrait faciliter des affrontements intestinaux, qu'il serait facile d'utiliser et d'amplifier.

Tout ça pour dire, en conclusion, que l'on ne peut être sûr de rien, comme l'a dit M. Monnerat. La première Guerre mondiale s'est déclenchée après une imbrication de causes et de conséquences que même un romancier aurait eu du mal à imaginer. Quel sera le contexte de cet affrontement ? Finira-t-il en guerre plus ou moins rangée ? Tout cela va-t-il se calmer ? Bien malin qui pourra le dire.
Mais - dans un cas comme dans l'autre - rien ne sera plus comme avant. Nous allons assister - malgré les efforts prévisibles de la communauté musulmane en France - à des efforts désespérés pour ne pas assimiler "racaille" à "arabe" ou à "musulman". Néanmoins, la perception des populations allogènes, d'où qu'elles viennent, va forcément changer, et je prédis que ce ne sera pas en bien.
Mon souhait pour les dix prochaines années ? Que les Français soient un peu moins "veaux" et qu'ils apprennent à relever la tête et à faire preuve de courage... Nous allons en avoir besoin.

Désolé d'avoir fait si long, bravo à ceux qui m'ont lus jusqu'au bout.

Publié par Theorus Fumisis le 8 novembre 2005 à 20:32

Que ceux qui nous insultent, nous menacent, pillent et détruisent nos usines, écoles, églises, magasins alors que nous subvenons à leurs besoins; que ceux qui détruisent les biens des petites gens alors qu'ils sont nos "invités", qu'ils prennent garde!... A chaque fois que les français ont été "trop dérangés" il y a eu des retours de flamme.... Il y a en France encore des "français de souche", de vrais français, des "gaulois" qui attendent que cela dégénère... Que ces gens qui menacent méditent l'Histoire... Que ces gens relisent ce qui s'est passé lors des guerres de religions, sous Louis XIV ou sous Napoléon, ou en 1961....

Dans ce pays il y a des forces en attente!...
Je souhaite bien du plaisir à la racaille....
Bonne soisée!!!

Publié par Padraig Sikarned le 11 novembre 2005 à 19:24

Le dernier commentaire a été laissé ici pour son intérêt sociologique.

Publié par Ludovic Monnerat le 11 novembre 2005 à 23:51

"...pour son intérêt sociologique..." mais le message est clair et rappelle une certaine réalité. La France n'est pas un pays pacifique, la violence a forgé ce pays et le risque " Gaulois " est bien réel.

Publié par Yves-Marie SENAMAUD le 12 novembre 2005 à 6:34

Je pense que ce un bonne idee. Merci, vous c'est un person tres inteligent et gentilo.

Publié par Francois le 3 juillet 2006 à 16:55

Bonjour,

En effet, les français s'organisent. Evidemment vous ne le saurez pas par la voix "aux ordres" des médias. Cherchez sur Internet, les mots "révolution bleue". Cherchez aussi le mot "eurabia", pour voir...

Jean

Publié par vesso le 13 janvier 2007 à 12:50

A Vesso: Vu de Suisse, on aimerait vous rendre attentif à ceci: Si M. Le Pen s'est aujourd'hui calmé, ses excès passés - s'en prendre physiquement à une députée socialiste, lâcher des plaisanteries de mauvais goût sur les fours crématoires etc... - ont servi de repoussoir et ont par conséquent décrédibilisé tout ce qu'il disait. Ce qui a contribué à cette montée en puissance de la gauche dans les medias : en France, on prétend que 97 % des journalistes sont de ce bord.
Donc essayez à tout prix de ne pas tomber dans des erreurs tactiques aussi grossières qui ouvrent des boulevards à vos adversaires. Un rapide survol des blogs qui parlent de politique montrent régulièrement cette faculté de beaucoup de Français de tirer d'abord et de réfléchir ensuite...

Publié par Roland le 14 janvier 2007 à 9:33

Il y a en France encore des "français de souche", de vrais français, des "gaulois": J'en suis un et plein le cul de ce pays de merde, je veux qu'on me rende ma France, La Gaule de Clovis
qui attendent que cela dégénère... Oh putain oui
Que ces gens qui menacent méditent l'Histoire... La colonisation ne marche jamais ; l'histoire le prouve.
Que ces gens relisent ce qui s'est passé lors des guerres de religions, sous Louis XIV ou sous Napoléon, ou en 1961....

Dans ce pays il y a des forces en attente!...
Vi moi j'en fais partie, bordel
Je souhaite bien du plaisir à la racaille....
Tu m'étonnes un bon coup de fourche dans le cul et dans la tronche, dehors les afro-maghrébins avec votre religion à la con.
Je ne suis pas pratiquant mais je préfère de loin le bouddhisme de ma copine japonaise ; bien plus Zen et pas conquérant.

Publié par Brice le 13 mai 2007 à 21:48